le Corps

Sophie Marinopoulos, le corps bavard, chez Fayard.


A notre insu, notre corps s'exprime. Il dit nos peurs, nos angoisses, nos désirs, notre histoire, la vraie. Derrière un corps social exposé vit et sévit un être intime, qui souffre souvent dans son corps de ne pas être entendu. Il en est ainsi de cet enfant qui pleure sans larmes ; de cet autre qui crie sa solitude la bouche fermée dans un silence assourdissant ; ou de celui qui, sur la plage, à califourchon sur le dos de sa mère[...] Le corps bavard, ce sont des histoires réelles de personnages qui nous entourent, qui vivent avec nous...

Sophie Marinopoulos est psychologue, psychanalyste, elle est engagée dans la reconnaissance de la santé psychique comme faisant partie intégrante des problèmes de santé publique.

merci Rotko, ça m'intéresse, je vais essayer de le trouver.

j'ai trouvé de bonnes appréciations sur ce livre, mais je ne l'ai pas lu moi-même.

Dans le catalogue d'une bibliothèque, je n'trouve aucun titre qui ait pour titre ou sujet le corps, ça doit exister sous d'autres formes dans le rayon psychologie.

Prendre conscience des tensions, des douleurs, des symptômes qu'on peut ressentir me paraît important.

Citation :

-"Le corps cette guenille"

- "oui mais cette guenille m'est chère !"

disait un personnage de Molière.

je note quand même sociologie du corps de David le Breton au PUF.
J'avais bien aimé son livre des visages dont il est question ici.

Ca m'avait donné des idées sur le masque, et la burka.

Sur Amazon, tu trouveras plusieurs ouvrages qu'il a écrits.

Suffit pas de consommer des plantes (je ne nie pas du tout l'interêt de la nourriture bio, j'y fais attention) et de prendre des tisanes de persil, entretenir son corps par des activités sportives régulières (et diversifiées si on peut) me paraît indispensable.

C'est un excellent livre, et la démarche de cette femme appuyée d'exemple concret est tout à fait instructive...
Ce que j'aime aussi c'est cette manière d'appréhender la relation de l'esprit au corps et réciproquement.

je vous livre ici un extrait:

" Nous pourrions dire plus simplement: n'essayez pas de comprendre pour comprendre mais laissez-vous aller et acceptez d'être surpris. Acceptez de voir en fermant les yeux. La demande paraît excentrique et pourtant il arrive que, pour y voir plus clair, nous fassions le choix de fermer les yeux. Ce n'est pas paradoxal, simplement cela requiert une vision qui n'est pas liée à la vue qui la dépasse. Voir clair consiste parfois à être au clair, ou à se mettre au clair, ce qui revient plus à prendre de la distance avec sa pensée. C'est tenter de prendre du recul pour ne pas juger à l'emporte-pièce. Regarder à l'intérieur de soi. La démarche est mentale et s'appuie sur une écoute sensorielle de soi-même. C'est un regard aveugle, un regard sans les yeux, un regard qui fonde une pensée éclairante."

Merci, Helena, on voit sur ton blog que tu as une expérience personnelle de ce livre, ce qui constitue une belle recommandation.

Histoire de vie, histoire de corps chez Odile Jacob.

À partir de cas vécus, Rosalie Evelyn décrypte les lieux de blocage du corps et donne sens à nos tensions, à nos contractions musculaires, à nos peurs en remontant à leur origine. La respiration, témoin de l'histoire émotionnelle de chacun, façonne le corps.

L'auteur explique d'où viennent ces blocages, selon l'histoire individuelle ou collective des patients, et elle montre qu'ils ne sont pas irréversibles. Les pratiques respiratoires et des execrices appropriés peuvent remettre de l'ordre dans la boutique.

Une lecture interessante, l'été est aussi le moment de penser à son corps, pour soi.

Un de mes livres préférés sur le corps a été celui de Therèse Bertherat et Carol Bernstein qui parle de son expérience de vie, ainsi que de sa découverte de l'anti gymnastque de Françoise Mézières.

La première édition a plus de 30 ans, mais il est toujours intéressant. Outre le cheminement personnel de l'auteur vers cette recherche de gymnastique douce qui vise à étirer les muscles du dos en douceur, il y a une série d'exercices proposés, très simples et à la portée de tous et qui apportent un réel bien être.

j'ai été en contact avec la methode mézières sans doute par un kinesi peu compétent, à moins que je n'aie pas été disponible à ce moment-là. Il était anti-muscles, ce qui ne me plaît guère car les muscles haubannent le squelette.

Par ailleurs je suis très favorable aux étirements après les efforts intensifs, et même à des disciplines comme la methode Pilates.

Le livre de Rosalie Evelyn insiste beaucoup sur la respiration. Je poursuis ma lecture. Elle parle des corps en S : les corps gonflés qui paraissent emmagasiner un volume d'air qu'ils ne relâchent pas (torse bombé notamment);

et des corps en C, corps cintrés, côte resserrées, cintrés comme pressé et ne laissant pas de place pour la respiration.

Ca, c'est le tout début. Ensuite elle fait le tour des "blocages" divers qui conditionnent des attitudes, voire créent des problèmes de douleurs, physiques et psychologiques.

On a tout intérêt à lire ce type d'ouvrages... et à pratiquer des sports différents ou des disciplines sportives, stimulantes ou relaxantes.

A mon avis il faut les deux pour ressentir le bien-être.

ton kiné me semble effectivement douteux.....




elle parle bien de muscler, surtout le dos, mais en longueur et sans douleur.

Pour les femmes c'est un peu différent des hommes : la tendance que j'ai, est de m'envelopper au niveau du ventre et de la taille, pourtant j'ai fait du yoga et je sais respirer, je fais également travailler mes abdos, les jambes avec le vélo, mais de ce côté je n'ai pas de problèmes. La méditation me prend-t-elle trop de temps d'inertie ? Descendre en soi ne muscle pas (à part le cerveau ?)

Il me semble qu'il existe plusieurs livres sur "le corps", leur titre n'est peut-être pas toujours directement évocateur.

Par exemple Anti-Cancer de Servan-Schreiber - que je n'ai pas lu - qui, me semble-t-il cherche à prouver que toutes les émotions qu'on refoule finissent par s'exprimer par le corps.

Ou encore le livre choc qui m'a marquée dans ma jeunesse: Mars de Fritz Zorn. L'auteur est mort d'un lymphome et il démontre dans son récit que ce lymphome est le résultat de la vie qu'il n'a pas vécue. Il venait d'une très bonne famille et à force d'être très "comme il faut", il ne s'est jamais lâché, il ne s'est jamais défoulé etc... Il en est devenu malade à en mourir.

Si j'ai le temps et l'énergie, je créérai un fil sur cette oeuvre qui a été un best-seller en son temps

Citation :

Mais surtout le livre fut publié à une époque où l'on ignorait encore la plupart des mécanismes à l'origine des cancers. Aussi, la théorie développée par Fritz Zorn selon laquelle, chacun « fabrique » et « mérite » le cancer qui « le ronge » eut un grand retentissement tant dans le monde médical que auprès du grand public.
... Son vrai nom de famille, Angst, signifie en français « peur », « angoisse », et son pseudonyme « colère ».

Wikipedia

Mars de Zorn

j'ai entendu parler de ce "roman", sans le lire.

Il a été adapté au thèâtre cf. ce site.

Ne serait-il pas remis en cause, maintenant ? j'ai le très vague souvenir d'avoir lu quelque chose en ce sens.

le Dos

Le corps se ressent des interdictions, des émotions, « des normes de la culture, de la société et de la religion ».

- Dès le jeune âge où l’enfant se précipite hors de la sphère de protection, on lui apprend le « ne pas » et ses variantes.
- On lui apprend aussi le « tu dois » qui apprend à contrôler les pulsions selon les règles sociales.
- Id pour le « tiens-toi » (droit, convenablement, au garde-à-vous)

Tout ceci a des répercussions sur le dos et ses cambrures :

sacrée (bassin), Ne Pas ; lombaire (bas du dos), cervicale. Tu dois/tiens-toi

Ces ordres/interdictions sont accompagnées d’émotions, comme la peur qui fige le mouvement entrave la respiration.

En résultent des blocages.

Le but du thérapeute, « basé sur la dynamique de la respiration et du positionnement du corps permet de retrouver une mobilité articulaire ». Le corps a ainsi « la possibilité de franchir en sens inverse les étapes de l’apprentissage de la marche et de se rapprocher de son corps de base »

C’est la possibilité de revisiter sa motricité et de retrouver une pleine conscience de son schéma corporel.

«Même la respiration est liée à notre mémoire corporelle, et il est difficile d’en changer. Elle est influencée par nos proches, malgré eux, malgré nous, et il y a une infinie façon d’accomplir ce réflexe vital.

Bref, on est confronté à la fermeture de sa mémoire. Comment s’arranger pour que notre archéologie corporelle s’ouvre sur l’avenir plutôt que sur la répétition ?»

Anne Diatkine parle de la danse.

Janov disait ds choses intéressantes sur le sujet dans le corps se souvient et le cri primal.
Les empreintes corporelles seraient prises très tôt, et avant l'accès au verbal, ce qui expliquerait la difficulté à s'en débarrasser par des thérapies verbales.

Corps de femmes, regards d'hommes : Sociologie des seins nus sur la plage.

294 p. chez Pocket.

les seins nus sur les plages. Le sociologue nous livre ici les détails d'une pratique apparemment anodine mais régie par des règles très strictes bien que secrètes : chaque femme doit respecter un code de comportement précis selon sa morphologie, son âge, sa culture et le contexte de la plage, comprendre les signes envoyés par les regards qui se portent sur elle et y répondre par des positions du corps et des gestes adéquats.

Jean-Claude Kaufmann utilise l'analyse minutieuse des règles du jeu pour répondre à des questions de portée plus large : comme la distance de l'individu à ses rôles sociaux ; les façons dont les femmes donnent à voir leur corps et sont regardées par les hommes ou encore la place centrale prise par le corps et le regard dans notre société

bah il m'est arrivé d'être seins nus sur la plage, ils ne tombaient pas, donc je pouvais, mais j'étais sous un parasol et je lisais. C'était juste pour me sentir bien, mais je "n'exposais" pas !
et les hommes, ils n'ont pas envie parfois d'avoir les coucougnettes dehors ? pour qu'elles prennent l'air ?
je me mettrais encore sans vêtement, à part un string, devant l'Océan, tant que je ne serai pas horrible, à faire peur aux gens qui passent, éventuellement....
parce que, ça, je n'aime pas ! la peau qui pend partout ... c'est pas beau !
je m'examine, dans le miroir, et je demande à mon médecin qui me dit que "je suis bien dotée !" alors... encore un peu de seins nus, discrétement, bien sûr.

Humain, inhumain, trop humain : Réflexions philosophiques sur les biotechnologies

126 p. Le philosophe Yves Michaud, montre comment, depuis 1950, nous "changeons de corps";

Auparavant, avec une vie de durée très limitée, c'était la soumission aux "âges de la vie", ie l'acceptation des dégâts du vieillissement et du déclin.

Actuellement, le corps est l'objet de toutes les attentions, depuis la chirurgie esthétique jusqu'aux tatouages, en passant par les différents stimulants qui accroissent les performances sportives ou privées....

dopages, drogues, médicaments, le corps est protégé des humeurs, des pulsions, même l'enfant turbulent a droit à sa ritaline, alors que des adultes fêtards, s'éclatent pendant toute une semaine à Ibizza, sans interruption. L'ectasy augmente les perceptions musicales etc.

Avec Yves Michaud, on entre dans les vestibules de la science fiction : les prothèses diverses permettent un corps en pièces détachées, qui sautera mieux en hauteur que l'athlète naturel, les lunettes google permettraient d'avoir en même temps que le regard sur lemonument de savants commentaires , voire d'autres vues,

Les Google glass sont des lunettes connectées munies d'un petit écran, sur lequel s'affichent tout un tas d'informations : rendez-vous, directions... ou encore le visage de votre interlocuteur. Mais les applications potentielles vont beaucoup plus loin: obtenir des informations contextuelles quand vous passez près d'un endroit intéressant, par exemple, des informations de vitesse et de distance pour les sportifs...

l'homme cyborg est devant nous !

Il en résulte que certains ont une confiance illimitée dans les interventions de chirurgie réparatoire : lancez-vous dans les sports extrêmes, l'assistance technique suivra ...

n'oublie pas les handicapés, ton Excellence ! les prothèses sont une bonne chose pour eux.

Certes, on est passé d'une chirugie de réparation cf. les gueules cassées de 14-18, bricolées avec les moyens du bord, à une chirugie de reconstruction et d'esthétique, dont Mme Bruni est la madone publicitaire.

Yves Michaud s'avance dans le domaine d'une anticipation présente, il cite J.G Ballard, et en voit les conséquences pour l'espèce : fécondation in vitro, donneurs de sperme déjà selectionnés puisque les daltoniens sont exclus.

L'eugénisme est en marche, les gênes annonceurs de nuisances sont mis au placard. Lamedecine prédictive entraîne des opérations préventives (les seins d'Angelina Jolie appartiennent au souvenir).

Pour ma part j'ai regretté que le philosophe réactualise seulement ce que j'avais lu dans "Elle" en attendant le coiffeur. Il aurait pu parler d'Amina dont la revendication "mon corps m'appartient" s'est imposé comme un slogan révolutionnaire sous certains régimes, de Turques s'opposant aux coutumes, etc.

les transexuels - et autres, auraient aussi pu être de la fête, il n'en a rien été.

Certes, on est passé d'une chirugie de réparation cf. les gueules cassées de 14-18, bricolées avec les moyens du bord, à une chirugie de reconstruction et d'esthétique, dont Mme Bruni est la madone publicitaire. a écrit:

Carla Bruni était "une gueule cassée" ? 

si tu le dis... 
 
Dans sa conférence, Michaud a mentionné les tatouages, mais sans en explorer les significations. Or ce sont des marqueurs , des surligneurs d'identité, notamment chez les ados, voir ce fil
 
Je suppose que chez les adultes, les significations sont voisines, indépendamment des rites de départ qui pouvaient être des marques d'appartenance sociale, souvent à des groupes sociaux d'exclus, de révoltés ou de marginaux.
 
 

Citation :

lorsque l’on veut exister de façon singulière par rapport au groupe, on utilise la peau. Pour beaucoup d’ados c’est une manière de créer sa propre marque, choisir son appartenance : « je n’ai pas choisi les parents que j’ai, je n’ai pas choisi le physique que j’ai, mais je peux choisir mes appartenances ». Ils vont s’attacher aux valeurs qui sont attribués aux tatouages : la liberté correspondra à l’hirondelle très fréquente chez les jeunes, le coté indomptable d’un dauphin, le sauvage d’une fleur vénéneuse... C’est aussi une façon d’incarner des valeurs différentes que celles que ses parents lui ont inculquées. Pour beaucoup c’est une manière de s’embellir

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