Leslie Larson : Bons Baisers de Cora Sledge

Leslie Larson est née à San Diego, Californie. Elle a écrit pour Faultline, l'East Bay Express, le Women's Review of Books. Après son roman Connexions, elle signe Bons Baisers de Cora Sledge. Elle vit aujourd'hui à Berkeley.

Quatrième de couverture :
A quatre-vingt-deux ans, Cora est obèse, s'autorise un peu trop d'anxiolytiques et fume plus que de raison. Pourtant le jour où ses enfants la placent dans une maison de retraite, c'est l'électrochoc. Bien décidée à ne pas s'attarder dans ce cul de sac, Cora met tout en œuvre pour reprendre le contrôle de sa vie. Et pour cela, il lui faut affronter un passé trop longtemps tenu secret... Plus qu'un personnage, Cora est une rencontre, celle d'une femme intraitable et souvent irrévérencieuse, celle d'une voix juste et sincère à laquelle on ne peut que prêter l'oreille. Elle nous dit que la désobéissance est souvent le premier chemin vers la liberté, et surtout, qu'il n'est jamais trop tard... Un roman foisonnant d'énergie et d'émotion au plus près des choses de la vie.

La chronique de Gérard Collard - Bon Baiser de Cora Sledge ... livre écrit par Leslie Larson : https://www.youtube.com/watch?v=20pC7fot0rc

Veuve de 82 ans, obèse, acariâtre, fumant comme un sapeur, Cora vit seule dans sa maison, ou plutôt se laisse aller sous l'emprise de médicaments. Si bien qu'un jour ses enfants inquiets décident de la placer dans une maison pour personnes âgées.

Pour Cora le coup est rude, bien entendu elle ne voulait pas quitter sa maison ni sa chienne, elle va donc faire de la résistance et cela envers le personnel comme envers les autres patients. Pour elle, cet endroit est une prison, un enfer, elle ne pense qu'à une chose, retourner chez elle, seule mais libre.

Elle a entrepris de conter l'histoire de sa vie dans le journal offert par sa petite-fille, avec pour instruction "à n'ouvrir qu'après sa mort"... sorte de vengeance en quelque sorte.

Entre temps, elle est séduite par un beau vieillard, charmeur, attentionné, et à 82 ans elle découvre l'amour de sa vie, ce qui va encore compliquer la vie de ses enfants, car Cora est bien décidée à épouser son Vitus et retourner avec lui chez elle.

Je n'ai pas trouvé ce livre amusant, bien au contraire, un roman sur la solitude des personnes âgées, sans compter qu'avant d'être placée en maison de retraite, la vie de Cora à loin d'avoir été facile.

Jeune fille séduite puis abandonnée enceinte, elle a épousé un homme qui lui était indifférent, mais à l'époque, il fallait bien sauver les apparences. Puis perdre son bébé, la misère, les autres enfants, et la vie sans amour auprès un homme "vulgaire" mais en adoration devant elle, on voit sa vie passer sans beaucoup de bonheurs, et on se prend de tendresse pour cette femme et ce mari si loin de ses aspirations.

On espère que les choses vont s'arranger pour elle, mais non, il semble bien qu'elle mourra dans cet hospice pour vieillards séniles. Une lueur d'espoir pourtant avec Marcus, un soignant mexicain, homosexuel qui lui témoigne un peu de douceur et d'amitié, et pourtant, comme pour Abel son mari, elle sera injuste avec lui.

Et puis, de nouveau un rayon d'espoir avec Vitus, qui lui fait découvrir l'amour. Ce beau vieillard convoité par de nombreuses petites vieilles. Il est si attentionné, si charmeur, si galant homme ! Mais las ! bien trop beau pour être vrai. On sent assez vite, qu'il va y avoir des problèmes... que le bonhomme est bizarre et pas très clair dans son comportement.

Vraiment pas de chance Cora, les deux seuls hommes dont elle sera tombée amoureuse sont d'ignobles salopards ! Et, on ne peux s'empêcher d'avoir une pensée pour ce pauvre Abel, ce pauvre mari qui n'a jamais réussit à toucher son coeur.

Finalement, je n'ai pas éprouvé grand sympathie pour Cora, plus pour Abel et ses enfants. Le personnage est assez vulgaire et impossible de croire qu'à 82 ans et impotente on puisse tomber ainsi amoureuse et se jeter sur un homme pour une nuit d'amour aussi violente et fatigante, puisque le monsieur ne bouge pas beaucoup... Il me semble qu'il y ait beaucoup d'imagination chez cet auteur, en fait, j'aurai préféré lire l'histoire racontée par Abel ou par Vitus.

Par contre certaines scènes de la maison de retraite sont assez bien vues, notamment les repas et les petites mesquineries entre femmes, qui sont vraiment savoureuses.

J'ai donc lu ce livre avec plaisir, une lecture délassante et plutôt agréable. Dire qu'il me laissera un souvenir impérissable, j'en doute, d'autant qu'ayant lu également Les vieilles de Pascale Gautier, une histoire dans le même genre, je l'ai trouvé beaucoup plus amusant, plus proche et plus crédible aussi...

Alors, ne pouvant pas vous dévoiler la fin, et c'est ce que j'ai le plus aimé, d'ailleurs j'ai un peu regretté qu'il finisse si vite, je vous conseillerait de le lire !

Très bon résumé et commentaire mazel !

Cora retombe dans le même travers qu'étant jeune, à croire que ça ne lui aura pas servi de leçon, elle s'éprend encore d'un bellâtre. Cependant je l'ai trouvée touchante, elle continue de courir après ses chimères. J'ai aussi ressenti de la peine pour Abel, il l'aimait tant et elle n'a pas su le lui rendre. Par contre j'ai eu le sentiment vers la fin du roman qu'elle se rapprochait un peu de ses enfants. Ils n'on pas dû avoir la vie rose après le décès de leur père. Elle le dit elle-même d'ailleurs ils ne manquaient de rien ...sauf d'amour et de câlins.
Quant à la scène avec Vitus quand elle lui saute dessus, elle m'a fait sourire car Cora veut retrouver sa jeunesse, ou essaye de reproduire la même attitude qu'Abel qui était très entreprenant. Seulement Vitus n'est pas Abel et le charme n'est pas présent entre eux.

Pour les enfants j'ai navigué entre colère et amusement pour finalement me dire ' ouf heureusement '

Mais Cora m'a fait de la peine, elle a sommeillé quasiment toute sa vie.

Certaines descriptions sont amusantes comme tu le soulignes mais dans l'ensemble ce roman est " triste "je trouve.

Je note ta recommandation de lecture

Darabesque va lire aussi Cora Sledge, nous aurons un autre avis

Voilà mon avis :

j'ai adoré ce roman. Cette femme qui avec un langage bien à elle, se fait son auto-critique, et s'aperçoit qu'elle a vieilli sans aimer, sans être heureuse, et qui prend conscience aussi qu'il faut qu'elle se "remue" est magnifique.

sa tristesse quand elle se retrouve dans cet établissement et ses réflexions:

Spoiler:

en parlant de la directrice:

Spoiler:

j'ai aimé cette rencontre avec Marcos, Vitus et ses relations avec ses enfants;
Abel, l'homme amoureux, Vitus, l'affreux, Marcos l'ami ont jalonné la fin de sa vie et lui ont redonné justement le goût de se reprendre.

Quand elle parle de Vitus:

Spoiler:

sa confession concernant sa première fille est poignant. C'est quand même de là que tout va chuter: son envie de s'investir, son envie de s'occuper, son envie d'aimer.

Ce revirement grace à une rencontre, certes douloureuse, est très bien décrit.

Bref merci de m'avoir fait connaître Leslie Larson.
A noter également, sans plaintes excessives, la description de cette maison "médicalisée" ... ou mouroir comme on veut le voir. elle ne le dit pas mais ...

Oui c'est un beau roman.

Voilà pourquoi je lis avec beaucoup d'attention les lectures mensuelles de mazel

CONNEXIONS

Leslie Larson (c’était son premier roman)

Présentation de l'éditeur

Connexions croise et décroise les chemins de cinq personnages, pour les conduire vers un final aussi inattendu qu'éblouissant, un vendredi soir à l'aéroport de L.A. Barman en proie au doute existentiel, amante éconduite, ex-taulard éprouvé, épouse contrite et chômeur paranoïaque, Wylie, Jewell, Logan, Inez et Rudy, s'efforcent à leur manière de rester à flot et de trouver une seconde chance. Leslie Larson donne voix aux working class heroes d'une Amérique dépouillée de ses illusions, qui s'offrent, malgré tout, le droit d'y croire. Les recalés du rêve américain rêvent encore.

Mon avis

Cinq personnages ayant tous un rapport avec cet aéroport de L.A.
Chacun avec ses problèmes :
Wylie, le barman qui a du mal à se sentir bien dans la réalité
Jewell, jeune fille homosexuelle avec des problèmes de cœur
Logan, frère de Wylie et père de Jewel ex-taulard qui veut enfin vivre sa vie …
Inez, qui exerce un petit boulot en cachette de son mari, Rudy
Rudy, qui vient de se faire licencier…
Tous sont moralement très mal et chacun dans sa misère est très attachant.
Des gens passe-muraille dont tout le monde se fiche mais qui sont là, avec leurs soucis, leurs ennuis, leurs malchance, leur déprime… Mais un jour tout bascule

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman comme j’avais apprécié du même auteur : Bons baisers de Cora Sledge

darabesque
pas trop tentée par connexion, pour le moment, envie de lecture plus légère, les personnages me semblent avoir beaucoup trop de problèmes...

c'est vrai que ce n'est pas vraiment gai mais l'écriture est souple et se lit tellement bien qu'on arrive à entrer dans les histoires de ces gens sans trop être égratignés. C'est mon avis remarque bien

Merci Dara à l'inverse de Mazel je serais ravie de lire ce premier roman j'aime assez les histoires complexes

vas-y Natalia tu devrais aimer

darabesque a écrit:

vas-y Natalia tu devrais aimer

tu sais quoi ? je vais tanner la bib

vas y !!!