Au fil de ma psychanalyse

rotko a écrit:

Certains grains disaient avoir fréquenté un psychanalyste pendant 15 ou 18 ans.

Qu'en avez-vous tiré ?

pour moi il s'agissait d'une boutade en ce qui concernait une analyse de 18 ans, en fait je pensais à une replique de Woody Allen dans "Annie Hall" dans laquelle il parlait de son analyse qui aurait duré quinze ans, ceci sous la forme comique...Perso j'ai fait une psychothérapie pendant trois années, qui m'a permis de comprendre un peu mon fonctionnement, c'est en effet parfois penible et parfois gratifiant, je ne me verrai pas m'y remettre maintenant, je pense que c'est un peu trop tard...

Cactus, il n'y pas d'age pour rajeunir !!

et bien Florence au contraire de toi je pense qu'une analyse fait vieillir, et donc, vu la probabilité d'une esperance de vie moins longue que la durée déjà accomplie je me refuse à vieillir plus vite et surtout moins innocent que je ne le suis donc non, plus d'analyse mais des bêtises...!!!

Ah c'est bizarre, pour moi, c'est l'inverse: elle me fait rajeunir et me fait devenir plus légère !!!

C'est une analyse que tu fais, Forence ?
moi c'était une psycho-thérapie avec un médecin psychiatre. Pendant deux ans et puis plus tard pendant 8 mois, à la suite d'une autre dépression sévère. Tu dis,

Citation :

Cela me permet de me reconstruire, de ne plus vivre de situations désagréables récurrentes, d'enfin oser dire ce que j'aime et ce que je n'aime pas, même si ça ne plait pas.

et cette chose là est importante, O combien !
Et même si le caractère ne change pas (et c'est tant mieux), nous apprenons à vivre avec nos irréductibles défauts, si l'on en a (!) en en faisant moins souffrir les autres, si c'était le cas.
Quand à l'hyper sensibilité... mon psy m'a dit qu'il n'y avait rien à faire ! elle fait partie de moi à vie, parait-il. Il m'a simplement fait découvrir que c'était une richesse, que je ne devais pas en avoir honte et que je pouvais, en partie, la cacher.

je ne pense pas que ça fasse vieillir, Bill, de prendre conscience de soi.
et puis, tu sais..on ne se débarrasse pas comme ça de sa na naïveté ! de son innocence, si tu veux.

Oui Ysandre, c'est une psychanalyse, sur un divan, avec Freud (le pauvre) et mon psychanalyste.

Pour ma part, je ne dirais pas que l'on a des défauts: on est une personne et je peux te le garantir une belle personne, le plus difficile c'est d'apprendre à s'aimer et à aller chercher ce fameux désir, faire des choses pour soi, en accord avec soi-meme.

Pourquoi cacher ton hyper sensibilité ? Tu es comme tu es, le tout étant que tu arrives à vivre avec cette partie de toi.

Mais il est vrai qu'elle est douloureuse cette psychanalyse, mais c'est la seule chose qui permet de se construire, moi aussi j'étais dépressive et je voulais m'en sortir sans antidépresseur.
J'ai crée un site, j'y poste des articles sur ce que je traverse, si un jour ça te dit de poster, ne te gêne pas.

A plus tard,

Merci Florence

florence a écrit:

le plus difficile c'est d'apprendre à s'aimer et à aller chercher ce fameux désir, faire des choses pour soi, en accord avec soi-meme.

Tres juste Florence c'est la plus belle victoire qui soit

Finalement Cactus, tu ne fais pas ton âge !!!

oui, il fait très jeune ! ça vient de sa tête et de son amour des voyages.
Bill ! va chercher ton doudou, il est l'heure d'aller au dodo !

Je suis parfois un grand gamin avec plein de rêves en tête qui est prêt à vivre plein de nouvelles vies...Et parfois je suis rattrapé par la réalité d'un corps qui ne se maintien que grâce aux médocs...

tu n'es pas tout seul dans ce cas ! je sais bien que ce n'est pas une consolation.....
mais pense aux vieux cons qui n'arrêtent pas de se plaindre, qui n'ont pas tes beaux rêves dans la tête, qui critiquent tout, etc..
tu n'es pas trop mal loti, quand même !

Oui, c'est vrai qu' à 66 ans et 109 ans vous faites une belle paire!!!

Vu que je dois garder le lit ce jour, j'ai un peu de temps pour m'étendre sur le divan sujet.

Ma perception de la psychanalyse est théorique et indirecte.

Théorique car comme beaucoup ici, j'ai lu un certain nombre d'écrits de Freud et d'autres courants aussi.

Indirecte car j'accompagnais souvent à la psychanalyse (=je conduisais la personne chez le psy).

J'ai toujours eu beaucoup d'écoute (enfin, j'avais, je suis plus irascible aujourd'hui) mais il y a un moment où l'écoute, la chaleur, les conseils simples ne sont plus suffisants et donc quand j'étais dépassé pas les soucis de certains de mes proches, je les persuadais à consulter.

Ce que j'en ai appris, c'est déjà qu'il faut se sentir en confiance avec son psy et ne pas hésiter à en essayer plusieurs jusqu'à se sentir en accord.
Souvent le bouche à oreille est efficace car il y a une confiance sous-jacente avant la rencontre.

Je trouve par ailleurs que dans certains cas la déchristianisation, le désenchantement de nos sociétés poussent vers la psychanalyse.
Avant, le curé était là pour écouter et, ayant toute la confiance de ses fidèles, ses paroles avaient une forte résonance et pouvaient guérir dans certains cas.
Aujourd'hui, en nos terres laïques, les personnes ne peuvent plus bénéficier de cette aide tout simplement parce qu'ils n'y croient plus, il ne reste donc plus que le psychanalyste.

Citation :

Oui, c'est vrai qu' à 66 ans et 109 ans vous faites une belle paire!!!

Florence !
à nos âges, physiquement, on ne voit plus de différence !!!
Merwyn, je suis entièrement d'accord avec toi : il faut avoir "le feeling" avec son psy. Je l'avais avec celui de ma psycho-thérapie, pas du tout avec le psychanaliste, il me glaçait !

Oui, le feeling est important: j'ai eu cette chance tout d'abord, de persister, de lui faire confiance et enfin de me faire confiance.
C'est une thérapie tellement révélatrice, tellement importante pour qu'un sujet se projette enfin dans sa vie, et surtout qu'il enlève ses souffrances.

Je crois qu'en des temps où les gens ne savent plus dans quelles directions aller, la psychanalyse recentre sur sa direction à soi.
Bon rétablissement Merwyn.

Ysandre et Cactus, sinon, il y a le braille aussi, si tu ne vois plus la différence, tu la sentiras

ah ! méchante, Forence !
nous sommes bien conservés pour notre âge !

Ah non je ne suis pas méchante, je me dis que toucher c'est mieux, peut-être!!!!

l'espoir fait vivre...

Gorana Bulat-Manenti : Comment fonctionne une cure analytique ? (Erès)

L’intérêt de l’ouvrage de Gorana Bulat-Manenti tient à ce qu’elle met la théorie à l’épreuve de situations caractéristiques de notre post-modernité : l’usage de drogues ou l’alcoolémie des jeunes, le couple infernal anorexie-boulimie, les traumatismes consécutifs à un conflit armé et l’évolution contemporaine de la fonction paternelle, tout cela à travers des cas concrets.

une emission à écouter si vous êtes interessés.

7 minutes et une présentation détaillée.

J'ai suivi une thérapie , pendant un an avec une psy ( ce n'est pas pour rien , si j'ai choisi une femme ) et puis il faut aussi
un budjet ( une à deux séances par semaine) .

Cela s'est déroulé pendant mon divorce .

Le plus dur , c'est lorsqu'on se prend au charme de la personne et que l'on croit tomber amoureux de sa psy.

Que c'est dangereux , ce fameux transfert comme on dit , car elle sait nous écouter , nous parler , pour peu qu'elle ait du

charme ! .

Et lorsqu'elle partait trois semaines en congé ! Quel vide cela me semblait .

Puis un jour , on décide d'arrêter , c'est soi , je crois qui devons prendre la décision , et on passe à autre chose .

Sinon , je conseille le livre de Madeleine Chapsal " Le retour du bonheur " , elle raconte comment elle a décidé d'avoir

recours à la psychalalyse ( pas évident à la fin des années soixante, pour une femme divorcée , seule , ne pouvant avoir

d'enfant après avoir été mal traitée par son mari et surtout aller en thérapie était mal considérée par un certain milieu ) .

Elle parle de Dolto et répond à toutes les questions qui peuvent empêcher de faire le premier pas .

Très bon livre .

Bonjour Toscane,

Merci pour le conseil du livre, j'essayerai de le lire.

Moi, cela fait 2 ans et demi que je suis sur un divan, c'est un homme .
Le transfert est en effet très puissant, si le psychanalyste n'a pas suivi sa cure, il y a dérapage.
J'ai en plus cette chance d'apprendre, d'étudier la psychanalyse, ce qui est très intéressant.

Le transfert c'est ce qui nous permet de tenir bon, dans cette cure, mais aussi tout ce que l'on a ressenti enfant, que ce soit, l'amour, la haine, tout ce que l'on aime et tout ce que l'on déteste dans la vie, qui n'a qu'un seul lien: le père et la mère, soit: l'inceste.

Je n'en suis pas à la fin, tant que je n'ai pas tout réglé, je persévère.

Passez une bonne journée

224 p. Le Livre de Poche

Avec la franchise sans détour qui a fait le succès de La Maison de Jade, Madeleine Chapsal raconte ici son expérience de la psychanalyse. A l'époque, jeune divorcée confrontée à la solitude et à l'impossibilité d'avoir des enfants, elle n'a pas encore découvert sa vocation de romancière. Elle est simplement une femme qui ne veut pas " se laisser avoir " par le destin, les hommes, le temps. Beaucoup reconnaîtront leurs problèmes dans ce témoignage

il y a longtemps que je n'ai pas lu Chapsal (qu j'aime beaucoup), je vais le chercher à la médiathèque quand je vais y retourner.