La Valise mexicaine Capa, Taro, Chim Les négatifs retrouvés

du 27 février 2013 – 30 juin 2013

à Paris, au MAHJ ( Musèe d'Art et d'Histoire Juive)





La légendaire valise de Robert Capa, contenant des négatifs de la guerre d’Espagne, était considérée comme perdue depuis 1939. Miraculeusement retrouvés il y a quelques années au Mexique, ces documents, restitués à l’ICP (International Center of Photography) en 2007, ont fait l’objet d’une exposition présentée à New York en 2010, puis aux Rencontres internationales d’Arles en 2011. Après l’Espagne (Barcelone, Bilbao et Madrid), l’exposition La Valise mexicaine est présentée pour la première fois à Paris, au MAHJ, dans une nouvelle scénographie conçue par Patrick Bouchain.

le site du MAHJ à voir ici

Des critiques dont Pascal Ory parlaient avec pertinence du photo-journalisme de ces reporters qui ne pensaient pas à l'époque faire de l'art.

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un article copieux sur les Juifs et la guerre d'Espagne.

Les Juifs furent donc nombreux à s’engager dans les Brigades Internationales. Certains de leurs plus hauts responsables étaient juifs. Parmi eux, les généraux Manfred Stern, Mata Zalke et Waclaw Romar. Irving Goff (1900-1989), Juif américain, organisa des commandos destinés à opérer derrière les lignes franquistes. Parmi les actions les plus spectaculaires de ces commandos : la destruction d’un pont sur le Guadalquivir, le déraillement d’un train chargé de soldats italiens dans les environs de Córdoba, la libération de plus de trois cents prisonniers asturiens -

Des épisodes très visuels - puis traités à l'écran, sont présents dans l'Espoir de Malraux, future lecture accompagnée.

Musée d'Art et d'Histoire Juive, rue du temple.

Chim (andré Seymour) fait des portraits des paysans et des soldats devant leurs maisons. Beaux portraits des dynamiteurs d'Asturies.

Contre la propagande fasciste qui disait les républicains vandales de l'art dans les églises, il les montre faisant l'inventaire des musées et monastères, transportant les oeuvres d'art religieux, comme le dit aussi Malraux dans l Espoir.

Les catholiques basques étaient favorables aux républicains que l'on voit assister à des messes en plein air.

Gerda Taro qui laissera sa vie dans l'aventure, servait à la fois de modèle pour Capa et fred Stein. Certaines de ses photos montrent la fraternité des paysans et des soldats qui les aident à moissonner.

Il s'agissait de toucher le public d'où les processions de civils fuyant la guerre, les mères allaitantes brandissant le poing. Non pas des regards terrifiés levés vers le ciel, mais des attitudes résolues,[i]

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Partout l'Eglise a soutenu la cause nationaliste, sauf dans le pays basque, où les catholiques étaient favorables aux républicains. Lespecheurs basques ont même capturé un navire allemand qui venait ravitailler les troupes de Franco.

Capa a filmé des franquistes sans doute menés au peloton d'exécution, mais comme Malraux, il ne s'est pas attardé sur le sort des fascistes.

C'est vrai que l"église espagnole a soutenu les fascistes et a eu une attitude reprehensible, je pensais que tu parlais de l'église en general dans toute l'espagne, je decouvre donc qu'au pays basque elle s'est conduite de facon differente ce qui lui a donc valu le respect des republicains, voilà qui est bien c'est ce qu'elle aurait du faire dans tout le pays, mais elle etait trop proche de la bourgeoisie proche des idées de Franco...

Dans les vitrines, des magazines d'actualités de la guerre d'Espagne (regards) où paraissaient les photos de Capra et Cie. Des films situent le contexte avec les démonstrations de force d'Hitler, ses rencontres avec le Duce et Franco.

Des cadres de bois entourent les tirages privilégiés, mais pour les négatifs, affichés aux murs, des loupes servent à les agrandir, ce qui à vrai dire, devient vite fatigant. Des panneaux succincts donnent les idées générales sur les sujets, font des comparaisons entre les méthodes des photographes, ou précisent leurs domaines d'intervention.

L'angle de vue est très large, parlant aussi bien des rassemblements paysans demandant la réforme agraire contre les grands propriétaires terriens, que les plaisirs et les jours de la vie quotidienne, les malheurs et épreuves de la population.

Je dois dire qu'après la lecture de l'Espoir, cetteexposition est particulièrement émouvante avec les scènes de guerre, les fantassins courant derrière les chars, les dynamiteurs montrant leur matériel, les lance-flammes.

Certains épisodes sont privilégiés : l'attaque de l'Alcazar, la bataille de Terruel avec son revirement, Valence etc.