LES CHATS et leur esclave (moi)

Tout d'abord, un grand merci à ceux(celles) qui m'ont encouragée pour mon premier message sur votre site et surtout, vous ne pouvez pas savoir quelle beauté j'ai trouvée à tous les textes, toujours poétiques, même s'ils sont en prose, que vous m'avez envoyés sur les chats.

Je suis une femme CHATS, mais j'aime aussi beaucoup les chiens. J'ai d'ailleurs vécu plusieurs années avec les deux clans (3 chats et 2 Huskies) qui se fréquentaient de loin, mais ne se sont jamais fait de mal.

Vous me demandez de décrire mes "pets" comme disent les Anglais. HOPE, ainsi baptisé par moi pour attirer la chance, est un chat tout blanc, sauf le bout des oreilles et le nez qui sont roses. En principe, avec les 35° habituels qui nous tombent dessus tous les jours, il doit éviter le soleil et, en principe, je devrais lui mettre de la crème solaire protectrice sur ces parties sensibles (les autres étant naturellement protégées par la nature). Voilà bien un conseil de vétérinaire ! Le chat ne veut pas et je ne peux pas, un point c'est tout. J'ai recueilli Hope quand il avait 2 ans. Il vient de Villeneuve-s-Lot. Il avait la mâchoire fracturée et ses maîtres voulaient le faire euthanasier pour ne pas payer les frais de l'opération. Le vétérinaire a refusé, l'a gardé, opéré, castré et conservé dans sa clinique jusqu'à ce qu'il soit certain de lui trouver un maître aimant. J''habitais à l'époque non loin de Tarbes et j'avais une amie qui visitait les cliniques vétérinaires. C'est ainsi que Hope est entré dans ma vie. Comme il était resté longtemps à la clinique et qu'il était chouchouté en permanence par le vétérinaire et ses assistantes, je me suis retrouvée avec le plus câlin des chats, plus souvent sur le dos que sur ses pattes pour se faire caresser. L'ennui, c'est que ce chat, qui a effectivement le ventre immaculé, a le dos 1/3 blanc, 2/3 gris et 1/4ème tiers, comme aurait dit Pagnol, noir. Ne me parlez pas de le brosser, l n'aime pas.
Après, 5 mois, mon amie m'a demandé si je ne voulais pas un chaton et j'ai pensé que Hope serait peut-être encore plus heureux avec une petite copine (idée reçue, m'a dit ensuite, le vétérinaire, le chat étant un des rares animaux qui n'ont pas besoin de compagnie). Trop tard, KIWI était là. Son nom vient d'une cure de kiwis que je faisais à l'époque. Je craignais un peu la réaction de Hope, mais la rencontre est inoubliable : j'ai ouvert le panier de Kiwi (10 semaines), elle a vu Hope, s'est précipitée vers lui et a commencé à lui têter les mamelles. Il l'a léchée, a supporté stoîquement d'être aspiré pendant un moment, puis lui a certainement fait comprendre que le lait ne viendrait jamais. Depuis 7 ans, ils ne se quittent jamais, dorment ensemble, et au moins deux fois par jour et une fois par nuit (plus ennuyeux pour moi), ils se lèchent mutuellement.

Ils font ma joie, parfois mon désespoir quand ils sont malades ou blessés, et ils posent un très grave problème en cas de déménagement (svp, ne me demandez pas combien de fois j'ai déménagé sur 13 ans, c'est ahurissant). Ce sont des chats habitués à de grands espaces, je dois donc toujours trouver une maison ou un rez-de-chaussée avec jardin. Croyez-moi sur parole, ce n'est pas évident dans le sud.

Comme d'habitude, mon sujet a débordé ... Il n'empêche qu'il faudra que je vous raconte, dans la même chronique, comment, en Belgique, je me suis retrouvée mère d'une famille de 3 chats, la maman et 2 chatons. C'est une histoire bouleversante pour une mère-chats comme moi.

Bonne journée à toutes et à tous. OURAN

je ne rattache pas ce message au fil des félins. Mieux vaut le garder séparément pour bien le savourer et le retrouver facilement.

Ton billet fait plaisir car si on est content de reconnaître un beau livre - parmi d'autres plus médiocres car on lit à nos risques et périls, on aime à lire des textes bien écrits.

Parfait, Ouran, et merci.

Merci, Nestor. J'aime tous ceux qui aime les animaux et je connais quelques livres dont je pourrais vous parler
avec bonheur, mais comme promis, je vous conterai prochainement l'histoire de la famille de 3 chats que j'avais en Belgique et qui est vraiment touchante.

Bon week-end et ... bonnes lectures ? Tout en sachant qu'il existe d'autres sources de joie dans la vie. Personnellement, je suis certaine que la mienne s'écroulerait si je n'avais pas les livres et la musique classique. C'est ce qui arrive quand on n'est pas sportive, quoique j'adore les randonnées pédestres, surtout en montagne, mais il me semble que si j'avais été douée pur un sport, quel qu'il soit, je m'y serais consacrée avec fougue.

OURAN

Merci Ouran pour ce joli post dans lequel transparaît pour mon grand bonheur ton amour des chats J'attends ta prochaine histoire avec impatience.

Citation :

Personnellement, je suis certaine que la mienne s'écroulerait si je n'avais pas les livres

c'est pareil pour moi et beaucoup de Grains

et sans mon chat Raoul ce serait terrible. L'année dernière j'ai vécu le drame de la perte de son " frangin " Tanguy, je pense toujours autant à lui.

A bientôt

Je ne lui ai jamais fait subir le supplice du bain, mais il m'a inspiré ce pastiche :

SCAPIN AU BAIN
Ô rage, ô désespoir, ô hygiène ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et serait-il taché, mon élégant pelage,
Pour se voir aujourd'hui condamné au lavage ?
Mon poil qu'avec respect tous les félins admirent,
Mon poil dont la beauté avait su les ravir,
Le voici shampouiné au fond d'une baignoire
Tandis qu'autour de moi tout le monde se marre !
J'ai beau trembler, miauler, m'accrocher aux rideaux,
Maintenu à deux mains par l'habile bourreau,
Tous mes efforts sont vains : on me frotte et m'étrille.
Je suis tout savonneux, glissant comme une anguille,
Mais ne puis échapper au jet qui m'éclabousse.
A moi, griffes chéries, venez à ma rescousse !
Et vous, mes dents, mordez ! Inutile combat,
Car on a mis des gants et ne me lâche pas...
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Ma fourrure si belle est maintenant trempée !
Nouvelle propreté, fatale à mon bonheur !
Funestes ablutions où se noie mon honneur !
Le martyre est fini, je sors enfin du bain.
Avec une serviette on essuie mon chagrin,
On me dit des mots doux et quand on me frictionne
J'ai honte à vous l'avouer, et pourtant... je ronronne !

beau pastiche.

Oui Bravo Orkeny c'est très chouette

où il est à nouveau question de chats ...

Bonjour à toutes et à tous, vacanciers ou pas,
Je vous avais promis l'histoire de ma famille de 3 chats, mais en relisant mon texte sur mes chats actuels, je m'aperçois avec horreur que je suis une vraie mère Thénardier : je ne vous ai décrit que mon HOPE, et pas sa copine. Elle ressemble à un petit renard, la jolie queue touffue en moins, dommage, a les yeux verts, le dos très roux et les pattes annelées. Son ventre est exquis : un mélange de blanc et de roux qui donne une couleur crème qu'on ne peut s'empêcher de caresser.
Changement d'histoire :

En 1969, nous louions en Belgique une maison avec jardin dans un lotissement genre HLM, les maisons étant groupées par 3. Seules les constructions en bordure de route étaient des appartements. Les maisons étaient neuves et nous étions heureux de l'aménager à notre goût. Malheureusement, nous avons dès le départ été affublés, de part et d'autre, de voisins épouvantables.
Je dois vous expliquer que dès notre arrivée, mon mari était allé déterrer un joli petit sapin dans la forêt ardennaise, ce qui est strictement défendu, et l'avait replanté devant la fenêtre de la salle à manger où il avait grandi en beauté, un vrai sapin de conte de fées.

Bref, en 1979, en allant prendre le bus pour me rendre à mon travail, je rencontre une petite fille qui tenait dans ses mains une adorable petite chatte de type persan écaille de tortue (roux, blanc et noir), avec de longs poils et une queue immense. Avec regret, je dis à la gamine que je ne peux adopter la chatte car nous travaillions tous les deux et elle serait seule à la maison. Quelques jours plus tard, je constate que ce sont mes infernaux voisins de gauche, déjà débordés par une famille de 6 enfants, qui l'ont recueillie. Comme ils ne la nourrissent pas ou très mal, elle atterrit régulièrement devant la porte de notre jardin et nous lui donnons quotidiennement à manger.
Elle devient une véritable beauté qui aurait été immédiatement engagée par Walt Disney !
A notre grand soulagement, cette famille déménage à 200 mètres, dans un des appartements le long de la route. Nous étions inquiets car nous ne voyions plus la chatte et nous craignions qu'elle ait eu un accident de voiture. Après quelque temps, elle resurgit, squelettique, avec les omoplates qui crevaient presque son dos. Nous la retapons à grand renfort de nourriture et elle vient très souvent s'installer sous le sapin qui la protégeait bien. Un samedi, nous rentrons après avoir fait les courses et je l'aperçois sous le sapin. Elle se soulève et que vois-je sous elle, toute une portée de chatons. J'ai appris qu'elle en avait eu 10, mais après avoir transporté 8 chatons un par un par le cou sur plus de 200 mètres, soit elle était trop épuisée pour les 2 derniers, soit ils étaient morts. Horreur et damnation ! Que faire ... Elle nous avait fait confiance en apportant ses petits, nous étions en octobre et il faisait déjà bien froid. Nous avons installé un grand carton dans la cuisine et pendant une semaine, nous avons cherché désespérément de gentils parents pour cette famile. Seule, une collègue de mon mari en a pris un. De guerre lasse, nous avons décidé de garder une adorable femelle blanche et grise, avec des poils mi-longs et des yeux ambre qui vous regardaient comme pour plonger dans votre âme. Moi, je pensais qu'elle s'ennuierait toute seule et nous avons alors choisi un autre chaton tigré avec les pattes annelées. Et puis, la mort dans l'âme, je suis allée rapporter aux propriétaires les chatons restants. Dieu seul sait ce qu'ils sont devenus ! Seulement voilà, après avoir recueilli PELUCHE et MISTIGRIS la mère ne s'est plus inquiétée du reste de sa portée et elle est demeurée chez nous. Nous voilà donc avec 3 chats d'un coup et ce que cela suppose : vaccins, découverte que MISTIGRIS était une femelle et pas un mâle, donc trois stérilisations, donc deux qui ont été des "totales" car Mistigris, bien avant l'âge, n'est pas rentrée une nuit et s'est retrouvée enceinte à moins de 6 mois, la coquine; quant à sa mère, peu après l'accouchement de sa volumineuse famille, elle a de nouveau "fauté" et portait un seul petit chat lors de l'opération. Seule, Peluche était restée sage.

Le problème restait entier : mon mari rentrait déjeuner à midi, mais les chats étaient, soit dehors, soit enfermés dans la cuisine. Seule solution, la chatière. Les petites ont compris la manière de s'en servir après une demi-heure, la mère y a mis une journée. Nouvelle tragédie : nos infernaux voisins de droite, un couple d'ivrognes qui nous ont fait vivre en enfer tellement ils étaient bruyants, après la mort de leur boxer, avaient 5 chats ! Lesquels chats ont très vite compris le truc de la chatière et mon mari, à sa grande fureur, lorsqu'il rentrait à midi, retrouvait 8 chats dans la cuisine. Pris d'une sainte colère, il est allé trouver la voisine et du jour au lendemain, ses 5 chats avaient disparu, remplacés par un ...Saint-Bernard. Le problème de la chatière était réglé.

Ensuite, lassés par tous ce voisinage, nous avons déménagé avec nos 3 minets dans les Ardennes belges où ils ont été très heureux car la maison possédait une large mezzanine qu'ils se sont immédiatement appropriée et où ils se sentaient en sécurité. Ils avaient des jardins et des toits pour se promener. Bref, je crois vraiment qu'ils ont été heureux. La mère, que nous avions appelée POUPEE, alors qu'elle aurait pu superbement porter un nom comme SHEHERAZADE tellement elle était belle, est morte à 14 ans. PELUCHE est morte à 18 ans. Elles ont été enterrées en Belgique sous un océan de larmes. MISTIGRIS, elle, a déménagé avec nous en France, avec nos 2 Huskies, et elle s'est éteinte à 20 ans.

Voilà, mes lecteurs, l'histoire d'une chatte qui nous a choisis (bien sûr, la nourriture faisait partie des éléments) , nous a confié ses chatons. Ils nous ont procuré beaucoup de joies, pas mal de peines aussi et de scènes de ménage quand il y avait des bêtises dans l'air, mais jamais, jamais, je ne pourrai oublier le spectacle de cette chatte sous le sapin, protégeant après un transport épuisant pour elle, toute sa portée.

J'espère ne pas vous avoir ennuyé(e) et en ai terminé, pour l'instant, avec les chats. Je vous ai préparé par contre (oui, je sais, maintenant on dit "en revanche", le "par contre" que j'ai appris à l'école étant considéré comme "ancien"; comme il est grossier, Monsieur Larousse) un commentaire sur un livre qui parle de ...chien.

Je vous laisse souffler, vous souhaite un bon week-end, si un week-end de canicule peut être considéré comme bon. OURAN

bien interessantes, tes histoires de chats, plus adoptables que des voisins buveurs, c'est vrai ! le chat est sobre, il sait vivre ;

l'ennui est que les animaux vivent moins longtemps que les humains, ce qui nous réserve des chagrins à leurs départs.

par contre est défendable, il me semble dans certaines constructions comme : Peluche etait caressante, par contre Mistigris pouvait être agressive. (opposition de deux groupes, je n'en suis pas sûr, il fait chaud)