La Maison Européenne de la photographie

La Maison Européenne de la photographie rue de fourcry, Paris (4e) mérite à elle seule un fil car ses expositions sont nombreuses et de qualité.

Jusqu'au 5 avril elle accueille six expositions exceptionnelles en parallèle.

Voilà ces six expositions,

American Dream, qui dépeint l'Amérique de 1900 à 1930 à travers plus de 250 cartes postales photographiques...

L’ombre, le reflet, par Gilbert Gormezano et Pierre Minot : Les deux photographes captent à travers différents clichés la présence physique aussi fugitive qu’une ombre, c’est donc la matière révélée par la lumière immortalisée en images.

AQUI, de Miguel Angel Rios ou des confrontations de joueurs de toupie : les photos représentent des joueurs mexicains pratiquant ce loisir avec une grande adresse.

Le don, 2008-2009, par Giorgia Fiorio, ou le pourquoi des pélerinages.

Atelier, de François Rousseau, inspiré du roman de Patrick Grainville « L’Atelier du peintre », qui décrit les rapports entre peintre et modèles.

Le frimeur flamboyant, de Robert Combas

Miguel Angel Rios

Miguel Angel Rios

Ses photographies introduisent dans un univers inhabituel ; au départ des photos representent les lanceurs de toupies, et la corde qui sert à les lancer, devient ligne souple sur leur attitude concentrée :



puis on assiste à une video sonore projetée simultanément sur des ecrans centraux et latéraux :
soit la toupie suit sa trajectoire d'ecran en ecran,
soit en groupes, elles avancent menaçantes sur le spectateur.

L'effet est d'autant plus impressionnant qu'on les entend se heurter comme des boules.

Environné de toupies, on devient toupie soi-même, heurté visuellement et auditivement.

on en sort sonné ("toupie or not toupie ?" )

une photo de françois Rousseau, actuellement à la maison européenne d e la photographie


Est-ce qu'elle vous rappelle quelque chose ?

François Roussea fait des photos très construites où il exalte les beaux corps musclés d'ephebes.

On voit aussi une tension dans les scènes qu'il représente, tension qui peut devenir de la cruauté ou une violence latente puis déchaînée.

Evidemment Roko, quelle question : C'est une composition proche de celle des époux Arnolfini de Jan van Eyck. Le photographe dépouille au possible la pièce. Peut-être pour prouver que même sans détails, on retrouve des objets, des positions qui font le tableau... C'est un jeu d'assimilation de l'art, de substitution des indices et surtout d'analogie ! Intéressant.

J'ai entendu parler de cette maison européenne de la photographie, je n'ai jamais eu la curiosité d'y aller, pourtant j'aime énormément la photographie...

Maëglin a écrit:

cette maison européenne de la photographie, je n'ai jamais eu la curiosité d'y aller, pourtant j'aime énormément la photographie...

bonne réponse ! cette "maison" est un lieu bien agréable où on voit de belles expos. Vas-y ce quartier du marais te permettra aussi de manger à peu de frais et d'avoir plus de temps pour la visite.