Franck Lepage, intellectuel et militant
Vous allez présenter une « conférence gesticulée ». De quoi s'agit-il ?
L'expression commence à être connue. C'est une conférence théâtrale dans laquelle on apprend beaucoup de choses, de façon assez marrante et agréable, dans le cadre de la coopérative d'éducation populaire, Le Pavé, que j'ai cofondée. C'est bien plus qu'un sketch, parce que ça dure plusieurs heures. Mais les gens ne s'en vont pas, parce que c'est un spectacle très politique, voire radical. Cela s'intitule Inculture (s). Plus gauchiste, ce n'est pas possible ! On raconte en particulier la politique culturelle qui a été mise à mort.
Mais vous vous produisez surtout devant des convaincus ?
Oui un peu, au début. Mais on s'est aperçu que, peu à peu, le public s'est élargi, de manière assez intéressante. Parce que cela amène d'autres gens, notamment grâce à certains qui viennent avec leur beau-frère, leur soeur, leur famille. Et puis, il y a parfois jusqu'à 800 000 personnes qui regardent, ou revoient le spectacle sur internet. Donc on ne peut pas dire que l'on ne touche que les convaincus ! Encore une fois, on essaie d'avoir le plus large public possible. Ils sont tous pliés de rire et pourtant, le message est très sérieux !
Vous vous qualifieriez d'humoriste ?
Non pas du tout. Je suis plutôt un intellectuel, un formateur et un militant. Je ne l'ai pas choisi. J'ai travaillé pendant 10 ans dans différents ministères. Je me suis intéressé à plusieurs choses, notamment à la politique de la ville. Ce qui est devenu tout doucement un one-man-show plutôt marrant.
Ouest-France.
je vais ce soir à une "conférence gesticulée" de Franck Lepage