La fatigue émotionnelle et physique des mères

Je viens de terminer ce livre : La fatigue émotionnelle et physique des mères, de Violaine GUERITAULT.

Je l'ai entamé sur l'insistance à peine voilée de mon épouse. Un truc du genre "Lis le, ou ça va barder" !

Et j'avoue le recommander à mon tour. Je ne regrette pas cette lecture fort instructive centrée sur le dur métier de mère de famille.
Mesdames, vous y trouverez probablement le soutien que vous manque si cruellement, en découvrant notamment que beaucoup de mères sont, comme vous, stressées par de nombreux facteurs (surchage de travail, manque de reconnaissance, toujours plus d'imprévus, course perpétuelle 7 jours sur 7 et 365 jours de l'année...).
Messieurs, vous aurez des réponses à la question que nous nous posons tous : "Mais enfin, qu'est-ce qu'elle me veut ?".

un livre qui peut nous apprendre, nous les hommes, à mieux comprendre notre moitié. Indispensable pour une vie à deux plus sereine et plus harmonieuse.

Quatrième de couverture :

Citation :

Présentation de l'éditeur
Etre mère est un bonheur immense. C'est aussi une situation qui expose les femmes à une intense fatigue physique et émotionnelle : haut niveau de responsabilité permanent, stress, partage des tâches inéquitable, absence de reconnaissance, etc. Tous ces facteurs peuvent engendrer un état de burn-out similaire à celui que l'on rencontre dans les milieux professionnels. Non, vous n'êtes pas coupable de mal vous organiser ni de mal élever vos enfants ! Qu'ils soient en bas âge ou adolescents, que vous ayez une activité professionnelle ou non, et quelle que soit votre situation familiale, ce livre vous permet de comprendre ce que vous vivez et répond à vos questions : comment faire face au stress quotidien ? Comment vous protéger, physiquement et émotionnellement, pour être capable de mener à bien le beau métier de mère ?

Biographie de l'auteur
Docteur en psychologie diplômée de l'Université d'Atlanta (Etats-Unis), Violaine Guéritault est consultante dans une société de conseil aux entreprises sur les thèmes du burn-out et du stress au travail. Elle est mère de deux enfants.

En France, nous sommes très en retard pour alléger la vie des mamans, futures mamans et jeunes mamans.

Exemple : le congé mater. ne commence qu'au 7è mois. Dans les pays du Nord, ça commence dès le début (mois les + difficiles).

Et puis, on se tape les préjugés (t'es bonne qu'à changer les couches, tu te négliges, tu ne sors plus, et bla bla bla... )


Les femmes portent le monde sur leur dos, mais cela, on ne le dit jamais.

Je nuance : les femmes portent les hommes sur leur dos, ces éternels enfants...

Et les hommes portent deux femmes : la-leur et leur mère, ce qui est un sacré boulot...

jude a écrit:

Et les hommes portent deux femmes : la-leur et leur mère, ce qui est un sacré boulot...

Surtout pour la seconde !

Ce fil est sérieux mesdames !


Le bouquin également.

Comme dirait Aristarque : Ah les femmes...

à rapprocher d'un autre fil, les rapports mère-fille, [url]Françoise dolto[/url], etc.

on attend des messages traitant de l'education des enfants avant et après 6 ans

Harelde78 a écrit:

un livre qui peut nous apprendre, nous les hommes, à mieux comprendre notre moitié. Indispensable pour une vie à deux plus sereine et plus harmonieuse.

Je trouve ce genre de livres tout à fait contre-productifs, par son entretien du soi-disant fossé d'incompréhension hommes-femmes, par la stigmatisation des sentiments des femmes, encore plus des mères, et par le bourrage de crâne qu'on leur fait subir avec ces livres, afin de mieux les faire rentrer dans l'image de la femme du début XIXe que la société forge... La montée en puissance de cette image, au sein même des lectrices de ces livres, permettra ensuite aux publicitaires et aux politiques de la réemployer avec plus de facilité et de crédibilité.

Firenze a écrit:

Je trouve ce genre de livres tout à fait contre-productifs, par son entretien du soi-disant fossé d'incompréhension hommes-femmes...

Malheureusement, ce fossé est bien souvent réel !

Firenze a écrit:

... par la stigmatisation des sentiments des femmes, encore plus des mères, et par le bourrage de crâne qu'on leur fait subir avec ces livres, afin de mieux les faire rentrer dans l'image de la femme du début XIXe que la société forge...

Le discours de ce livre est au contraire très moderne. Il tend à reconnaître que l'éducation des enfants devrait être reconnue comme un travail à part entière. Il explique aussi que l'exercer en plus d'une activité salariée tient souvent de l'exploit et que les mères ont donc de sérieuses raisons de se retrouver sur les rotules le soir. Le dire n'est en rien une stigmatisation... Et jamais ce livre ne leur bourre le crâne. Il tente de leur expliquer que le stress qu'elle ressente est normal et que beaucoup d'autres femmes le connaissent. C'est donc un réel soulagement pour elles que mettre des mots sur cette souffrance quotidienne et de voir celle-ci reconnue de façon claire.

Non ?

Harelde78 a écrit:

. Il explique aussi que l'exercer en plus d'une activité salariée tient souvent de l'exploit et que les mères ont donc de sérieuses raisons de se retrouver sur les rotules le soir

J'sais pas, quand je lis ça, on dirait que l'éducation revient essentiellement aux mères.
Pour moi, c'est dépassé, où alors on revient vraiment en arrière.
J'ai eu la chance d'avoir un père qui s'est autant impliqué que ma mère
(voir plus) dans notre éducation.
Reconnaitre que c'est dur de combiner les deux, c'est bien.
Vouloir mieux repartir les charges, c'est mieux.

Quand le lis le résumé, on ne parle pas du tout du "métier de père".
Ca ne me donne franchement pas envie de le lire. On dirait que c'est pour aider
les femmes à tout porter, sans aucune remise en question des rôles au sein du couple.

Dans ce que tu en dis, on dirait que l'apport du livre pour les hommes
est uniquement de retrouver l'harmonie dans le couple,
ce qui ma foi, me semble bien égoiste.

Quant au débat du fossé, je vais rejoindre Firenze.
Il n'y a que des couples différents, je ne crois pas à un manuel
"femme/homme". Quand on est surmené, il y a beaucoup d'indices.
Après, reste à avoir le courage d'ouvrir le débat.

Monique Rannou a écrit:

On dirait que l'éducation revient essentiellement aux mères.
Pour moi, c'est dépassé, où alors on revient vraiment en arrière.

Je dois t'avouer que mes réticences étaient identiques quand me femme m'a suggéré (poussé) à lire ce livre. Je freinais des 4 fers.
L'auteure consacre, en fin de livre, un chapitre destiné aux pères, et précise que le rôle de l'homme dans l'entretin de la maison et dans l'éducation des enfants est de moins en moins négligeable. Les nouvelles générations participant beaucoup plus que les précédentes. Elles s'en réjouit, évidemment, et nous précise (à nous, les pères) que notre contribution est très appréciée. Mais elle insiste sur le fait que malgré les changements observés, c'est la femme qui garde le gros du boulot, car elle est souvent davantage présente à la maison (c'est statistique, évidemment). Elle reconnait que parfois, homme et femme sont à équivalence, mais que cela reste encore marginal.

Monique Rannou a écrit:

Reconnaitre que c'est dur de combiner les deux, c'est bien.
Vouloir mieux repartir les charges, c'est mieux.

C'est le message, effectivement.

Monique Rannou a écrit:

Quand le lis le résumé, on ne parle pas du tout du "métier de père".
Ca ne me donne franchement pas envie de le lire. On dirait que c'est pour aider
les femmes à tout porter, sans aucune remise en question des rôles au sein du couple.

Non ! Le métier de père est aussi un vrai métier. mais ce n'est tout simplement pas le sujet du livre. Elle avait un message à faire passer, un plan pour le faire et elle s'y est tenu. Les pères peuvent faire l'objet d'un Tome 2...

Monique Rannou a écrit:

Dans ce que tu en dis, on dirait que l'apport du livre pour les hommes
est uniquement de retrouver l'harmonie dans le couple,
ce qui ma foi, me semble bien égoiste.

C'est plus compliqué que ça. Tu résumes trop. Ce que j'ai dis, c'est que cela aide à comprendre davantage le stress de nos épouses. Comment, elles vivent et voient leur vie (elles ne nous confient pas toujours tout de leurs angoisses les plus intimes)... Et ce que je disais au sujet de l'harmonie du couple, c'est une conséquence indirecte : en les comprenant mieux, en cernant mieux leurs inquiétudes, difficultés, voir calvaire, on est plus compréhensifs, plus attentifs, plus disposer à aider... D'où moins de frustrations chez la femme, donc moins de frictions, et donc une meilleure entente...

Pour illustrer le fossé qu'il peut exister entre une femme et son époux. Voir la vidéo en cliquant ici