L. A Garcia-Roza

L.A Garcia-Roza, bon anniversaire Gabriel, Actes noirs, actes sud

le debut donne le ton avec des dialogues cocasses entre un homme qui demande de l'aide dans un commissariat, et le commissaire qui n'en croit pas ses oreilles :

Citation :

-Sur quoi voulez-vous que j'enquête ?
-Sur un meurtre
-un meurtre ?
- oui.
- Qui est le mort ?
- Pour l'instant je ne le sais pas.
- Vous ne le connaissez pas ?
- Non, il n'est pas encore mort.
- Comment ça, pas encore mort ?
- C'est-à-dire que personne n'est mort, personne n'a été assassiné...pour le moment. [...]
- Et pouvez-vous me dire quand et pourquoi cet assassinat sera commis ?
- N... non.. je suis désolé.
- Et naturellement, vous ne savez pas non plus qui sera l'assassin ?
- Si
-...?
-Moi.

Je me méfie un peu des débuts aussi accrocheurs, j'ai toujours peur que la suite ne soit pas à la hauteur. Mais ça donne envie, c'est sûr!
Ta lecture en cours, Rotko?

c''est vrai qu'on peut accrocher avec un bel incipit, mais la suite me paraît être à la hauteur : situations et dialogues amusants et sobres.

Le livre est publié chez Actes Sud, ce qui est un bon critère. On verra pour la suite.

L.A Garcia-Roza, bon anniversaire, Gabriel ! Actes noirs, actes sud.

Tourmenté, Gabriel se rend au commissariat : un voyant lui a prédit qu’il commettrait un crime avant son anniversaire. Or c’est imminent… L’ennui est que des crimes ont lieu, et que le commissaire, comme Gabriel, ne savent plus où donner de la tête.

Ce roman policier est excellent. Gabriel en célibataire timide et perturbé prend des initiatives stupides, mais qui lui correspondent. Il habite encore chez sa maman, Madame Alvira, une mère possessive et dynamique, aussi déterminée à défendre son fils qu’à percer ses secrets.

Le commissaire Espinosa, se charge plus ou moins officieusement de l’affaire, désireux de venir en aide à tout le monde. C’est un homme compréhensif à qui sa petite voisine Alice veut absolument donner de la compagnie : en l’espèce, un chiot labrador qu’elle garderait pendant son service. Espinosa, lui, préférerait Irène que l’enquête lui fait rencontrer.

Une mention spéciale doit être donnée à aux dialogues : les réflexions de la mère possessive (« tous tes malheurs, Gabriel sont comme des blessures dans mon corps) comme celle d’Alice (« tu dis que tu sors avec Irène mais vous restez longtemps dans l’appartement« ) sont savoureuses et bien adaptées à des situations cocasses.

Quant à l’intrigue, menée avec adresse, alerte, logique, elle est parfaitement crédible dans le contexte.

L.A Garcia-Roza, psychanalyste brésilien, a déjà publié chez Actes Sud « le silence de la pluie » et « objets trouvés ». C’est un auteur de qualité et de bonne compagnie.

"Le silence de la pluie", Luiz Alfredo Garcia-Roza, en poche chez Babel Noir.

Dans un quartier huppé de Rio de Janeiro, un jeune cadre dynamique grimpe dans sa berline, dépose son attaché-case sur le siège et tire quelques bouffées d'une cigarette. Un peu plus tard, son cadavre gît dans le véhicule, une balle logée dans la cervelle. L'inspecteur Espinosa assemble les pièces du puzzle : une coquette assurance-vie, une veuve trop jolie pour être honnête, un truand à la petite semaine, une secrétaire aventurière, un ex-flic reconverti dans les assurances

j'ai de bons échos.

L'Etrange Cas du Dr Nesse


"Depuis que le Dr Artur Nesse a reçu en consultation un patient qui
n'accepte de répondre qu'au prénom de Jonas, Jonas, tout court, sa vie
a pris un tour inquiétant. C'est que le jeune homme, sous ses airs
policés et urbains, s'immisce imperceptiblement clans la sphère privée
du psychiatre. Ce dernier se sent suivi, puis poursuivi ; son angoisse
vire à l'obsession. Fugues, lettres anonymes, menaces, homicides, les
séances d'analyses se tendent"

résume l'editeur.

une fenêtre à Copacabana chez actes noirs actes sud, de Luiz Alfredo Garcia Roza,

Le commissaire Espinoza voudrait faire réparer son grille-pain et ouvrir une librairie d’occasion !

Autour de lui des flics se font descendre, et c’est ensuite le tour de leurs maîtresses.

Ce sont sans doute des « ripoux », mais qui les tue, et pourquoi ?

L’histoire se lit bien, sans recours aux péripéties trop souvent artifices de faux suspens.
Ici l’élément humain joue son rôle, l’attirance amoureuse aussi, ainsi que le flair policier.

Un bon polar. Garcia-Roza tricote bien son intrigue dans la ville de Rio sous la canicule.