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 Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...

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nicyrle
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rotko
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MessageSujet: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMer 29 Aoû 2012, 06:00

Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... Ot10

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka, trad. Carine Chichereau, Phébus, 142 p.

Ni même leurs futurs maris, sauf en photo.

Le bateau a quitté le Japon et les a emmenées aux États-Unis, le "pays des géants". À San Francisco, les attendent des maris dont elles ont juste reçu la photo. Toutes ont leurs peurs, leurs attentes. Sur place, les exilées connaissent diverses fortunes durant leur nuit de noces. Puis il leur faut travailler dans les champs. Cueillir du raisin, déterrer des pommes de terre

Article du JDD
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Sapho
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MessageSujet: julie Otsuka   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 04 Sep 2012, 14:16

En plus de leur vie d'esclave dans un pays qu'elles ne connaissent pas, avec un mari qui restera toujours pour elles un étranger, elles finissent niées dans des camps d'internement pendant la seconde guerre mondiale, considérées comme espionnes par les américains, elles n'ont plus aucune identité.

Ce livre est un véritable chef-d'oeuvre, d'une très grande sensibilité ......... et une leçon pour nous ..........les " Blancs ".
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Spritz
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MessageSujet: Julie Otsuka, certaines n'avaient pas vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 06 Sep 2012, 11:16

Sapho a écrit:
En plus de leur vie d'esclave dans un pays qu'elles ne connaissent pas, avec un mari qui restera toujours pour elles un étranger, elles finissent niées dans des camps d'internement pendant la seconde guerre mondiale, considérées comme espionnes par les américains, elles n'ont plus aucune identité.

Ce livre est un véritable chef-d'oeuvre, d'une très grande sensibilité ......... et une leçon pour nous ..........les " Blancs ".

J'ai justement lu un article ce matin sur ce livre, je le note, il me tente bien.... Smile
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Natalia
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Natalia


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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 04 Oct 2012, 10:40

J'ai entendu et lu pas mal de bonnes choses sur ce roman. J'espère pouvoir le lire un de ces jours.
Elle a également écrit -Quand l'empereurétait un dieu qui me parait pas mal non plus
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rotko
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyLun 29 Oct 2012, 06:28



« Sur le bateau nous étions presque toutes vierges. Nous avions de longs cheveux noirs, de larges pieds plats et nous n’étions pas très grandes. Certaines d’entre nous n’avaient mangé toute leur vie durant que du gruau de riz et leurs jambes étaient arquées, certaines n’avaient que quatorze ans et c’étaient encore des petites filles. Certaines venaient de la ville et portaient d’élégants vêtements, mais la plupart d’entre nous venaient de la campagne, et nous portions pour le voyage le même vieux kimono que nous avions toujours porté -hérité de nos soeurs, passé, rapiécé, et bien des fois reteint. Certaines descendaient des montagnes et n’avaient jamais vu la mer, sauf en image, certaines étaient filles de pêcheur et elles avaient toujours vécu sur le rivage. »

« Ils (les Noirs) savaient quand ils étaient autorisés à aller nager à la piscine de la YMCA -Les lundis sont réservés aux gens de couleur- et quand ils pouvaient aller au cinéma Pantages Theater, en ville (jamais). Ils savaient qu’ils devaient toujours commencer par téléphoner au restaurant. Vous servez les Japonais ? » (p.87/88)

L'Express et les impressions d'un lecteur.
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nicyrle
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 08 Nov 2012, 22:37

Je viens de terminer la lecture de ce beau roman, couronné à juste titre par le Femina étranger.

Au début du XXe s. des Japonais installés aux Etats-Unis, en particulier sur la côte ouest, ont fait venir de leur pays d’origine des épouses que leur ont trouvées des marieuses. Ces hommes travaillent durement la terre, plus rarement ils sont petits commerçants ou artisans. Julie Otsuka raconte leur histoire dans ce court roman intitulé en français Certaines n’avaient jamais vu la mer, phrase que l’on trouve dans le 1er chapitre. Je comprends mal le choix de ce titre racoleur et préfère nettement le titre original : The Buddha in the Attic, qui signifie Bouddha dans le Grenier et renvoie à ce qui restera de ces malheureuses quand tout de leur histoire aura été effacé.

Ces femmes ont de douze à trente-sept ans ; elles sont à la fois inquiètes et pleines d’espoir, elles rêvent devant la photo de leur promis et relisent leurs lettres qui leur promettaient monts et merveilles.
Le livre se présente sous forme de 8 chapitres qui retracent les grandes étapes de leur vie : Bienvenue, mesdemoiselles japonaises ! / La première nuit / Les Blancs / Naissances / Les enfants / Traîtres / Dernier jour / Disparition.
Dans ce roman souvent poignant, il est question de déracinement, de solitude, de misère sociale, de difficulté à s’adapter à une langue et à une culture aussi éloignées de ce qu’ont toujours connu ces Japonaises, habituées à être polies, discrètes, soumises et qu’on exploite comme des esclaves après les avoir trompées, elles qui pensaient épouser de jeunes hommes, banquiers ou riches commerçants. On trouve la violence physique et morale mais parfois, brièvement, un peu de tendresse et de gentillesse, une poésie touchante, un humour léger.

La grande trouvaille de l’auteur est d’avoir choisi un « nous » collectif qui lui permet de mettre en scène non pas une femme puis une autre mais le groupe entier comme si elles avaient toutes connu le même sort avec simplement des variantes. On n’en ressent d’autant plus la solidarité profonde de ces exilées mais aussi le regard cruel des blancs qui ne voient en elles qu’un groupe justement et non des femmes dont chacune est unique. Au milieu de ce collectif se glissent quelques phrases écrites en italique dans lesquelles s’exprime un « je » significatif mais qui reste celui d’une anonyme. Du coup, le récit devient une sorte de mélopée chantée par un chœur qui fait penser à ceux de l’antiquité, impression encore accentuée par des reprises insistantes du genre : "Sur le bateau…" On a parfois l’impression d’un poème en prose.
Je crois tout de même que ce procédé d’écriture omniprésent aurait pu devenir lassant mais ce n’est pas le cas à cause de la brièveté du roman (144 pages)
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyLun 03 Déc 2012, 07:27

Nicyrle a écrit:
La grande trouvaille de l’auteur est d’avoir choisi un « nous » collectif qui lui permet de mettre en scène non pas une femme puis une autre mais le groupe entier comme si elles avaient toutes connu le même sort avec simplement des variantes. On n’en ressent d’autant plus la solidarité profonde de ces exilées mais aussi le regard cruel des blancs qui ne voient en elles qu’un groupe justement et non des femmes dont chacune est unique.

Au milieu de ce collectif se glissent quelques phrases écrites en italique dans lesquelles s’exprime un « je » significatif mais qui reste celui d’une anonyme. Du coup, le récit devient une sorte de mélopée chantée par un chœur qui fait penser à ceux de l’antiquité, impression encore accentuée par des reprises insistantes du genre : "Sur le bateau…" On a parfois l’impression d’un poème en prose.

Tout à fait d'accord, un chant choral, avec parfois une brève voix en solo (indiquée en italique) ce qui donne l'impression d'une toile générale avec des collages ponctuels. Il y a un inventaire des différentes situations, des diverses attitudes, mais en musique !

Citation :

Parfois ils passaient devant nos cabanes et criblaient nos fenêtres de chevrotines, ou mettaient le feu à nos poulaillers. Parfois ils dynamitaient nos remises. Brûlaient nos cultures alors qu'elles commençaient à mûrir, et nous perdions le produit de tout une année. Et nous avions beau découvrir des empreintes de pas dans la terre le lendemain matin, des allumettes éparpillées, quand nous demandions au shérif de venir constater lui-même les faits, il nous répondait que les preuves étaient insuffisantes.

L'ampleur du rythme, les reprises, les ajouts, (gradations, précisions, contrastes) donnent une impression de douceur musicale qui contraste avec la brutalité des faits de groupes dont les Japonaises sont victimes. Toutefois surviennent des nuances, des modulations à cette fresque collective.

Oui, une mise en musique en ferait un beau spectacle ou du moins une récitation publique de qualité.

je continue ma lecture.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 06 Déc 2012, 07:09


Pour éviter une certaine saturation, je crois qu'il faut adopter une lecture fragmentée par épisodes ou à plusieurs épisodes.

Je verrais bien une mise en scène combinant des lectures alternées (Choeur/solistes) et sur un socle musical au volume variable. Il s'agirait de mettre en relief la construction dramatique de cette oeuvre.

Elle explore les rêves - souvent déçus mais persistants des arrivantes, les comportements de la deuxième génération, leur devenir, et les incertitudes (euphémisme) du final.

Quoi qu'il en soit, la lecture ainsi pratiquée est marquante, originale, et fait bien participer le lecteur à cette aventure sur laquelle l'auteur s'est abondamment documentée.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 06 Déc 2012, 08:08

rotko a écrit:

Pour éviter une certaine saturation, je crois qu'il faut adopter une lecture fragmentée par épisodes ou à plusieurs épisodes.

Je verrais bien une mise en scène combinant des lectures alternées (Choeur/solistes) et sur un socle musical au volume variable. Il s'agirait de mettre en relief la construction dramatique de cette oeuvre.
Excellente idée, je trouve...
Une oeuvre originale que je relirai sans doute.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 11 Déc 2012, 11:41

Certaines n’avaient jamais vu la mer

j'ai prêté ce livre à deux lectrices ; l'une a décidé de l'offrir à une amie, et la seconde me fait cette réflexion :
Citation :
ce "nous" m'énerve, est-ce que ça va continuer comme ça tout le temps ?
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 11 Déc 2012, 12:51

rotko a écrit:
Certaines n’avaient jamais vu la mer

j'ai prêté ce livre à deux lectrices ; l'une a décidé de l'offrir à une amie, et la seconde me fait cette réflexion :
Citation :
ce "nous" m'énerve, est-ce que ça va continuer comme ça tout le temps ?
Peut-être cette lectrice énervée par le "nous" découvrira-t-elle sa force et le sens que l'auteur, sans aucun doute, a voulu dui donner. J'ai moi-même dit plus haut que si le roman avait été plus long (il fait moins de 150 pages), il aurait pu devenir lassant. Je persiste à penser que c'est une trouvaille d'écriture intéressante.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 11 Déc 2012, 13:23

J'aime beaucoup ce nous collectif car il ne s'agit pas d'un cas vécu mais d'un groupe de femmes qui ont subi le même sort. study study
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptySam 22 Déc 2012, 12:43

Certaines n’avaient jamais vu la mer.


Description de l'ouvrage


Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.

C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu’ elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.

À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement - l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.

Mon avis :

L’auteur nous tient en haleine avec un style particulier répétitif.

Des événements décrits en « rafales » et cette façon lancinante de nous les asséner nous met aussi un peu mal à l’aise. Elle décrit chaque personnage dans la même situation, pendant plusieurs pages parfois.

je suis sortie de cette lecture comme on sort d’une pièce fermée où toujours le même bruit nous harcèle : des gouttes de pluie sur le toit ou un robinet qui goutte : ses mots sont tout cela.

Peut-être que cela nous aide à comprendre le parcours de ces jeunes filles qui n’avaient jamais vu la mer ?
Sans aucun doute.

Toute leur vie est disséquée, phase par phase de leur adolescence jusqu’à leur … disparition étonnante... . pour mieux nous faire comprendre leur parcours.

Mission accomplie en ce qui me concerne.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 03 Jan 2013, 14:22

Mona a écrit:
Certaines n'avaient jamais vu la mer

je sature ... ces énumérations... poétiques et vivantes certainement
mais j'ai besoin de me rapprocher d'un personnage pour être bien, pour l'instant ce livre me dérange ...

J'ai entendu cette remarque par une lectrice en début de lecture. Par la suite elle a modifié son jugement, mais elle aurait préféré que soit intercalé, entre deux chapitres "collectifs", un destin individuel, ce qui aurait restitué l'effet de choeur antique.
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 29 Jan 2013, 17:47

je viens d'acheter ce livre à Propriano dans une petite librairie, j'y cherchais en vain un Padura, j'ai été attiré par le côté "exil" de ces femmes qui traversent des milliers de kilomètres avec un espoir en tête...
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMar 29 Jan 2013, 18:03

Je pense et j'espère que ce livre va te plaire, Cactus. Nous en reparlerons. Happy
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyMer 30 Jan 2013, 09:19

En fait, ce choeur collectif est entrecoupé d'événements personnels.

Comme elles sont liées par les mêmes racines et par leur vie d'avant le voyage,le récit nous semble n'être qu'une seule plainte, un seul ressenti study study

Roman prenant et lancinant lire! lire!
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MessageSujet: Otsuka, Julie   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyDim 07 Avr 2013, 18:51

Julie Otsuka est née en 1962 en Californie. Diplômée en art, elle abandonne une carrière de peintre (elle a étudié cette discipline à l université de Yale) pour l'écriture. Elle publie son premier roman en 2002, Quand l'empereur était un dieu(Phébus, 2004 ; 10/18, 2008) largement inspiré de la vie de ses grands-parents.



Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... 27529010

Certaines n'avaient jamais vu la mer
Julie Otsuka
Traducteur : Carine Chichereau
Phébus
Prix Fémina étranger 2012
ISBN :9782752906700


"Leur langue était dix fois plus compliquée que la nôtre et les coutumes incroyablement étranges."


Quelle sera donc la destinée de ces femmes du Levant, qui embarque sur un bateau ?
Elles ont rêvées de ce pays lointain, de ces hommes qu'elles ont épousés par procuration. Mais grande sera leur déception en découvrant la vie dans ce nouveau pays, pas moyen de rentrer dans leur cher pays natal.

Nous suivons pas à pas leur vie , cette vie est collective. Il n'y a pas de personnage principal, ces femmes forment un ensemble. leur vie est scandée par le rythme du travail, accouchement, pleurs, tout se suit.
Julie Otsuka impose le rythme de ce livre, une belle écriture, puissante. J'ai compris l'évocation historique décrite par l'auteur.

Mais..

Que d'éloges ai-je vu sur ce livre, je suis restée en dehors. Il m'a manquée un personnage principal, sur lequel j'aurai pu le voir vivre, vibrer lors de ses émotions.




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Marie kiss la joue
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Marie kiss la joue


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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 01 Aoû 2013, 10:05

Je viens de finir ce roman, dont j'avais entendu beaucoup de bien auparavant. Je n'ai pas été déçue, ce livre est bouleversant, on ressent à chaque page la détresse de ces femmes, qui laisse peu à peu la place à de la résignation. On ne peut que les admirer face à cette vie subie, leurs maris grossiers et que certaines aiment en même temps, leurs enfants qui peu à peu se détournent d'elles en allant chercher une vie plus aisée ailleurs. La narration, les voix qui s'entremêlent est magistrale, vraiment, ce livre est magnifique. J'ai aimé cet emploi du "nous", qui résonne un peu comme un leïtmotiv, c'est une bonne idée. Nicyrle, je partage ton avis Smile
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MessageSujet: Re: Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu...   Julie Otsuka, certaines n'avaient jamais vu... EmptyJeu 01 Aoû 2013, 12:20

Marie, respect 
J'ai eu l'occasion de parler de ce livre avec différentes personnes et j'ai été frappée par la diversité des opinions : certaines, comme Astazie, disent qu'elles sont "restées en dehors". col
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