debussy

Pierre Boulez dans le 3e mouvement de la mer de Debussy.

dialogue de la mer et du vent

on entend les plaintes opiniâtres du vent.

Debussy n'est pas seulement le musicien des clairs de lune impressionnistes !

Tout à fait rotko, c'est impressionnant ce réalisme...

très belle pièce, Debussy, un Grand!


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Debussy est LE Maître de l'instrumentation.

Quand même, Rotko ... ce "Clair de Lune" n'est-il pas un chef d'oeuvre ?

oui, et selon ce distingué musicologue :

Citation :

Dans la Mer, de Debussy tout est suggestion et non description. Les moyens musicaux qu’il utilise pour véhiculer des archétypes liés à toute la symbolique maritime sont le vrai modernisme de la partition

Il parle aussi de l'hommage de Debussy à Wagner ;
C'est cet aspect qui me trouble le plus dans le troisième mouvement, la respiration comme une houle avec bruit de sirène.

des pas dans la neige, par alfred Cortot

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Prélude à l'après-midi d'un faune
je voulais le poster, mais j'ai été devancée !

Encore Debussy, parfois un peu difficile:

Extrait


Chaque grenade éclate et d'abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui le va saisir,
Coule pour tout l'essaim éternel du désir.
À l'heure où ce bois d'or et de cendres se teinte
Une fête s'exalte en la feuillée éteinte :
Etna ! c'est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant tes talons ingénus,
Quand tonne une somme triste ou s'épuise la flamme.
Je tiens la reine !
O sûr châtiment...
Non, mais l'âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi

le texte de Mallarmé le Faune qui a inspiré Debussy se trouve sur ce site.

« C'est avec la flûte du faune que commence une respiration nouvelle de l'art musical, non pas tellement l'art du développement musical que sa liberté formelle, son expression et sa technique.

L'emploi des timbres y est essentiellement nouveau, d'une délicatesse et d'une sûreté de touche tout à fait exceptionnelles ; l'emploi de certains instruments comme la flûte, le cor ou la harpe, y est caractéristique de la manière dont Debussy les employa dans ses oeuvres les plus tardives ; les bois et les cuivres y trouvent une légèreté de main et une sûreté d'emploi telles que l'on se trouve en présence d'un miracle d'équilibre et de clarté sonore.

Cette partition possède un pouvoir de jeunesse qui n'est pas encore épuisé, et, de même que la poésie moderne prend sûrement racine dans certains poèmes de Baudelaire, on peut dire que la musique moderne commence avec L'Après-midi d'un Faune. »

(Pierre Boulez, Encyclopédie de la Musique. Fasquelle, 1958.)

Pour écouter Debusssy : prélude à l'après midi d'un faune.

je veux pleurer!!!! j'avais préparé "Debussy avec "l'après midi d'un faune" avec la photo de Debussy, puis les vers de Mallarmé, sur lesquels s'etait inspiré Debussy, avec
photo de Mallarmé aussi. ne pas rire de mon insistance à parler des photos,c'est à sang et sueur que j'ai appris à "insérer une image".

Très belles vidéos et excellents commentaires.

mets ce que tu as préparé, ce sera un plaisir pour tous.

C'est déjà si bien fait!!! je me réserve pour l¡écoute commune du mois prochain

Sur “l’’après midi d’un faune inspiré par le poème de Mallarmé, le peintre impressionniste Manet en a fait un tableau.
En 1912 le danseur Russe Nijinky et le chorégraphe Sergei Daguiliev ont faite la première version pour ballet.
L’œuvre est structurée en quatre parties, par divers instruments un solo de flûte au début(très modéré). Une deuxième partie avec l’ hautbois est plus animée. Dans la troisième, clarinette, hautbois et corde présentent un mouvement mélodieux émouvant et plein de lyrisme Dans le quatrième mouvement se renouvelle le premier avec plus de rythme et devient une construction symbolique.
C’est la première fois que Debussy s’éloigne de l’esthétique établie, pour prendre à son gré les moyens d’exprimer les sensations que ce poème de Mallarmé avaient éveillés dans son esprit

une image de Nidjinsky

à suite Mallarmé, pour plus tard

Amadak a écrit:

une image de Nidjinsky

Je connais, j'aime beaucoup les ballets de Diaghilev et cette image, c'est une aquarelle de Leon Bakst. La conception du decor et des costumes etaientt une oeuvre de Leon Bakst.

un costume et le le decor

J'attends ton post, chere Amadak.

Stéphane Mallarmé, le plus pur des symbolistes, ami de Verlaine, de Rimbaud, Anatole France,-Fauré, Manet
Sur son célèbre poème « L’après midi d’un faune » il avait dit
Sur Debussy :

« Je ne m'attendais pas a cela. La musique évoque l'émotion de mon poème et dépeint le fond du tableau dans les teintes plus vives qu'aucune couleur n'aurait pu rendre. »
Mallarmé.

Le poème :
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeils touffus.

Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois mêmes, prouve, hélas ! que bien seul je m'offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses.

Réfléchissons...
ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux !
Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus
Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste :
Mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste
Comme brise du jour chaude dans ta toison ?
Que non ! par l'immobile et lasse pâmoison
Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte,
Ne murmure point d'eau que ne verse ma flûte

Ne en 1842.1898
À sa mort inattendue des mots d’amis :
« Dans les moments difficiles de la vie, on avait recours à lui, vous promettait son aide, il vous tendait sa main en abaissant ses paupières sur ses grands yeux d’enfant »
Quel portrait juste et discret comme M. Mallarmé aurait voulu qu’il soit.

Je ne poste pas la vidéo puisque elle est déjà sur le fil

Interessantes vos contributions, et bien belles vos illustrations dont l'aquarelle de Leon Bakst.

Il y a aussi un court-métrage de de Rossellini : en 1938, Prélude à l'après-midi d'un faune qui fut interdit par la censure pour impudicité. La musique de debussy sert à la présentation de Rossellini.

intéressante vidéo de Rossellini, plusieurs films avec Ingrid Bergman; un grand réalisateur qui n'a pas eu beaucoup de chance,pourquoi? jalousie, incompréhension les deux peut-être.

j'ai ecouté une conférence de Jean-yves Clement et Henri Demaquette sur "le chemin ou la grâce", un itinéraire musical de Debussy : ses rapports à Chopin, à la musique russe, à Wagner, et avec les poètes de son temps : Baudelaire, Mallarmé...

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Ce soir, ce sera Pelleas et Melisande d'après Maeterlinck.

ARGUMENT


Acte I
Parti demander la main d’une princesse étrangère, Golaud, prince
d’Allemonde, rencontre dans une forêt une femme égarée nommée
Mélisande. Il l’emmène avec lui. La mère de Golaud, Geneviève,
obtient du vieux roi d’Allemonde que son fils puisse rentrer au
château avec Mélisande qu’il a épousée. Le roi Arkel refuse de laisser
partir Pelléas, le jeune demi-frère de Golaud, appelé au chevet d’un
ami malade. D’ailleurs le château abrite un autre mourant, le père de
Pelléas. À son arrivée, Mélisande est accueillie par Geneviève et
Pelléas.


Acte II
Pelléas emmène Mélisande visiter le parc. En jouant au soleil près
d’une fontaine, elle fait tomber son anneau nuptial dans l’eau. Au
même instant dans la forêt, Golaud tombe de cheval. Un peu plus
tard à son chevet, Mélisande lui avoue se sentir oppressée dans le
vieux château. Réalisant qu’elle a perdu la bague, Golaud s’emporte.
Mélisande prétend l’avoir égarée dans une grotte au bord de la mer.
Golaud l’envoie la rechercher avec Pelléas.


Acte III
Un soir, Pelléas vient voir Mélisande sous sa fenêtre. Golaud les
surprend. Il emmène Pelléas dans les souterrains du château afin de
l’effrayer, puis lui demande d’éviter Mélisande à l’avenir. Rongé par le
doute, il oblige son petit garçon d’un premier lit, Yniold, à épier les
jeunes gens.

Acte IV
Le père de Pelléas guérit brusquement. Décidé à ne plus retarder son
voyage, Pelléas donne rendez-vous à Mélisande près de la fontaine.
Le roi Arkel se réjouit que Mélisande soit enceinte mais, fou de
jalousie, Golaud maltraite sa femme. Seul dans le parc, Yniold
éprouve un sombre pressentiment. Pelléas et Mélisande se
retrouvent pour la dernière fois et s’avouent leur amour. Golaud, qui
les épiait, tue son frère et s’élance à la poursuite de Mélisande.

Acte V
Le bébé est en vie mais Mélisande se meurt. Torturé par le remords
et par le doute, Golaud l’interroge mais n’obtient ni la vérité ni un
pardon en connaissance de cause.