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| | Margherita Guidacci, | |
| | Auteur | Message |
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plume pilier
Nombre de messages : 117 Localisation : nord Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Margherita Guidacci, Jeu 25 Oct 2007, 14:37 | |
| J'ai remis mon âme entre tes mains. Fais- en un nid : elle ne désire rien Que de reposer en toi. Mais ouvre-les si un jour Tu sentais qu'elle t'échappe. Fais alors qu'elles soient comme les feuilles et comme le vent, et qu'elles portent son envol. Et sache que le sentiment de l'adieu N'est pas moindre que celui de la rencontre. Il reste identique et sera éternel. Mais divers parfois pour satisfaire le destin les chemins." Margherita Guidacci, Les anneaux du temps, en Poésie, trente ans de poésie Italienne numéro 109, page 138 Belin 2004 .
Née à Scarperia (près de Florence) le 25 avril 1921, Margherita Guidacci est une enfant solitaire, qui grandit parmi les livres. Imprégnée dès son plus jeune âge des classiques grecs et latins, elle construit sa vie de femme loin des mondanités. Elle conduit une triple carrière d’universitaire (thèse de doctorat sur Ungaretti; professeur d'université à Macerata puis à Maria Assunta du Vatican), de traductrice et de poète. Son écriture rigoureuse et sensible est empreinte de mysticisme et d’intériorité. Ses travaux de traductrice la conduisent vers la littérature anglo-saxonne, notamment vers T.S. Eliot pour la prose et Emily Dickinson pour la poésie.
Frappée d’hémiplégie en 1990, Margherita Guidacci compose son dernier recueil, Anelli del tempo, dans la plus grande solitude et meurt à Rome le 19 juin 1992.
source:wikipedia | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Margherita Guidacci, Jeu 25 Oct 2007, 15:15 | |
| Gué
« L’an ne contient qu’un seul gué qui me conduit vers toi. À chaque fois je le retrouve submergé davantage, les eaux plus gonflées, le courant plus menaçant. Et pourtant pourtant je t’ai rejoint encore, et le moindre instant passé à tes côtés devient un « pour toujours ». Le temps désert en fera son aliment. Et si une dure loi nous imposait un « jamais », à nous condamnés immobiles sur des rives opposées, nous croiserons toutefois les échos d’un désir transmué en splendeur. Ainsi la Tisseuse et le Pâtre se répondent : Vega et Altair entre eux se dénoue haut perché le fleuve des étoiles. »
Margherita Guidacci
Merci Plume, jolie découverte pour ma part. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Margherita Guidacci, Jeu 25 Oct 2007, 15:29 | |
| Moi aussi j'ai bien aimé le premier poème cité par Plume, mais j'ai dû le relire, car j'avais des difficultés de comprehension (j'avoue, et ça n'étonnera pas grand monde)
pourquoi avait-on un "elle" au singulier, puis un "elles" au pluriel ?
j'ai trouvé ! elle, c'etait l'âme, et elles , les mains.
Mais comment faire la différence à l'oral ? impossible !
je trouve donc que la traduction m'a gâché un beau poème d'amour en m'obligeant à faire un effort d'analyse qui a cassé l'émotion. | |
| | | plume pilier
Nombre de messages : 117 Localisation : nord Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Margherita Guidacci, Jeu 25 Oct 2007, 17:57 | |
| " pourquoi avait-on un "elle" au singulier, puis un "elles" au pluriel ? " Moi aussi j'ai été gênée, ainsi que par la construction de certains vers . Oui, la traduction gâche un peu ...mais pour moi, à la seconde lecture, l'émotion était là (intacte ) Egalement pour le second qu'Utopie a déposé | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Margherita Guidacci, Sam 27 Oct 2007, 13:28 | |
| Le vide et les formes
La poursuite, la lutte Sur le bord invisible, Les images saisies, déjà crues Nôtres et en un instant Redevenue brouillard, Le retour déçu du chasseur auquel ne fut donné Qu’un bruissement de feuillages et l’éclair gris Du lièvre qui s’enfuit en bondissant dans les buissons ; Du pêcheur dont la longue attente S’acheva dans un ironique saut de carpe, Cette illusion d’argent sur l’hameçon à peine effleuré…
Comme nous voici vaincus ! Comme nous tombent des mains les armes inutiles ! La pierre reste pierre, La toile n’est que toile, la feuille une bruissante absence, le clavier Silence obstiné
Le vide se défend Il ne veut pas qu’une forme le tourmente. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Margherita Guidacci, Sam 27 Oct 2007, 13:33 | |
| oui, une vraie découverte, Margherita Guidacci,
et ce poème, je l'espère, fera plaisir aux grains créateurs, armés du pinceau ou de la plume, atteints parfois par le découragement.
J'ai trouvé ce poème dans Prisma, anthologie Obsidiane, qui regroupe 14 poèmes italiens et donne en bilingue deux poèmes, celui qui est ci-dessus, et "les sables et l'ange". | |
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| Sujet: Re: Margherita Guidacci, | |
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| | | | Margherita Guidacci, | |
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