Marcus Malte

Marcus Malte, voilà un auteur français qui n'a pas encore de fil sur GDS*.
Difficile d'en parler, n'étant pas très coutumière des auteurs euh contemporains !
Je n'ai lu que deux livres, intérieur noir, recueil de nouvelles très noires, ayant pour point de rencontre celui d'être conté sur l'après coup par les personnages principaux. Il parle d'un drame qui ne pouvait qu'être, particulier mais il accroche.

Garden of love, très noir lui aussi, bon aussi, mélange de vie vécue, de vie rêvée... à découvrir.

Pour le connaître, un site

Il a une bibliographie bien diversifiée : romans, contes, Bd, livres jeunesse.

On attend des avis autorisés.

Intérieur Nord, un recueil de nouvelles certes très noir
J'ai enchaîné avec son roman Le doigt d'Horace, bon mais plus classique, entre jazz et truands.
Marcus Malte est plutôt considéré polar (d'ailleurs invité sur ces salons et festivals), bien que classé (dans les librairies) en blanche. Il a commencé chez Fleuve Noir avant de passer chez Zulma, comme Pascal Garnier, auteur dont il est très proche (dans le style). Deux français incontournables et fabuleux, je trouve.

J'ai lu Plages des sablettes, souvenirs d'épaves pas polar, mais superbe et percutant :

Citation :

La Seyne-sur-Mer. Un homme qui se penche sur son passé, au cours duquel l'histoire de la ville s'est indissociablement liée à son destin personnel.
Et des souvenirs échoués sur la plage comme des épaves, que rien ne saurait effacer. Pas même les vagues.

et je viens d'acheter garden of love...

Bonjour à vous tous.

J’ai découvert Marcus Malte car mon fils devait lire L’Echelle de Glasgow, pour l’école (section jeunesse). J’aime bien partager ses lectures, alors j’ai lu ce livre avec lui. A la fin, nous étions très émus, tous les deux…. C’est l’histoire d’un père qui raconte une histoire à son fils pour lui donner envie de se battre.
J’ai voulu me replonger dans l’écriture de cet écrivain, j’ai continué avec La part des chiens. L’onirique côtoie le scabreux. La vie, l’amour, la mort… tout est si intimement lié… J’ai continué avec Carnage, constellation : Cesaria est un personnage très touchant, on l’imaginerait facilement sorti d’un film d’Almodovar… C’est encore à l’amour, à la vie à la mort !
Ces deux romans sont noirs mais non dénués de poésie.
Et j’ai terminé il n’y a pas très longtemps son livre le plus primé Garden Of Love. Celui-ci m’a déstabilisée. Il m’a donc fallu y revenir, reprendre ces voies sans issues, ces chemins de traverse, me perdre, avoir l’impression de redescendre au charbon, de replonger dans la schizophrénie. Cela mêlé à ce désir de comprendre, de trouver le fil d’Ariane.… Et j’ai pris beaucoup de plaisir à décortiquer, à faire la part des choses comme le dit le personnage, entre la réalité, le mensonge, le délire. Tout cela magnifiquement bien orchestré et porté par cette écriture intuitive. Troublant et fascinant ! La construction est complexe, l’intrigue bien menée.

J’aime cette écriture, Marcus Malte sait magnifiquement bien jouer de la « complexité fascinante des hommes ! »

Chouette alors, il me faut encore lire Plage des sablettes et Intérieur Nord merci à vous ! ;-)

La part des chiens


Hyper violent et si pur…

Nous suivons la quête de deux personnages : Zodiak et le polac. Au départ, ils se trouvent dans une ville et détroussent un gars. N’ont pas l’air plus sympathiques que ça.

Un genre de bohémiens en vadrouille, un brin patibulaires.

Ils traînent dans les tripots glauques, parlent peu et croisent des personnages aussi marginaux qu’eux. Comme le nabot. Un rire méphistophélique, une proposition étrange et ils le suivent chez lui, dans un cinéma désaffecté.

Et voilà le bonhomme qui leur déroule des bobines de scènes pornographiques et incestueuses : il b*** sa propre mère.

Insoutenable et pourtant curieusement théâtral.

Un odieux profil qui détient pourtant un secret : il sait où trouver l’objet de leur quête. Une femme. Celle qu’aime à la folie Zodiak et le polac, le frère de la belle.

Le nabot a une histoire chargée de haine, de violence et d’aberration. Insupportable et provocant, Zodiak le tue, non sans lui arracher le cœur de ses mains. Entracte suffocant.

Ce récit diabolique, métaphorique, parorystique ne serait rien sans la formidable passion qui anime Zodiak.

Homme initié aux mystères des constellations, tatoué d’étoiles sur le ventre, il est fou de sa femme disparue et des scènes de dilection pure, introduites comme des flash-backs, saupoudrent ce polar cru et envoûtant.

Malte possède une écriture poétique, imagée, voire lyrique pour décrire les puissants sentiments qui s’entrechoquent.

Le lecteur finit le livre à genoux.

Les entrailles en bouillie et le cœur au paradis.

Bref.

Chef d’œuvre.

la part des chiens est edité chez Zulma.

Marcus Malte est aussi chez Folio, chez Baleine. il a beaucoup ecrit et dans ma mediathèque on lui trouve 17 titres.

Garden of love

Policier tourmenté, Alexandre Astrid recoit un manuscrit par la poste. Au fil de sa lecture il reçoit un écho sans fin toujours un peu déformé de sa propre vie.

Pas possible d'en dire plus sans déflorer le sujet.

C'est un livre de mémoires et de miroirs, de personnalités et de personnages. Marcus Malte nous plonge dans une histoire trouble avec des personnages formidables.

Là encore il y a de l'amour et de la haine, de la réalité et de la ficiton, si étroitement imbriqués que l'histoire nous passionne et nous entraine.

Un coup de

Garden of love, le coup de de tchipette

Chez Zulma, grand prix des lecteurs/lectrices de Elle 2008

L'auteur m'a aussi impressionnée en interview : sobre, doux, pondéré et lâchant : finalement, ce qui m'intérese, c'est l'amour...

J'ai appris aussi qu'il ne faisait pas de plan. Il écrit au fil de l'inspiration.

A mon avis, trop peu connu.

Ecris donc un polar sur fond de cyclisme !

Rotko pédalant nonchalamment dans les landes nostalgiques, rencontre une jeune demoiselle qui a crevé un pneu (ah oui, d'un coup, moins romantique).

Il lui répare la roue, la raccompagne chez elle, et, et...

Découvre un cadavre dans la maison de la belle, qui, le coeur brisé, se jette dans ses bras virils et épanche sa douleur...

"Mais qui a tué papa pendant que je pédalais" ?

Héroïquement, le magnanime Rotko se lance éperdu (et gratos !), dans l'enquête ardue, dite du "macchabée de la lande".

A toi d'écrire la suite et de nous dire si tu conclues, oui ou non, avec la jouvencelle...

CHICHE !

Commence la romance sur "vos créations", avec un premier épisode, et je suivrai.(1)

Remplace quand même le nom du protagoniste masculin par un autre pseudo pour éviter "toute confusion avec une personne existant ou ayant existé."

(1) ainsi que toute personne interessée sur GDS* par un écrit collectif.

rotko a écrit:

Commence la romance sur "vos créations", avec un premier épisode, et je suivrai.(1)

Je n'ai aucun talent d'écriture, à part pour débiter des sornettes !

Remplace quand même le nom du protagoniste masculin par un autre pseudo pour éviter "toute confusion avec une personne existant ou ayant existé."

Ah non, justement, nous te choisissons comme héros.

Alors, tu commences ?



.

Bon, ben commence.
On verra quelle inspiration viendra pendant le récit.

Et finalement, on pourra lui faire vivre ce qu'on veut, au Rotko, même les pires situations...

Je lui prévois quelques chutes spectaculaires avec sa bécane, sadique que je suis...

Crevette a écrit:

Bon, ben commence.
On verra quelle inspiration viendra pendant le récit.

Et finalement, on pourra lui faire vivre ce qu'on veut, au Rotko, même les pires situations...

Je lui prévois quelques chutes spectaculaires avec sa bécane, sadique que je suis...

Comme tu veux, je lance le récit, le protagoniste s'appelle Rodjo pour conserver le caractère d'une fiction.

voici le fil

Marcus Malte: Les harmoniques (Gallimard, Série noire). 370 p.

Dans le taxi de Bob l'intello, qui arpente Paris, il y a son pote Mister, grand black et pianiste au grand coeur. Mister est miné par la mort de Véra, retrouvée brûlée vive. Il veut savoir. Alors il met le doigt dans un foutu engrenage qui, des milieux de l'art contemporain, va les amener à la mafia serbe.

Il est invité chez ma libraire pour un apéro littéraire en partenariat avec Mauves En Noir le 14 avril à 20 h 30.

Je ne le connais pas du tout mais la lecture de vos avis me rend très curieuse et gourmande.

A ma médiathèque il y a surtout des romans enfants et deux polars adultes seulement, dont Les harmoniques.

Je n'ai pas trop aimé son roman qui a eu tant de succès, Garden of love. Quant aux Harmoniques, je l'ai trouvé d'une platitude...
C'est dommage, car Marcus Malte a une très belle plume. Je préfère un roman comme La part des chiens, ou son recueil, Intérieur Nord.

Oui Caroline j'ai vu que Crevette a beaucoup aimé La part des chiens

Je note les deux titres pour cet apéro

Oui Crevette je vais y aller c'est vraiment pas loin de chez moi ... 5 mns à pieds

Je raconterai bien sûr

Petite rencontre avec Marcus Malte en librairie le 14 avril 2011 à l'occasion du Festival Mauves en Noir du week-end.

A la question : " Faut-il avoir les idées noires pour écrire noire ? " Marcus Malte répond qu'il faut être intéressé par certains aspects de la vie et notamment les failles. Ce qui l'intéresse c'est l'Homme et plus particulièrement ce qu'il peut lui arriver de sombre. Il faut

de la curiosité pour essayer de comprendre comment l'Homme peut basculer du côté obscur.

Lorsqu'il écrit il recherche avant tout le son d'abord sur les phrases, les mots, le rythme. Au début il ne sait pas ce qu'il va raconter, il a juste envie de raconter et que " ça sonne " ( titre, phrase etc ) C'est pourquoi il classe ses romans en moments musicaux et en

fonction du ton ça donnera un type d'histoire Il est toujours à l'affût, sur le qui-vive lorsqu'il écrit de part sa façon de travailler. Il doit s'adapter aux situations des personnages ou des instants mais ne reviens pas en arrière. Dans la première partie de l'écriture il

plonge " à l'affût "et seulement ensuite il commence à avoir une vue d'ensemble.

Dans Garden of love, la musique qui rythme le roman est classique tandis que pour Les harmoniques c'est du jazz. Il écrit le roman comme s'il composait donc il n'écoute pas de musique en même temps.

L'histoire se fait par petites touches sans revenir en arrière sur l'intrigue ou l'histoire, sans contrainte. C'est comme dans la vie il se débrouille avec ce qu'il se passe.

Quand il écrit pour la jeunesse, il a toujours envie que cela puisse aussi attirer les adultes. Il veut faire passer une émotion et cette émotion peut passer par une musique. L'histoire n'est pas, à priori, le plus important. Il faut un style qui la densifie. On cherche à être

entraîné.

Il a besoin de créer c'est pourquoi il écrit mais la plupart du temps il n'écrit pas du polar mais du roman noir. C'est de la littérature à part entière.

Les auteurs qu'il aime sont Cormac McCarthy ( surtout lui ) , Faulkner, Giono et Pete Dexter ( Cotton point ).

Voilà pour la petit compte -rendu

ça fait longtemps que j'ai envie de lire cotton point.
c'est pas ce week end que tu dois voir Christian Roux? et éventuellement acheter son intégral??

Si je vais voir Christian Roux ce week-end j'ai prévu de tout lire mais pas de tout acheter en une fois, je n'en ai pas les moyens, hélas sinon...

Et Marcus Malte tu en as déjà lu ?

non, encore pas.
je vais attendre ce que tu en dis pour me lancer.

c'est clair que lire devient vite un gros budget quand on enchaine les pages.

J'ai acheté La part des chiens en fonction de ce qu'en disaient Caroline et Crevette en page précédente et son premier roman noir Le doigt d'Horace....j'en parlerai bien sûr