le fossé
les détenus du camp sont des responsables de district, des professeurs qui ont "fauté idéologiquement". Chargés de manier la pelle pour des travaux qui n'ont ni sens ni utilité, ils vivent dans des tranchées sommairement conçues comme dortoirs, souffrant de la chaleur ou du froid du désert de Gobi.
Les lieux nous deviennent familiers et nous serions capables d'envelopper les cadavres dans une couverture ficelée, tellement cette action devient fréquente.
Les rapports avec l'extérieur sont inexistants ou porteurs de mauvaises nouvelles (divorces).
Le réalisateur donne à son film un rythme lent de huis clos : le courrier envoyé pour demander du secours est traduit oralement par une plainte essoufflée. C'est la vie au ralenti et la mort à petit feu.
A l'extérieur le vent en permanence. C'est un film oppressant (pas de bande son, sauf le souffle du vent), où les détenus sont les victimes de décisions lointaines et incompréhensibles.
Photos et analyses dans cet article fouillé qui reprend la présentation du film