"L'Ecole moderne de Célestin Freinet en 1958", mardi 8 janvier dans "La Fabrique de l'histoire", à 9 heures, sur France Culture
vous pouvez l'ecouter en différé sur ce lien.
Avec Antoine Prost : Antoine qui, il y a cinquante ans, en 1963, publiait avec Jacques Natanson son premier livre sur l’école, la révolution scolaire aux editions de l’EPI. Depuis cette date il a milité , au sein d’un syndicat, le SGEN, écrit, en 1968, une histoire de l’enseignement, puis une histoire de l’enseignement et de l’école depuis 1930, publié nombre de tribunes, conseillé divers ministres et même une Premier ministre, Michel Rocard et feraillé longtemps pour faire entendre ses convictions sur la pédagogie, le savoir enseigner qui est aussi un savoir pratique, le faire classe ou faire cours
Célestin Freinet
Pour l'auteur de L'Ecole moderne française (1946), l'institution scolaire doit en premier lieu donner aux enfants l'amour du travail, et sauvegarder leur curiosité. Elle doit les mobiliser sur des enjeux intellectuels forts, difficiles, faire d'eux des citoyens, capables de s'exprimer, de dire leurs points de vue, de critiquer, de s'élever en pensant par eux-mêmes.
"Aujourd'hui, on dit souvent qu'il faut que les élèves soient motivés pour qu'ils réussissent. Freinet est un des premiers à avoir dit l'inverse : qu'il faut qu'ils réussissent pour qu'ils soient motivés", résume M. Meirieu.
INTELLIGENCE ET MODERNITÉ
Intitulé L'Ecole moderne de Célestin Freinet en 1958, ce beau documentaire, réalisé par Séverine Liatard et Séverine Cassar, est bâti autour d'archives sonores provenant de l'une des allocutions du grand pédagogue de Vence (Alpes-Maritimes).
Il est éclairé par les commentaires et les analyses de Philippe Meirieu, mais aussi par les souvenirs et les expériences de Guy Goupil et Michel Barré, deux anciens instituteurs du mouvement Freinet. Alors que le ministère de l'éducation s'apprête ces jours-ci à mettre en oeuvre une nouvelle réforme, le discours de Freinet, par sa modernité et son intelligence, résonne d'autant plus nettement. Il gagne encore davantage en limpidité, et en sensibilité.
Le Monde.