Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...
Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots. |
| | Klimko (Pologne) | |
| | Auteur | Message |
---|
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Klimko (Pologne) Lun 19 Nov 2012, 07:57 | |
| notice Il est né en 1967 à Bielawa, en Pologne. Il a étudié la théologie, la philosophie et la langue islandaise. D’Amsterdam à Reykjavík en passant par l’Angleterre, il a voyagé en gagnant sa vie souvent de façon insolite : ouvrier agricole, trafiquant de diamants et de caviar, vendeur d’œuvres d’art…
Il a publié deux volumes de poésie en islandais et un recueil de nouvelles, paru en 2003 sous le titre Bielawa Zachodnia (La gare Bielawa-Ouest). Sélectionné pour le prestigieux prix littéraire Nike (prix Goncourt polonais) et pour le prix Cogito, fondé par la radio et la télévision publiques polonaises. La Maison de Róza est son premier roman parut en 2009 et réédité en 2011, chez Belfond. Ensuite, les romans Berceuse pour un pendu et Les toutes premières choses sont sortis respectivement en 2010 et 2011. Il vit actuellement à Vienne. C'est un auteur qui privilégie les nouvelles, mais qui se heurte aux réticences des éditeurs polonais qui préférent les romans. Ses nouvelles ont été acceptées en Pologne parce que, selon l'éditeur, "acceptées en France, elles nepouvaient être que bonnes !" En traduction française : La Maison de Róza, Belfond Étranger, traduit par Véronique Patte, 2009 Berceuse pour un pendu, Belfond Étranger, traduit par Véronique Patte, 2010 Pieds en gelée, traduit par Véronique Patte, dans Franchir la frontière, meet, 2010 Amen et autres récits, traduit du polonais par Véronique Patte, 205 p. MEET. Dans un bar de la Ferdinandstrasse, un nain tenait un microphone à la main. Il chantait des chansons albanaises, mais quand il se mit à siffler "Le Beau Danube bleu", il fut bombardé de bouteilles vides. L'une d'elles l'atteignit à la tête. Il s'écroula par terre, en sang. Puis le propriétaire, aidé de deux hommes, le traîna dans l'arrière-cour. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Mer 21 Nov 2012, 11:59 | |
| Dans Amen et autres récits, klimko s'intéresse aux aux immigrés en Autriche, notamment des Albanais qui rêvent de gagner de l'argent : en fait ils sont mal payés, travaillent "au noir" et leur situation empire : dépression frequente, c'est pourquoi Klimko fait intervenir un psy. Klimko dit jouer sur deux tableaux : le comique et l'horreur, celle-ci succédant à celui-là. Par rapport à Régis Jauffret, klimko dit préférer l'humour noir, le grotesque à la bohumil Hrabal. Ses personnages sont pris aux pièges, victimes de phobies, engagés dans des impasses ;ils se retrouvent par exemple dans les situations qu'ils fuyaient au départ comme le service militaire. On trouvera dans ses nouvelles des allusions transparentes à Jorg Hayder, suite à des anecdotes personnelles de l'auteur : sa femme voyant une collègue de travail en pleurs lui demande la cause de son chagrin : c'est la mort de Hayder, lui est-il répondu avec cette remarque " Jorg Hayder était pour les Autrichiens ce que Jean Paul II était pour les Polonais "!! Klimko vit en Autriche et il a été frappé de voir à quel point les révélations posthumes sur Hayder (sa vie dissolue et son homosexualité) ont rencontré en Autriche une stupéfiante incrédulité. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Klimko-Pologne Ven 07 Déc 2012, 13:36 | |
| Je note cet auteur, une amie à moi,Polonaise qui habite à Madrid et vient souvent en Argentine, je vais lui demander son avis, si elle l'aurait lu. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Ven 07 Déc 2012, 18:24 | |
| Il figure à mon programme de lecture, et ses livres me sont accessibles. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Ven 21 Déc 2012, 13:20 | |
| - Amadak a écrit:
- Je note cet auteur, une amie à moi, Polonaise qui habite à Madrid et vient souvent en Argentine, je vais lui demander son avis, si elle l'aurait lu.
j'ai Les toutes premières choses , une sorte d'autobiographie où l'auteur n'hésite pas à raconter sa propre naissance, ou du moins à donner différentes versions cocasses de l'accouchement de sa mère ! c'est à la fois humoristique, un peu effrayant aussi par le monde qu'il décrit. A lire, assurément. Je pourrai envoyer les trois ou quatre premières feuilles à qui en fera la demande par MP. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Sam 22 Déc 2012, 12:32 | |
| une image marquante pour le jeune Klimko, il lui doit ses deux premières épouses l'extase de Podkovinski. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Ven 28 Déc 2012, 14:31 | |
| Les toutes premières choses, chez Belfond. une sorte d'autobiographie, par chapitres distincts, sans se soucier des trous, ni de l'exactitude. La naissance : - Citation :
- " je ne me souviens pas du jour de ma naissance, mais il m'arrive de voir en rêve des images. Des images de la salle d'accouchement municipale de la rue Wolnosci, la rue de la Liberté. il m'arrive aussi de rêver du cimetière"
. La juxtaposition des deux lieux n'est pas un hasard, la vie est une galère, et Klimko ne dédaigne pas l'humour noir. D'autres ne survivent pas à leurs épreuves et se jettent par la fenêtre ou du haut d'un clocher ! Les oncles de l'auteur sont des joueurs invétérés, bien imbibés, malheureux en amour, mais toujours présentés sous un aspect cocasse. Oui, les relations humaines sont difficiles, et tout spécialement les relations amoureuses, celles des autres, et celle de l'auteur, obsédé par une certaine Ulla avec deux "l", ce qui explique ses deux divorces, mais là n'est pas l'essentiel. Les rencontres sont nombreuses, les attitudes à la fois pitoyables et amusantes, avec un humour qui m'a rappelé Bohumil Hrabal - bien que non polonais. C'est la ronde des petits boulots, marquée par la débrouillardise et l'inattendu. J'aime bien Klimko, je reviendrai sur ses écrits quand ses nouvelles me seront accessibles. | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) Sam 03 Aoû 2013, 13:19 | |
| Berceuse pour un pendu, de Hubert Klimko «Je suis là où s’achève le monde tangible, accessible, visible d’un bateau ou d’une voiture, un monde qui fait partie d’une histoire racontée mais pas écrite jusqu’au bout.» Ainsi débute cette Berceuse pour un pendu aux accents étranges. Dans l’Islande d’Hubert Klimko, comme sur la palette d’un peintre, les couleurs froides dominent : vert cru ou bleu glacial, avec de temps à autre une touche de jaune dans le gris universel. Mais c’est aussi une île passée sans transition d’une tradition ancestrale à une modernité éclatée, où se croisent travailleurs immigrés de l’Est et population locale, avides de se saouler pour oublier le froid et la mélancolie . La Maison de Róza nous a familiarisés avec l’univers tragique et cocasse de Klimko, écrivain polonais inclassable, ayant fait de sa terre d’exil un champ poétique de toutes les surprises. Il fut successivement infirmier, plumeur de dindes, trafiquant de caviar, vendeur de tableaux. Pour ce déraciné qui vit aujourd’hui à Vienne, comme pour ses personnages, la maison est la condition nécessaire à la paix et à l’intimité. Elle constitue l’un des thèmes de son dernier livre. Berceuse pour un pendu ajoute à son roman précédent une note profondément tendre, celle de l’amitié entre trois artistes paumés, le narrateur, poète en herbe et mime d’occasion, Boro, un peintre croate délirant, et Szymon, un violoniste surdoué. Ce dernier, de son vrai nom Szymon Kuran, fut en effet un musicien de renom, mort en 2005. Sous la plume de Klimko, il devient un personnage déchirant, dont la bipolarité oscille comme le climat islandais. Il appartient à ces « lapins de chapeau », patients qui entrent et sortent sans cesse de l’hôpital psychiatrique. L’hiver finira par le gagner, et il se suicidera. La folie intermittente de Boro et de Szymon donne lieu à toutes sortes d’expéditions baroques. L’un, obsédé par le vert, se change en pelouse, joue de l’harmonica à une orque ou repeint le monument d’une gloire locale ; l’autre, dans une scène inoubliable, propose une baignade musicale dans un océan bleu de lupins. Le narrateur rencontrera la femme de ses rêves et construira avec elle une existence plus rangée. Mais le manque creuse la place de l’ami, devenu poussière, et le livre s’écrit sur cette absence. Pourtant, la scène même de son enterrement est digne d’un film burlesque, le pasteur, une grosse dame, jouant en son honneur du violon... horriblement faux. Tout Klimko, remarquablement traduit, signalons-le, réside dans ce décalage : un art de l’équilibrisme. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Klimko (Pologne) | |
| |
| | | | Klimko (Pologne) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|