François Forestier

Saisissant, ce portrait du XVIIIe arrondissement de Paris que trace François Forestier ! Attention, il ne s’agit pas du XVIIIe huppé, partie gauche caviar… Non, c’est plutôt entre Marx-Dormoy et Porte de la Chapelle qu’il construit une intrigue pour le moins sordide. En surface, des incendies ravagent de vieux immeubles déjà ravagés tandis que dans le sous-sol, aussi troué qu’un morceau de gruyère, grouille un monde pas bien fréquentable. Ses personnages sont les immigrés qui peuplent le quartier. Les victimes, des toxicos retrouvés atrocement mutilés. Max Mpétigo, un juif camerounais, expert en risques industriels, mène une enquête sur une affaire qui se révèle sale, vraiment très sale… sur fond de révolte de ceux à qui l’on enjoint, un peu partout, de fermer leur gueule, dans un quartier que l’auteur aime… à sa façon.




Rue des rats, François Forestier, Rivages/Noir

journaliste au nouvel obs, il a aussi écrit sur Howard HughesL’homme aux secrets, chez Michel Lafon, le fameux milliardaire.

Le livre que tu présentes, la rue des rats a l'air bien noir, de quoi parcourir le quartier avec le frisson des souvenirs littéraires

rotko a écrit:

journaliste au nouvel obs, il a aussi écrit sur Howard HughesL’homme aux secrets, chez Michel Lafon, le fameux milliardaire.

Le livre que tu présentes, la rue des rats a l'air bien noir, de quoi parcourir le quartier avec le frisson des souvenirs littéraires

Et... c'est mon quartier. Un endroit que j'aime et que je sillonne sans peur tant je suis intrépide !

Je déteste le roman qu'il a écrit récemment Marilyn et JFK : pourquoi vouloir à tout prix souiller cette icône en s'attachant aux dernières années de sa vie, les plus noires ? Mon discours laisse peut être voir que je suis une fan absolue de Marilyn Monroe, mais il n'empêche : elle a eu une carrière formidable, un physique éblouissant, une intelligence rusée, alors à quoi ça sert de montrer les aspects les plus glauques ? De tout façon, étant abonnée au Nouvel Obs, et ayant ainsi lu des tas d'articles ou critiques de Forrestier sur Marilyn, j'ai bien compris qu'il ne l'aime pas et la méprise.
Alors pour l'objectivité de son livre, il repassera !

Je n'ai pas lu la Rue des Rats, mais son bouquin sur Hughes est totalement hagiographique... Il occulte toute une partie de la vie de Howard, et n'a pas pris en compte les mémoires de Katharine Hepburn alors qu'elle fut sa plus proche amie féminine... De plus, au Nouvel Obs, ce cher Forestier adore raconter la fin des films qu'il voit , cela depuis qu'il y est, au point que des acteurs français célèbres ont écrit pour qu'il arrête (ainsi qu'une dénonciation fleurie dans Charlie Hebdo). Donc je serais assez d'accord avec Bulma, qui comme moi lit le Nouvel Obs, et bien que je ne me contente pas des critiques littéraires, le Magazine Littéraire a fait une critique assez dure pour la Rue des Rats. Un livre de Parisien infatué de lui-même... Je le lirais pour me faire une idée...
J'aimerais pourtant qu'on me fasse changer d'avis parce que j'admire la culture cinématographique de cet homme, en dehors de tout journalisme.
Mais il m'énerve !!!