Bon, alors je me présente. Je m'appelle Pierre. Je désire ici échanger sur la littérature en général et la poésie plus particulièrement. J'aimerais aussi partager quelques poèmes, en lire sur le forum, tout aussi volontiers. Cela pour avoir un avis critique sur ce que je peux faire et puis aussi pour échanger.
Voilà, j'ai 24 ans. Je n'ai jamais vraiment cessé d'écrire depuis mes 16-17 ans. Comme beaucoup j'imagine, je vis en permanence avec cette idée d'écriture, une phrase ici, une impression qui retient un plus par là, et qui appel un poème, ou une musique, ou une sensation plus vertigineuse que celle qui peuple habituellement l'ennui agréable de nos journées terrestres. Autre Proust si j'osais.
Enfin, disons que je n'écris pas, mais qu'instinctivement j'exprime ce que ressens. Après on réfléchis un peu, c'est inévitable, sur la forme, le ton, sur le langage aussi et parfois on devient presque un peu philosophe. Mais disons que je fais de la poésie et que je désire échanger sur ce sujet, avoir un avis, lire d'autre personne.
Voilà.
J'ajoute:
Yeux
Loin de ressusciter les romances d’antan,
Vois comme ils cisaillent,
Car un regard, même vaste, ne jalouse pas le bleu
Brûleur qui couvre nos états sanguins, yeux
Physiquement tel, forme d’abondance !
Décembre
Une émergence de la musique profonde, dans les sangs de mes artères, révèle les ocres eaux des nuits froides de décembre.
Sans âge, peut-être sans mots, faudra-t-il encore dessiner les ombreux replis des angoisses increvables ?
Un temps décoloré n’annule pas tous les cœurs, ni les intelligences n’ébrouent les rugissements de l’âme.
Les eaux des décembres engloutissent les plafonds bouleversés.
L’ardeur des poumons s’étouffe d’engelures ; la vue, elle, dans le souffle d’un tabac âcre, blanc.
Sans âge, peut-être sans mots, faudra-t-il encore dessiner les ombreux replis des angoisses increvables ?
Ouvre moi
Ouvre-moi tes bras et je ne te promets pas,
Mes nerfs kaléidoscopaux fulgurant les lumières,
Mais je tenterais en rage d’assassiner mes poèmes,
De simplifier le ciel jusqu’au bleu enfantin.
Ouvre-moi tes bras et je ne te promets rien,
D’indomptables lances ensommeillant mon corps,
Mais je dépose mes phrases aux affaires du temps
Oui, je dépose mes larmes aux volontés des vents.
Ouvre-moi tes bras et je ne te promets plus
Mais dans le souffle neuf d’un rebond romantique
J’enflerais les lumières de transparences semblables
Aux lyriques beautés qui rêvent dans tes yeux...