Reggie Nadelson

Red Hook

Reggie Nadelson est journaliste et a réalisé des reportages pour la BBC. Elle collabore à Vogue et à plusieurs quotidiens britanniques. Elle vit entre Londres et New York.
Elle écrit une série de polars dont l’inspecteur, Artie Cohen, émigré russe, se retrouve de livre en livre. Celui que j’ai lu est le deuxième, je crois ; mais on peu les lire indépendamment les uns des autres.

L’avis de l’éditeur

Citation :

« À Manhattan, l'état d'alerte règne alors que s'ouvre la convention républicaine : sécurité renforcée, souvenir indélébile des tours en flammes, et crainte d'un attentat nucléaire alimentée par les articles d'un reporter alarmiste.
Red Hook, quartier de Brooklyn aux docks désaffectés, est le lieu rêvé pour déposer, ni vu ni connu, une bombe sale en canot. C'est aussi la cible des promoteurs, conscients de la séduction qu'exercent sur les artistes branchés son charme passéiste et ses vastes entrepôts de brique.
Artie Cohen n'a pas répondu aux appels paniques de Sid, un ancien journaliste black. Quand ce dernier est battu à mort près d'un quai, Artie culpabilise, et enquête. Quels secrets explosifs contiennent donc les dossiers qu'accumulait Sid depuis tant d'années sur Red Hook ? Artie en vient à douter même de son ami de toujours, Tolya, qui investit dans le quartier comme au Monopoly... »

Mon avis
L’enquête est bien menée et ce n’est qu’à la toute fin qu’elle sera résolue ; donc une intrigue qui sait nous entraîner.
Mais c’est aussi un beau document sur new York et ses quartiers moins connus ; une belle ballade. Et la guerre des promoteurs pour acquérir au meilleur prix les terrains qui seront les nouveaux quartiers branchés de demain.
Mais encore et surtout une dénonciation de l’après 11 septembre. Comment chacun reste meurtri par ce qui s’est passé, la peur latente, le besoin de sécurité. Et comment journalistes et politiques entretiennent ce climat par une propagande alarmiste. Ce qui entraînera la réélection de qui vous savez…Distillé au cours du récit ce climat imprègne le texte comme une mauvaise maladie et en renforce la portée. Excellente démonstration..