polars ethniques

Nestor : Tony hillerman et arthur upfield ont eu droit à un fil particulier.

je crois qu'on peut aussi le rentrer dans cette catégorie "Polars ethniques" (mais où tu vas nous chercher tout ça Aristarque ??).

Sherman Alexie
J'ai lu un livre de lui, qui m'a complètement conquise : Indian Killer

Histoire sombre qui nous fait suivre à la trace un tueur en série probablement d'origine indienne. Dans une amérique qui n'attend qu'un prétexte pour taper sur du "sioux", la violence et les passages à tabacs, il y a John Smith.

C'est un jeune homme qui est en quête de son identité. Arraché dès la naissance à sa mère indienne, dont il ne connaît rien, il a été éduqué par un couple blanc "bien gentil" mais qui ne le comprend pas et auquel il n'arrive pas à s'identifier. Déchiré entre son côté indien et son côté blanc, il ne sait plus de quel clan il fait parti.

Le roman est écrit de façon très cinématograhique, laissant le lecteur comme spectateur, parfois un peu dans le brouillard (est-ce J. Smith le tueur ??)

Je l'ai chroniqué pour mon site il y a quelques semaines déjà. Il faudra que je me penche un peu plus vers cet auteur, et pourquoi pas ausi vers ce Tony Hillerman

Ah oui, il faut lire Sherman Alexie !!! Encore un écrivain du Montana
Mais il n'a pas écrit que des polars.... Indian Blues (Réservation Blues) est génial ! http://ecrivainsmontana.free.fr/bibliographie/alexie/alexie.htm

Pour en revenir au polar ethnique... je ne sais pas si on peut ranger celui-ci dans cette catégorie ?
Saraka Bô de Tobie Nathan
L'action se situe dans la banlieue de Paris.... mais dans le milieu des immigrés africains. Mythologie, démence.... Un style très moderne.

Provence a écrit:

Pour en revenir au polar ethnique... je ne sais pas si on peut ranger celui-ci dans cette catégorie ?
Saraka Bô de Tobie Nathan
L'action se situe dans la banlieue de Paris.... mais dans le milieu des immigrés africains. Mythologie, démence.... Un style très moderne.

Oui, il meriterait même un fil à lui tout seul !

Tobie Nathan est psychanalyste, spécialiste d’ethnopsychiatrie, professeur des Universités, mais aussi écrivain de polars. A son casier
Dieu-Dope et 613 , aux éditions Rivages

Serial eater chez Rivages Thriller

Citation :

C'est un polar mystique qui prend au sérieux les équations kabbalistiques ; c'est un polar féministe qui raconte de l'intérieur les contradictions d'une femme moderne ; c'est aussi un polar qui relève le défi d'expliquer les énigmes d'aujourd'hui grâce aux connaissances d'autrefois.

Saraka bô, publié chez Rivages Noirs 1994 a donné lieu au film

Saraka bô,
Réalisé par Denis Amar avec : Richard Bohringer, Yvan Attal, Thierry Hancisse, Anne Roussel, Sotigui Kouyaté, Aïssa Maïga

Citation :

d'apres l'histoire d'un meurtrier fou égorgeant les bourgeoises d'une commune cossue de la banlieue parisienne...

Un polar actuel qui est aussi un conte mythologique et moral...

comme disent mes informateurs

Abigail Padgett a créé un personnage d'enquêtrice sociale chargée d'aider dans l'urgence des enfants perdus, en danger, abandonnés ...

Son héroïne, Bo Bradley souffre de dépression profonde, subit parfois le contre-coup de traitements médicamenteux.

Ses romans mettent toujours en scène les communautés indiennes de l'ouest américain, civilisations maltraitées et méprisées.

Bernique a écrit:

Abigail Padgett a créé un personnage d'enquêtrice sociale chargée d'aider dans l'urgence des enfants perdus, en danger, abandonnés ...

Cela fait plusieurs fois que je tourne autour (en me disant qu'après Hillerman et Doss, les indiens de l'ouest avaient la quote...dans les bouquins), et Rivages c'est souvent bien, alors qu'en penses-tu ?

Tchipette a écrit:

Bernique a écrit:

Abigail Padgett a créé un personnage d'enquêtrice sociale chargée d'aider dans l'urgence des enfants perdus, en danger, abandonnés ...

Cela fait plusieurs fois que je tourne autour (en me disant qu'après Hillerman et Doss, les indiens de l'ouest avaient la quote...dans les bouquins), et Rivages c'est souvent bien, alors qu'en penses-tu ?

J'ai bien aimé ces romans.
J'ai eu un peu de mal au début avec ce personnage féminin à la dérive, si dépendant de ses antidépresseurs et chargée d'aider à soulager la misère du monde. Ca ne me paraissait pas très crédible. Mais finalement, ça tient la route et B Bradley révèle une certaine force de caractère. L'intérêt est aussi dans la description de la vie des minorités indiennes, leurs traditions, leur vie quotidienne dans un monde qui fait tout pour les effacer.

L'héroïne trouve des correspondances entre son héritage celtique, le côté un peu sorcière de sa grand-mère et les rituels chamaniques indiens.

Jo Nesbo : l'homme chauve-souris

J'ai moyennement apprécié l'enquête policière. D'ailleurs elle a mis du temps à venir, à s'engager et à s'investir...
Par contre, j'ai plus apprécié l'étude des terres australiennes et la mise en avant du peuple aborigène. Plus qu'un polar, j'ai trouvé de l'intérêt à cette histoire simplement pour la question raciale, la découverte des paysages australiens et la poussière de son désert, les kangourous morts sur le bord des routes...

Je ne suis pas le meilleur public pour ces "polars", je ne sais encore si j'ai envie de retenter de suite l'expérience Nesbo, mais je crois ne pas avoir vu de fil consacré à cet auteur norvégien... Mea culpa à demi, il est évoqué dans le fil nordique...

Moussa Konate écrit du théâtre, des nouvelles, et des polars ethniques !

L'empreinte du renard Fayard 2006, se déroulait chez les dogons,

la malédiction du Lamatin oppose un inspecteur de police, le commissaire Keita, aux Bozos, une ethnie de pêcheurs sur laquelle s'abattent des malheurs divers : vengeance du dieu des eaux ou entreprises criminelles ?



Fayard noir.

J"ai bien aimé L'empreinte du renard où l'on découvre un pays Dogon magique, étrange et secret, secret y compris pour les autres maliens...mais ce pays magique se fait rattraper par le monde et le tourisme et se retrouve déchiré entre les anciens et les jeunes qui souhaitent une vie plus facile.