Asger Jorn

Ce nom parlera sans doute aux Belges car le peintre Danois a séjourné à Bruxelles et appartenu au groupe CoBrA



Ce canard inquiétant fait partie des modifications de Jorn. Avec des amis peintres, il se procurait des reproductions de tableaux célèbres, comme le chemin dans l'herbe de Monet, et il peignait par dessus.

Il tenait en grade estime les dessins d'enfants et les peintures d'aliénes, oeuvres non corrompues pensait-il par les critères artistiques et culturels dominants, donc aptes à libérer l'inconscient, à faire place à la spontaneite.

L'exposition Asger Jorn a lieu boulevard des champs-Elysées, au centre culturel du Danemark.

Qui aime les couleurs et les pratiques iconoclastes sera ravi.

On doit aussi a Asger Jorn des improvisations proches de l'action painting de Pollock où le pinceau est abandonné au profit d'un geste du bras ou d'une action du corps.

Une video permettait à Doutremont, Corneille, Jacobsen d'evoquer les talents d'Asper jorn qui s'interessait à toutes les techniques.

On trouve ausssi des peintures additives : l'artiste ajoutait des motifs ponctuels sur la toile et ne voyait qu'ensuite la totalité du tableau.

La grande manie de Jorn était de dire qu'il manquait quelque chose à ses tableaux. Un collectionneur acheta une de ses oeuvres, et prenant au pied de la lettre "il manque quelque chose" lui demanda, après achat d'"achever le tableau".


Bien volontiers, dit le peintre et je le ferai chez vous si vous me laissez un week-end les clés de votre maison.

Le client fut enthousiaste : avec des amis, Jorn balança à la volée des seaux de peinture sur la toile.

le mot "achever" prenait un autre sens.

Fureur du client qui hérita d'une toile "détruite". Il la vendit en l'état pour une bouchée de pain.

Jorn finit par la racheter et se remit à la peindre en surcouches ; elle devint un chef d'oeuvre actuellement dans un musée danois.



ce n'est pas cette toile, mais je la mets pour vous donner une idée des couleurs.

Citation :

Ce nom parlera sans doute aux Belges car le peintre Danois a séjourné à Bruxelles et appartenu au groupe CoBrA

CoBrA = Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, noms des villes dont étaient issus les membres de ce "mouvement". Quelques belges en faisaient partie dont Alechinsky, qui fête cette année ses 80 ans. A cette occasion, une expo rétrospective de toute son oeuvre se déroule à Bruxelles, jusque fin mars, au Musée d'Art Moderne. Je l'ai visitée il y a un mois. Le billet de l'expo donne également accès aux collections du Musée, avec entre autres, de belles oeuvres des Symbolistes.

Diagonales
Texte de Laurent Gervereau
Artiste: Asger Jorn



Ce livre est le premier en France sur un artiste majeur de la deuxième partie du XXesiècle: Asger Jorn. Danois, il fréquente le Paris de Saint-Germain-des-Prés, participe au surréalisme révolutionnaire, fonde Cobra avec Christian Dotroment, et l'Internationale situationniste avec Guy Debord, invente des compositions musicales en compagnie de Jean Dubuffet, devient membre de Collège de "Pataphysique, crée un musée, publie abondamment (sur l'évolution des formes, la circulation des signes, la mythologie, l'économie, la politique...), influence de très nombreux artistes. Asger Jorn est bien un peintre, sculpteur, théoricien central.
Alors, à travers lui, se réévalue la période d'après 1945 où, en pleine guerre froide, avec ironie et gravité, se sont développées des tentatives décisives pour mêler l'art et la vie. A cet égard, dans l'exigence, dans le jeu, c'est bien le rôle du créateur qui est interrogé: comportement, morale, pratiques, production. Une telle réflexion apporte ainsi des éclairages essentiels en ce qui concerne les transformations en cours dans nos sociétés. L'art a-t-il encore une place à l'heure de l'accumulation exponentielle des images? Quel est son sens? Sous quelle apparence? La vie peut-elle se transformer?

ASGER JORN est un écorché vif en opposition avec l'église et la bourgeoisie, peintre théoricien, céramiste et sculpteur,fondateur principal du groupe des grandes villes européennnes COBRA avec d'autres artistes tel que DOTREMONT, Alechinsky, JEAN DUBUFFET dont j'ai lu la biographie, TAPIES, POLLOCK CORNELLE, Raoul UBAC, dont j'ai vu une exposition à la galerie des estampes à Liège, et bien d'autres .
Ils se référaient tous à l'Art primitif, préhistorique, dessins d'enfants, celle des alliénés, calligraphie orientale, l'art naif populaire,expressionniste, théoricienne et gestuelle libertaire, avec une vitalité , une création imaginative sans précédents.
voici une des oeuvres de Jorn:

Asger jorn sera bientôt au centre Pompidou.

Pour l'instant on le voit à Bruxelles

Comment regarder aujourd'hui l'élan libertaire et la volonté alternative du mouvement Cobra, fondé en novembre 1948 par des artistes venus de Copenhague (Asger Jorn), de Bruxelles (Dotremont, Noiret), et d'Amsterdam (Karel Appel, Constant, Corneille) dans le sillage de la comète surréaliste ?

Bruxelles ne pouvait qu'éclairer cette jeunesse de l'art, âme collective forgée par la guerre.

Jusqu'au 15 février aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique. www.expo-cobra.be : voir la video de presentation.

Jusqu'au 11 mai au Centre Pompidou, Galerie du musée et Galerie d'art graphique

Jonas Storsve, le commissaire de l'exposition à Beaubourg, a choisi de résumer la vie prolifique et accidentée d'Asger Jorn en cent cinq œuvres sur papier, dessinant le portrait d'un « artiste multifonctionnel», plus complexe qu'il n'a été dit et qui, « par son humour, a su marier la fantaisie et l'intellect».



La Fleur du mal, 1946

Tenue comme un livre en trois chapitres, captivante comme une excursion en plein air, l'exposition « Jorn en dessins » donne envie de plonger plus avant dans l'imaginaire d'un artiste nourri par la statuaire médiévale nordique fort inventive.

source : le Figaro

Ce que Klee et Jorn ont en commun, c'est la déesse serpent. En 1940, Klee trace en noir un dessin nommé La Déesse serpent et son ennemi.

La déesse sinue avec une élégance voluptueuse au centre de la feuille. Son ennemi, un hérisson méchamment géométrique, plus tank qu'animal, darde vers elle ses piquants. Que l'oeuvre, à cette date, annonce la mort de toute grâce et de tout plaisir est d'autant moins douteux que le mal qui détruit l'Europe progresse au même rythme que la maladie qui tue Klee quelques mois plus tard. Ces pictogrammes sont des symboles personnels et historiques.

En 1947, un an avant la création de Cobra, Jorn publie dans une revue de Copenhague un manifeste qu'il illustre d'une reproduction de ce Klee et de plusieurs autres. Il se prononce, comme ses camarades un peu plus tard, pour un renouvellement des arts radical, qui renvoie peinture, dessin et sculpture à leur état premier. Celui d'avant l'histoire des arts et des cultures, celui des graveurs des grottes, celui des enfants. De qui pourrait-il alors se sentir plus proche que du Klee de La Déesse serpent, graphisme préhistorique, graffiti d'asile ou de prison ?

écrit Paul Dagen à propos de l'exposition "Klee et Cobra : un jeu d'enfants", centre Paul Klee, Monument im Fruchtland 3, Berne (Suisse).

à Lausanne.

Au travers de 150 oeuvres, la Fondation de l'Hermitage consacre une exposition au peintre Asger Jorn (1914-1973), jusqu'au 21 octobre à Lausanne.

Considéré comme le plus grand artiste danois du XXe siècle, il a joué un rôle majeur dans le développement des avant-gardes européennes de l'après-guerre.

le portfolio du monde.