Dilasser, Marcel Dinahet et Tal Coat

Deux expositions au chateau de Kerguehennec, à 30 km de Vannes.
 
superbe domaine, et chateau conséquent qui sert de résidence d'artistes, et d'expositions pour les artistes disparus.
 
Dilasser
 
 
Entre peinture et dessin, à la fois l'un et l'autre, ni abstrait, ni figuratif mais résolument anthropomorphique, il semble emprunter à Dubuffet, au mouvement Cobra mais aussi à Estève et à l'École de Paris. Monumentale, répétitive et largement basée sur les séries-les Planètes, les Jardins, les Bateauxfeux, les Veilleurs, les Rois et, aujourd'hui, les Nuages-sa peinture est une sorte de déclinaison d'expressions chromatiques, de formes (triangles et trapèzes) et de motifs...

L'hommage aux « anciens » est présent aussi, avec la « certitude d'être, dans l'histoire de la peinture, un maillon » et un travail de transformation et d'appropriation de leur recherche, en 1995 d'abord, en étudiant Les Régentes de Frans Hals, en 2003 ensuite, avec les corps architecturés des Baigneuses de Paul Cézanne
 
j'ai particulièrement aimé ces séries de baigneuses qui respirent la joie de vivre au soleil.
 

au chateau de kerguehennec, j'ai vu une video de 40 ' environ, intitulée flottaisons.

Flottaisons
Pour réaliser ce travail, Marcel Dinahet a enfermé sa caméra dans un caisson étanche et l'a laissé ballotter au fil de l'eau dans plusieurs ports européens.

Une grande partie de l'œuvre vidéographique de Marcel Dinahet est un travail d'observation de la mer et du littoral. Il crée des œuvres qui laissent volontiers sa place au hasard. Mais sa caméra même abandonnée aux fluctuations d'une vague, n'est jamais placée là sans raison. L'aléatoire a droit de cité, mais il est décidé, préparé et maîtrisé.
Les images obtenues sont hors normes et bousculent quelque peu notre façon de voir.


On a l'impression d'être ballotté par des flots qui par moments nous engloutissent. Des bruits en rapport avec les flots dans un port accentuent l'impression de dérives non contrôlées, parfois d'immersions involontaires.

voici le lien de Dinahet

sur le lien, je n'ai eu que le bruit de l'Océan, pas d'image, Rotko ? tu m'avais mis l'eau à la bouche, j'ai rien vu ! 

il faudrait avoir quick time, un logiciel de video.

parmi les extraits interessants, celui d'Ouessant.

Flottaisons que j'ai vu transforme ton regard : tu deviens un bois flotté qui dérive à droite puis à gauche, avec des paysages portuaires qui défilent 30 secondes à droite puis qui reviennent défiler à gauche, tout en dansant sur les vagues.

je n'ai pas trouvé de videos ailleurs que sur le lien de l'auteur.

Mer d’huile ou risée crépitante forment ainsi toujours le premier plan des vidéos et le milieu dans lequel l’artiste effectue toujours une performance. Cet environnement aquatique qui fait masse et qui parfois submerge complètement l’image et le motif qu’elle représente, déplace le point de vue en un lieu difficile à nommer et qui nous donne une vision nouvelle, inédite, parfois inimaginable de l’espace filmé. Ce point de vue décentré donne de la ville une représentation inouïe où nous ne savons lequel, de la ville ou de son observateur lui-même mal défini, ne peut tenir en place, ne peut entrer dans le cadre. Qui regarde qui ? La ville qui semble se noyer dans une danse un peu désespérée ou bien la caméra et le corps qui la porte qui entrent eux aussi dans la danse ? Varosha est sans doute une ville qui a du mal en effet à entrer dans les cadres, qui échappe à une définition rationnelle, qui défie notre capacité à la nommer.

Marcel Dinahet interroge les confins, les limites, les finistères, cherchant à apercevoir dans ces fins de terre, ces interstices entre les éléments naturels, des formes inaperçues qui pourraient nous apporter des nouvelles inédites de notre monde. Marcel Dinahet manipule très peu ses images après la prise de vue, tout est déterminé au moment du filmage ; en général, il enregistre des plans-séquences qu’il soumet tels quels au spectateur, après les avoir choisis.

vois ce lien qui explique sa methode

tu y repenseras quand, à une dizaine de mètres du bord, tu attends, en te faisant ballotter par les vagues et tu te demandes à quel moment tu pourras sortir de l'eau, sans te faire rouler, voire repartir vers la mer avec le reflux !

oh là là ! je connais ! je fais la planche et j'attends d'avoir assez d'adrénaline pour foncer vers la rive en me faisant à moitié porter par la vague, parfois.... j'arrive cul par dessus tête ou... à 4 pattes