Sans titre.

Sorell ouvrit légèrement les yeux, les frotta doucement de sa main droite avant de se redresser discrètement. Il ne jeta pas un regard à la jolie créature allongée à ses côtés, non, il ne la reverrait plus jamais. Il descendit doucement du lit et attrapa son pantalon qui jonchait sur le sol de la chambre qu'il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam et l'enfila rapidement avant de saisir sa chemise qu'il reboutonna tout aussi promptement.

La veille comme tous les soirs, il avait été dans un bar, avait bu, fait boire et avait séduit une jeune fille avec qui il avait passé la nuit. Ce fut agréable, mais comme tous les matins il n'y aurait pas d'au revoir. Il s'éloigna sans bruit, sans un regard, attrapa sa veste et sorti de l'appartement. Après avoir dévalé les escaliers il tira la lourde et porte et sorti.

Il regarda son téléphone, il était six heure et demi du matin. C'était tôt, très tôt. Mais Sorell devait partir à présent. Il traversa donc la route et s'assit à un arrêt de bus. Il n'arriverait que dans une vingtaine de minutes. Et merde. Il sorti de sa poche un paquet de cigarette et en attrapa une, accompagnée de son briquet. Il la porta à ses lèvres, tourna la roulette du petit objet qui d'une étincelle embrasa le bout de sa clope. Il aspira légèrement, avant de recracher une petit nuage de fumée clair qui se dispersa au vent. Le jeune homme soupira, on dit toujours que la première de la journée est la meilleure, si seulement il en existait une meilleure. Sa vie n'avait aucun sens, il n'avait pas de logement, pas d'argent, pas de travail, seulement un regard charmant et un talent aiguisé en matière de séduction.

Sorell avait les cheveux mi-long noir, noir comme ses yeux, comme sa chemise et comme ses tatouages. Quelques gribouillages sans importances qu'il avait réalisé lors de nuit de beuveries. Mais peu importe. Cela plaisait en général. Il répéta son petit rituel un bon nombre de fois, crachant de légères volutes qui s'éteignait dans l'air, quand vint la fin, il jeta le mégot par terre et l'écrasa allègrement. Fumée de malheur. Pourquoi se prendrait-il la tête à vivre honnêtement, alors que la facilitée lui allait si bien ? Derrière une apparente légèreté, Sorell était las de tout ça. Mais peu importe, voilà le bruit du bus qui le tira de ses pensées. Il se leva donc, fouilla le fond de ses poches et en tira un peu de monnaie, de quoi payer le conducteur et partir vers de nouveaux horizons.

II

Ce jour là, le soleil frappait, il faisait une chaleur étouffante, celle d'un belle été. Une jeune femme était allongée sur un transat, dans son jardin. Sa peau était très blanche et elle n'aimait pas tellement le soleil. Cela faisait à peine une dizaine de minute qu'elle était là, mais elle en avait déjà marre. Elle regardait les petites bulles s'élever et disparaître dans son soda bien frais. Elle en sirota une petite gorgée, à la paille, puis elle pesta avant de se redresser, Elle portait une légère robe d'été rouge, rose, orange et violette à carreau. Elle était à bretelle et s'arrêtait légèrement au dessus de son genou. La demoiselle était blonde, un blond doré. Elle avait les cheveux ondulé et les yeux d'un bleu profond, cerné par un trait de crayon noir. Ses lèvres arborait un magnifique rouge pulpeux et elle portait également une fleur artificielle de la même couleur dans les cheveux. Elle était petite, un mètre soixante perché sur des hauts talons assorti à sa tenue. Elle était belle, très belle. Elle se leva et s'approcha de sa piscine, avant de retirer rapidement sa robe. En dessous, elle portait un maillot de bain tout aussi rouge que sa tenue. Elle était voluptueuse. Elle avait de beaux seins, un ventre plat et de jolies petites fesses. Elle se pencha au dessus de l'eau et une mèche de ses cheveux tomba dans le bassin. Elle trempa alors ses mains à l'intérieur de la piscine et s'en mis un peu sur le corps pour s'acclimater avant le grand plongeon.
Elle s'éloigna alors de la piscine, prit son élan et plongea gracieusement à l'intérieur de celle-ci. Avant de revenir à la surface avec un mouvement de tête pour passer ses cheveux en arrière. Elle sourie. L'eau était très bonne et malgré les conditions idéales pour un bel après midi, la jeune demoiselle se sentait bien seule, ses parents étaient absent. Elle avait tout juste dix huit ans. Dotée d'une grande fortune, elle ne s'était jamais vraiment mêlé à la foule. Elle avait prit tous ses cours par correspondance et n'avait aucun ami. Ses parents comme à leur habitude étaient en voyage et pensait qu'un flot de cadeaux suffirait à combler se vide. Elle chantonna doucement « Oh my Julia, Oboete iru kai Oretashi Miteta yume.. Kaerou ze ano machikado e... Heartbreak oh my my my my Julia... ». En effet, la demoiselle s'appelait Julia et elle rêvait d'une rencontre qui pourrait changer sa vie. Profondément mélancolique, sa vie ne ressemblait à rien. Elle pouvait avoir tout, mais elle ne voulait rien. Juste avoir une vie un peu plus normale. Même l'eau l'ennuyait. Tout l'ennuyait. Mais à présent elle était majeure. Elle rêvait de s'enfuir, mais en même temps, l'inconnu lui paraissait tellement effrayant qu'elle ne savait quoi faire.
Elle sorti donc de l'eau et s'entoura d'une serviette pour se réchauffer. Sans prendre la peine de finir son soda, elle couru à l'intérieur, s'allongea sur son lit et se mit à pleurer...