Fuminori Nakamura, Pickpocket

Il se faufile dans la foule de Tokyo, choisissant soigneusement ses cibles pour ne dévaliser que les plus riches, dérobant les portefeuilles si délicatement que parfois il ne se souvient même pas de l'avoir fait. C'est un homme solitaire, sans attaches comme sans illusions.

Jusqu'au jour où il rencontre un enfant - et un chef yakuza qui le prend au piège d'un jeu dangereux et pervers. Le pickpocket va devoir faire appel toutes les ressources de son art pour sauver sa vie, son destin, et peut-être même son âme. Un thriller élégant et mélancolique qui a reçu en 2010 le prix Kenzaburô Oe.

Citation :

"je voudrais écrire quelque chose comm pickpocket, un jour"

, a dit natsuo Kirino.

Il est possible que ce récit donne un bon film.

C'est un livre qui me laisse partagé, car le style est vraiment plat. oui, il s'agit d'une traduction, mais l'histoire se déroule vraiment de manière linéaire, avec un intérêt croissant, il est vrai.

D'un autre côté, le thème retient le lecteur, car même dans ses petites aventures, le voleur compulsif prend des risques, il les affronte avec du savoir faire, et on pourrait même y trouver quelques modes d'emploi.

Des allusions à un arrière plan sentimental, la présence récurrente dans le paysage d 'une tour, rêvée sans doute, et d'un symbolisme diffus, mettent une tonalité particulière à l'histoire.

Enfin, ce voleur, généreux comme dit le proverbe, se montre sensible à la détresse d'un enfant malheureux qu'il a surpris à "faire ses gammes", dans les rayons de supermarché, un liste de larcins en poche

La fin est ouverte, le climat, inquiétant, car, embauché pour des missions dont il ne connaît ni les tenants ni les aboutissants, le personnage semble vulnérable et parfois désorienté, malgré une virtuosité enviable pendant les "opérations".