leos carax

On a parlé de lui à propos de son film sur Tokyo, il revient avec holy motors

De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille...

Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage.

l'article retrospectif de l'Express avec une video.

« Holy motors » un film d’incursion, chapitré mais anti-linéaire, dérive programmée où s’entrechoquent défis artistiques de première main, retour (flottant) vers le futur (on se ballade directement dans les œuvres passées du cinéaste), regard impitoyable et caustique posé sur le monde moderne – le film embrasse le cynisme provocateur à la Diogène et le dandysme des poètes baudelairiens.

La force d’ « Holy Motors » tient surtout à sa grâce aérienne et sa liberté frondeuse, projet majeur enveloppé dans un paquetage poids plume délesté du lyrisme ventripotent ou des concepts abscons qui corsètent trop souvent le cinéma d’auteur. Oui, le film est immédiat, frontal, populaire en quelque sorte

écrit, toujours un peu verbeux, bibliobs

Holy Motors devient l'histoire d'une rédemption, l'instrument d'une réhabilitation industrielle et morale du fils prodigue du cinéma français. Avec les témoignages de ses partenaires qui l'encadrent comme une haie de feu.

Martine Marignac : "Il ne lâche rien sur son désir, mais il sait composer quand il le faut. Je n'ai rien trouvé chez lui qui justifie la légende noire qui l'entoure, bien au contraire."

Nelly Quettier, sa monteuse depuis les débuts : "La casserole des Amants du Pont-Neuf l'a poursuivi pendant longtemps. Cette histoire a suscité dans le milieu une véritable haine à son égard, au point que certains réalisateurs ont refusé de travailler avec moi, sachant que j'étais sa monteuse. Holy Motors prouve aujourd'hui que Carax sait parfaitement tenir un budget."

l'article



le realisateur éreinté par le Figaro qui ne parle pas du film.

Au fait, qui en parle ?

rotko a écrit:

Au fait, qui en parle ?

Moi, lorsque je l'aurai vu, et si je trouve les mots.

J'ai découvert Leos Carax lorsque j'avais 20 ans, avec Mauvais sang. Ce film reste un des mes meilleurs souvenirs cinématographiques, l'un des plus marquants. J'en garde en mémoire des passages entiers, comme si je l'avais vu hier.

Ensuite il y a eu Les Amant du Pont-Neuf. J'ai aussi beaucoup aimé. Surtout à travers la nouvelle rencontre de Juliette Binoche et de Denis Lavant.

Incroyable Denis Lavant ! Gueule cassée mais tellement de charme. Et puis cette voix !

Ensuite, j'ai un peu perdu Carax de vue. Pola X, récemment visionné et apprécié.

Alors je ne vais sûrement pas rater son petit dernier.

Holy Motors. Le film est envoûtant dès les premières images (la scène avec Leos Carax himself) et ne faiblit pas, jusqu'à la dernière goutte ! Je ne vais pas refaire - en nettement moins bien - tous les articles qui en ont parlé.

J'ai le souvenir que Mauvais sang contenait tous les germes de Holy Motor, ou qu'il existe un dialogue entre ces deux films. Le rôle de Denis Lavant d'abord : hier jeune homme cherchant son chemin, aujourd'hui homme mûr un peu fatigué "jouant" sa vie ou vivant ses rôles, hier et aujourd'hui titillé par Piccoli ; sa fascinante course-danse reprise dans Holy Motors sur le tapis roulant, etc. Et puis : la même ambiance urbaine (Monsieur Oscar dira "les forêts me manquent"), des personnages qui sillonnent la ville dans une voiture luxueuse, des courts-métrages en noir et blanc utilisés en "interludes", le visage et la silhouette d'Edith Scob et de Carroll Brooks... et le même plaisir pour moi. J'ai eu plusieurs fois des envies d'applaudir, ce que nous avons fait à la fin du film. L' "entracte" m'a collé des frissons de joie.

Il faudrait que je revois Mauvais sang. J'ai très envie de revoir Mauvais sang.

Holy Motors est un grand moment de cinéma.

je vais dire une sottise : dans les amants du Pont neuf, le physique de Denis Lavant m'avait gèné.

rotko a écrit:

je vais dire une sottise : dans les amants du Pont neuf, le physique de Denis Lavant m'avait gèné.

C'est vrai qu'il a un physique très particulier. Et Carax en joue plus encore dans Holy Motors, espèce d'anti-Burton. Ah la scène avec Eva Mendes. "Beauty beauty beauty... Incredible incredible incredible..."

Bon, moi je lui trouve énormément de charme.