Diane Arbus

je profite de la futur sortie d'un film avec Nicole Kidman (que j'apprécie beaucoup) sur la photographe Diane Arbus pour vous en faire partager ici quelques oeuvres.
Je ne la connaissais pas avant de voir l'affiche pour le prochain film dans un magazine. Et vous ? En tout cas son travail est très interessant, et me rappelle notamment quelques photographies de Claude Cahun dont j'ai déjà parlé sur GDS*.

Photographe de mode avec son époux pour des magazines, puis Diane Arbus commence à s'émanciper et à vouloir prendre ses propres photos. Elle s'intéresse alors à des sujets jusque là plutôt tabou et met en avant les marginaux : portraits de travestis, de nudistes, de jumeaux, de géants... les freaks de la société.

voici deux de ces photo les plus célèbres :



Une photo de jumelles qui a notamment inspiré les jumelles dans Shining de Kubrick.

j'ai dû faire un post sur Annie Leibovitz mais je ne le retrouve plus

il s'agit de son livre La Vie d'une photographe, 1990-2005, publié en français par La Martinière, et une exposition au Musée de Brooklyn.

Citation :

La célèbre photographe américaine surprend, émeut et même choque le public et la critique en ajoutant une dimension personnelle, parfois dérangeante et douloureuse, aux images glamour d'acteurs, de musiciens et de présidents qui ont fait sa réputation.

Ledevoir.

Elle intercale les photos professionnelles de photos plus intimes de ses proches, notamment de Susan Sonntag qui a partagé sa vie et qu'elle photographie dans ses derniers instants.

Non je ne connais pas Queenie ! C'est fou tout ce que l'on apprend grâce à vous tous et vos goûts variés ! Merci

Le fil de Claude Cahun

l'ideal serait de trouver lelivre de claude Cahun aveux non avenus

voici un site qui détaille l'ouvrage de Francois Leperlier sur Claude Cahun.

Deux livres sur Diane Arbus viennent de sortir

« Diane Arbus ou le rêve du naufrage », de Patrick Roegiers, Perrin.
seule biographie sur l'artiste : « Diane Arbus », de Patricia Bosworth, Le Seuil.

c'était histoire d'introduire le film Fur

Trois jours que j'attends Queenie sur le sujet

puisqu'on me demande, j'arrive :afro:



Fur : portrait imaginaire de Diane Arbus

Diane Arbus est donc une photographe américaine des années 50-60. Epouse d'un photographe de mode (elle lui servait d'assistante), elle s'en affranchit un jour pour faire ses propres oeuvres photographiques.

A partir de ce fait "réel" et du roman biographique écrit par Patricia Bosworth, Erin Cressida Wilson (la scénariste) et Steven Shainberg (le réalisateur) imaginent comment Diane Arbus a eu le "déclic" et essayent de décrire l'évolution de la femme"conventionnelle" en l'artiste de l'"anormal".

=======

Comme tout biopic (en tout cas tous ceux que j'ai pû voir m'amènent à la même conclusion), peu de place est vraiment accordé à la reflexion artistique, à la place de l'oeuvre, et au processus de création.
Mais au moins pour Fur, pas de tromperie sur la marchandise : ce qui interessait scénariste et réalisateur c'était le "passage".

LE FILM :

On découvre donc un personnage, Diane, complètement enfermée dans un modèle de vie : elle est la gentille fille de ses parents fourreurs, elle fait tout pour permettre à son époux de réussir dans son travail, élève les enfants et entretient la maison.

De temps en temps, elle craque, elle étouffe, elle sent qu'elle n'est pas à sa place et qu'elle veut autre chose. Elle est attirée par des choses non conventionnelles (elle aime se déshabiller devant sa fenêtre pour que ses voisins la regardent par exemple).

Un jour, elle voit un nouveau voisin emménager : celui-ci est masqué, et ses meubles sont étranges.
au bout de quelque temps, elle va parvenir à l'approcher. Découvrir son secret, et l'étrange univers qui l'entoure.
Elle va découvrir les freaks, et les aimer.

=====

Ce film, par sa reflexion sur la femme et le conflit entre être soi et être ce que les autres en attendent m'a rappelé le film The hours, ou encore Loin du paradis.

c'est également, un film qui rappelle la belle et la bête.

Très intéressant par le regard qu'il apporte sur la beauté, l'amour, la relation à l'autre, il n'en demeure pas moins qu'il est finalement, simplement une histoire d'amour, et de "révélation à soi".

Le réalisateur nous offre tout de même quelques magnifiques plans,

les décors sont somptueux, et les comédiens hors pairs.
La musique est également superbe et nous transporte dans un monde beau, étrange et merveilleux.

Tu l'as bien "vendu" Queenie...Merci!
Cette photo du film est superbe.

ce lundi soir sur france culture à 22:16 SURPRIS PAR LA NUIT

Diane Arbus

Citation :

Diane Arbus s'est suicidée en 1971. Elle avait 48 ans, et derrière elle une carrière fulgurante de photographe. Comme Jacob Riis, comme Weegee elle a montré en quinze ans à peine, l'envers cauchemardesque du rêve américain: des géants, des nains, des cracheurs de feu, des enfants vieillis prématurément, des mongols en tenue d'Halloween, la grande famille des monstres qu'elle réintègre au corps au social à coup de flash vengeur

diane arbus

Diane Arbus au Musée du Jeu de Paume, jusqu'en février 2012


Masked man in a wheelchair, 1970

." Belle, bien née, parents riches, amoureusement mariée, mère de deux filles, photographe et styliste avec Allan son mari pour le studio Arbus, spécialisé dans la mode, et puis... le vide qui tourne en elle. Ce n'est pas cette vie-là qu'elle veut. "Je veux photographier tout le monde."

Son oeuvre, courte, quelques années à peine, s'est construite sur ce postulat : montrer l'autre, surtout celui que la société ne veut pas voir. Les travestis, les difformes, les attardés, les lesbiennes, les nudistes, les échangistes... New York l'avait baptisée "la photographe freak" en référence à ce monde à la marge qu'elle tirait de ses négatifs.

Le Point présente la rétrospective.

pour ses tout derniers jours d’ici au 5 février, la rétrospective consacrée à la photographe Diane Arbus au Jeu de paume, à Paris (VIIIe arrondissement), ouvrira ses portes jusqu’à 21 heures.