Elle est née à Londres, mais vit en Australie, où elle a déjà reçu deux prix littéraires.
Auteure de livres fantastiques, elle est encore trop méconnue chez nous et mérite un coup de chapeau pour « L’envoûtée », très bien écrit, malgré sa densité.
L’héroïne, Lisa, fait partie d’un groupe de rock underground, et se produit en bar privé. Une bande d’amateurs gothiques assiste à ses concerts avec ferveur, jusqu’au jour où deux d’entre eux sont retrouvés assassinés et mutilés en forêt.
On pourrait s’attendre à un thriller gore.
Il n’en est rien.
Car Lisa a des cauchemars inquiétants et tente de faire des régressions dans ses vies antérieures pour trouver la cause de tout ça.
Ces « glissements » l’amènent dans la peau d’une sorcière du 16è siècle ayant pactisé avec le diable.
Personnage peu recommandable, l’ayant initiée aux turpitudes les plus vicieuses.
Tragique héritage !
Lisa évolue donc dans 2 dimensions parallèles : celle du passé (sorcière au 16è) et celle du présent (musicienne).
Ce livre est à réserver à ceux qui aiment le fantastique et ne seront pas choqués par cette trame de fond, qui utilise tous les ressorts de la réincarnation.
Le suspens est bien ménagé, l’écriture fluide, l'atmosphère sombre bien rendue.
Peut-on changer les lois d’un destin maléfique ?
Renier les erreurs du passé ?
Quêter le savoir en transcendant la morale ?
Si la vie est continuité au-delà des corps, comment briser le cercle infernal des causes et des effets ?
Autant de questions sous-jacentes dans cette histoire atypique.
On n’a pas « peur » mais on est curieux.
Du coup, on lit très facilement ce bouquin de quelques 533 pages.
En poche – Fleuve noir