Anne Rice

Anne Rice, Entretien avec un vampire, Pocket.

in "Vampires" anthologie de Fancis Lacassin, éditions christian de Bartillat.

Francis Lacasssin ne présente qu'un épisode d'entretien avec un vampire d'Anne Rice : le récit du vampire-débutant à un personnage qui pourrait être... le lecteur.
Il s'agit en effet d'une initiation du narrateur au vampirisme, par le beau, l'irrésistible et pourtant ténébreux Lestat ! A lui, les nouvelles sensations de la vie humaine qui s'en va et du début de la vie vampirique ! en musique, s'il vous plaît ! Certains passages ne manquent pas de sel : les hésitations de l'initié à s'allonger corps contre corps dans le cercueil de son initiateur... Sans compter que la vie vampirique n'est pas de tout repos, et le menu, pas toujours appétissant !

"

Citation :

Lorsqu'il me présenta ma capture, je sursautai de découvrir un rat.
- Ne faites donc pas l'imbécile, dit-il. vous n'avez jamais vu de rat ?
C'était un énorme rat des champs à la longue queue qui se débattait dans ses mains. Il le maintenait par le cou pour qu'il ne puisse pas mordre.
-Cela peut être très joli, un rat, reprit-il.
Il entra dans le salon, ouvrit la gorge de l'animal au-dessus du verre de cristal qui fut bientôt plein de sang, puis le balança par-dessus la balustrade de la galerie. Lestat éleva la coupe vers le chandelier d'un air de triomphe.
Il se pourrait que vous ayez besoin de vous nourrir de rats de temps à autre... Chassez donc de votre visage cette expression de dégoût, me dit-il. De rats, de poulets, de bétail [....]
Sur ce, il dégusta le sang aussi délicatement que s'il se fût agi d'un bourgogne. Il eut une légère grimace :
-Cela refroidit si vite !"

C'est une série de 5 livres ^^.Je l'est fini sa fait pas longtemp...A partir du 2e livre,c'est Lestat qui conte sa vie et ses avantures...

ah chah lune, tu me NOUS manquais !

Anne Rice, le violon,
La couverture presente un Saint Sebastien en proie à la volupté et à la douleur.

La narratrice, Triana, assiste aux derniers moments de son mari -qui avait consacré sa vie à recenser les representations de Saint Sebastien, et elle entend une musique qui la réconforte et lui fait oublier son deuil. Dans la rue, un violoniste séduisant, joue pour elle, à différents moments de la journée. Certains voisins le voient et l'entendent, d'autres, non, et la récente veuve, subjuguée par une musique poignante, vit dans un monde à part. A tel point que certains la croient folle.

Triana revit des scènes de douleur de sa vie passée, avec des personnes disparues, sa mère, sa sœur, sa fille...Le violoniste envahit sa vie, nourrit chez elle une rêverie profonde qui la deconnecte du monde réel. Elle eprouve des sentiments de culpabilité sur sa conduite envers les proches disparus, elle se rend compte que le violoniste, sorte de fantôme, l'oblige à fouiller cruellement dans les recoins de son passé.

Bref ! la narratrice tente de reprendre la main.... Elle entretient donc avec le violoniste des liens de volupté et de douleur, qui la mènent , de Vienne à Venise, en des paysages oniriques, avec de grands musiciens. Triana apprend ainsi l'histoire du violon, un Stradivarius longuet, et de l'instrumentiste, Stefan. Elle se rend compte que les emotions de l'executant sont traduites musicalement par l'instrument : elle part donner des concerts dans le monde entier, pour conjurer le malheur et échapper à l'emprise du virtuose.

Ce roman original où alternent moments de bonheur et visions morbides, se lit avec plaisir, - même si les connaisseurs d'Anne Rice préférent "Entretiens avec un vampire",

La Chronique des Vampires en elle même comprend au moins cinq tomes, dont le narrateur est généralement le vampire Lestat, l'initiateur de Louis (Lui-même narrateur dans Entretien avec un vampire).

Il nous est conté l'histoire de Lestat, vampire légèrement mégalomane et semeur de trouble (pour demeurer poli). Restant le principal personnage de ses chronques, nous découvrons également, à travers ses rencontres, un large pan de l'histoire des vampires version A. Rice. Beaucoup question ici de personnages torturés, par leur état ou leur passé, charismatiques au possible.

Le style est travaillé, à la limite de la préciosité. Le vocabulaire est riche (tout cela concernant du moins la traduction française même si j'ai constaté la même soin dans l'original) et les nombreuses descriptions s'accompagnent de quelques cabrioles vampiriques (ils seraient humains, leur vie serait un porno )

Et tout ce petit monde croise un autre, celui de la Saga des Sorcières (trois tomes je crois) dans le roman Merrick.

Tout ça pour dire que j'aime à les rerelire.

je ne pensais pas que la production était si abondante. Tu les lis en anglais ? c'est plus facile quand on connaît l'histoire et on a ainsi un parfum d nouveauté...

j'avais relevé des passages d'humour dans le billet sur Entretien avec un Vampire :

Citation :

il dégusta le sang aussi délicatement que s'il se fût agi d'un bourgogne.
Il eut une légère grimace :

- "Cela refroidit si vite !"

Est-ce fréquent chez Anne Rice ?

rotko a écrit:

je ne pensais pas que la production était si abondante.

Et encore je n'en cite que quelques uns. Car elle a aussi écrit des roman concernant des personnages interférant plus ou moins dans les Chroniques

.

rotko a écrit:

Tu les lis en anglais ? c'est plus facile quand on connaît l'histoire et on a ainsi un parfum d nouveauté...

Je ne les lis pas encore en anglais mais j'avais tenté par curiosité. Ce que j'ai en tout cas eu le temps de constater c'est la richesse du vocabulaire (Je n'ai pas un niveau bilingue non plus mais je passais mon temps à feuilleter le dictionnaire de traduction). Mais je n'abandonne pas le projet pour le plaisir d'une re-découverte.

rotko a écrit:

j'avais relevé des passages d'humour dans le billet sur Entretien avec un Vampire :

Citation:
il dégusta le sang aussi délicatement que s'il se fût agi d'un bourgogne.
Il eut une légère grimace :

- "Cela refroidit si vite !"

Est-ce fréquent chez Anne Rice ?

Concernant l'humour, il est surtout présent grâce à Lestat. Je tâcherai d'en trouver des exemples mais sa tendance à volontairement provoquer, taquiner et ne pas respecter grand chose - tout cela avec le Style français - peuvent faire bien glousser le lecteur

Ce fut mon premier livre d'Anne Rice, et on m'a prévenu, bonne nouvelle !, que ce n'était pas le meilleur,

tu dévoreras sans doute entretien avec un vampire avec un plaisir gourmand

Elle a un talent fou avec les thèmes du vampirisme et de la sorcellerie (se revendique elle-même comme "sorcière blanche", d'ailleurs... ), mais je déconseille la lecture de "La momie".

Le jour où elle a écrit ça (du fantastique bon marché), elle devait être malade, ce n'est pas possible autrement.

Arc a écrit:

Elle a un talent fou avec les thèmes du vampirisme et de la sorcellerie (se revendique elle-même comme "sorcière blanche", d'ailleurs... ), mais je déconseille la lecture de "La momie".

Le jour où elle a écrit ça (du fantastique bon marché), elle devait être malade, ce n'est pas possible autrement.

Je ne me souviens que peu de La Momie mais il n'est pas très bon en tout cas. Le Violon m'avait paru un tantinet trop à l'eau de rose tout en restant un livre correct (Mais bon j'aime peu le rose ).

Il existe également une trilogie érotique, Les Infortunes de la belle au bois dormant (Initiation de la demoiselle aux diverses envies de nobles divers), que je n'ai pas lue.

Mais il est vrai que j'apprécie surtout Anne Rice dans ses Chroniques de Vampires.

mazel a écrit:

Cet état d'esprit est très bien calqué par le fait que rien n'a vraiment de sens. Les pensées viennent sans qu'on ne les invite, les souvenirs ressurgissent par un mot, un objet... et rien n'est ordonné. Et pourtant rien d'autre n'a d'importance. Le présent est accessoire.

Chacun à leur façon, beaucoup de personnages sont des êtres intérieurement torturés : Louis ne supportant pas l'inhumanité de sa condition, Claudia brulant de ne pouvoir jamais grandir, Marcus ou David Talbot consacrant leur vie à une seule mission, Armand considérant sa condition comme diabolique et vivant comme tel.
Bref, sans vraiment créer de stéréotypes, A. Rice parvient à décortiquer les aléas des pensées de toute cette quasi communauté de non-mort.

Personnellement, je trouve que ces histoires sont trop détaillées, trop tirées en longueur, mais j'ai quand même beaucoup apprécié la momie (il est fort possible que mon enthousiasme diminuera au cours d'une relecture) et entretien avec un vampire, que je trouve particulièrement réussi!

Sourifleur a écrit:

Personnellement, je trouve que ces histoires sont trop détaillées, trop tirées en longueur

Je suis en partie d'accord avec toi, surtout concernant La Saga des Sorcières, ce qui m'avait d'ailleurs un peu ennuyé durant la lecture des trois tomes ; Autant la soif de détail et d'esthétisme d'A. Rice peut être très porteuse, autant elle peut parfois être un tantinet ronflante.

Je ne vais pas tarder à commencer sa trilogie érotique.
Cela étant, elle a déjà bien préparé le terrain avec le thème du vampirisme.
Je repasserai en parler.
:yes:

AH!!!! Une femme qui m'est très chère !

Merci à toi, Rokto, d'avoir cité "Le violon", je n'ai donc pas à le faire ! Ce livre est à mon sens magnifique. Il m'a beaucoup troublée. Il est, en fait, très inspiré par la vie de l'auteure, qui fait ici la catharsis de certains évènements tragiques de sa vie (notamment la perte de sa mère, ou encore de sa fille). La sensibilité d'Anne Rice s'y exprime avec une beauté et une force créatrice qui me fascine.

En fait, les "Chroniques des vampires" impliquent bien plus de cinq tomes.... "Entretien avec un vampire", "Lestat le vampire", La Reine des damnés", "Le Voleur de Corps", "Memnoch le démon", mais aussi "Armand le vampire", "De sang et d'or", "Blood Canticle" et "Blackwood Farm" (à ma connaissance, ces deux derniers n'ont pas encore été traduits en français) en font également partie. On peut citer aussi "Les nouveaux contes des vampires", avec "Pandora" et "Vittorio le Vampire". La majorité de ces ouvrages ont Lestat pour héros, mais pas seulement.

Anne Rice a véritablement créé une "comédie vampirique", avec des personnages que l'on croise en toile de fond, puis qui se retrouvent sur le devant de la scène quand ils ne font pas à leur tour le récit de leurs aventures...Ce procédé permet d'évoquer la totalité des thèmes proches du vampirisme, avec une grande richesse de détails, d'éléments historiques, artistiques, culturels, ainsi qu'une approche fouillée des personnages et des types de vampires possibles.

Le style d'Anne Rice est effectivement très travaillé, soutenu et axé sur de nombreuses descriptions, mais il est aussi très marqué par une sensualité latente, et une sensorialité très forte.

Par contre, je déplore que dans ses derniers ouvrages, elle sombre dans la facilité, tant en ce qui concerne son style que ses intrigues. Le défaut des auteurs qui ont cessé d'écrire pour extérioriser et exprimer ce qui est au plus profond d'eux, en faveur d'une production plus commerciale...

A noter également, outre les écrits sur les sorcières, une trilogie érotique sur le thème de la Belle au Bois Dormant ( ), à laquelle il a déjà été fait allusion, deux romans historiques (l'un sur les castrats, l'autre sur la Fuite d'Egypte), ainsi que quelques ouvrages fantastiques mineurs et indépendants. Et des ouvrages qui ne sont parus qu'en anglais, sous pseudo. Notamment "Belinda", qui retrace l'aventure amoureuse et initiatique d'une jeune fille de seize ans et d'un homme de quarante ans (si je ne m'abuse)...

Je n'ai jamais lu Anne Rice mais je n'arrête pas d'en entendre que du bien. Alors par quel roman je devrais commencer?

Sans conteste Entretien avec un vampire si tu veux lire sur les vampires.

Je conseille vraiment très fortement de lire les livres sur le vampirisme dans l'ordre chronologique de parution. Cela permet de voir comment les pièces du puzzle s'imbriquent au fur et à mesure, et comment elle crée cette "comédie vampirique" livre après livre.

Et même si tu ne continues pas, ce livre est l'un des meilleurs de la saga (encore que je nuancerais, personnellement...). Et il est plus court que la plupart des autres !

J'ai vu le film mais je suppose que le livre est beaucoup mieux...
Dans les romans de Rice est ce qu'il y a de l'humour?

Le livre est toujours meilleur que son adaptation, quel que soit l'auteur...Même si ce film-là, je l'ai bien aimé. Je l'ai encore plus aimé après avoir vu le carnage de La Reine des Damnés (film à brûler en place publique pour outrage ignoble à Anne Rice ).

De l'humour...ce n'est pas vraiment l'un des traits caractéristiques de l'écriture d'Anne Rice.

Néanmoins, il y a des touches d'ironie, voire d'humour noir. Mais c'est plutôt secondaire.

Si tu t'intéresses au vampirisme traité avec humour, tu peux trouver bien plus percutant qu'elle (dans ce domaine s'entend).

Le livre toujours meilleur que son adaptation? C'est vrai que c'est le cas dans la majorité des films, mais pas toujours. Je pense notamment au silence des agneaux. J'ai préféré le film au roman.

J'ai entendu des dizaines de gens hurler le contraire.

Personnellement, j'ai adoré les deux. Mais j'admets que des passages très importants sont coupés du livre. De même que j'admets que s'il avait fallu tout mettre, chacun des films aurait duré le double de temps, donc que ce n'était pas faisable.

Et puis j'aime bien les descriptions de Tolkien, quand il ne se perd pas dans des énumérations de noms et lieux inexistants !

Pour Anne Rice, même chose: le petit "truc en plus" de ses descriptions, quelles qu'elles soient, tu ne l'as pas vraiment dans les livres. Et certains passages sont malheureusement ôtés qui auraient donné plus de profondeur au film, évitant un antagonisme trop marqué entre le dandy provocateur et le ténébreux larmoyant.

Le livre est plus nuancé là-dessus.

Ah non je n'ai pas dit le seigneur des anneaux mais le silence des agneaux, c'est très très différent!

Shame on me. J'ai mal lu.

Faut dire qu'en parlant de ces films, je suis toujours le lapsus à mélanger les mots entre ces deux titres tant ils sont proches de sonorités...

Je n'ai pu le livre du Silence des Agneaux, j'ai juste adoré le film. Donc je ne me positionne pas là dessus !

Oui tu n'es pas la seule à confondre, il m'arrive aussi de dire le silence des anneaux ou le seigneur des agneaux etc etc!

Trillian a écrit:

J'ai vu le film mais je suppose que le livre est beaucoup mieux...
Dans les romans de Rice est ce qu'il y a de l'humour?

moi j'en ai trouvé dans entretien avec un vampire :
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