Jim Harrison

Retour en terre de Jim Harrison chez Christian Bourgois



on retrouve le David Burkett De Marquette à Veracruz, dans Retour en terre

Citation :

«J'essaie de trouver ma place dans le monde en évitant ce dernier, ce qui signifie limiter ma présence ici-bas aux forêts et aux cours d'eau de la péninsule nord.»

Retour en terre est
un récit où le chagrin et la sensualité, les robinsonnades du passé et les souffrances du présent se mêlent dans la même musique, à la fois funèbre et enchantée: un Carpe diem aux accents de requiem
Le temps.

Retour en terre, Christian Bourgois

Pour conter l'abandon de Donald à la vie « vers une destination inconnue » et son attachement si fort à la terre, Jim Harrison lui laisse la plume au cours du premier chapitre. Il la confiera ensuite à trois des proches du défunt.

Après le grand départ de Donald, le récit se poursuit avec les efforts de la famille pour continuer à vivre malgré la douleur. On savoure évidemment le talent de Harrison à conter le Michigan où il a grandi, où il a rêvé aux ours au cours de nuits passées à la belle étoile.

Il écrit ce roman à la suite de son précédent ouvrage, De Marquette à Veracruz (2004).
claude Maine.

Le fil est ouvert ! j'ai eu des déboires de lecture avec Jim Harrison, si rapides et si en opposition avec ce que j'ai entendu sur lui de la part d'amis proches et fiables, de la part aussi de son traducteur Brice Matthieussent, que je reprendrai certainement cet auteur.

Si vous le connaissez, dîtes votre mot, la presse est unanime.

Citation :

Aucun équipement n'est aussi amical envers la terre que le pied humain ou le sabot du cheval. La marche rend au monde sa taille réelle.

Une heure passée dans un bois de 40 arpents viendra à bout de la claustrophobie la plus tenace. La même heure passée dans le haut pays du Gray Ranch vous fera léviter.

L'esprit du débutant, plaidoyer d'un amoureux des grands espaces.

le site très complet de jim Harrison

Cette fois, Jim Harrison m’entraîne en dehors des frontières du Montana. L’histoire débute à Key West, Floride. Il est toujours question de pêches, avec la truite remplacée par le tarpon. Un trio, du genre paumé sans avenir, va se retrouver embarquer à travers l’Amérique profonde, destination finale… le Montana afin de faire exploser un barrage. Un long road-movie parsemé de sexe, d’alcool et de drogue, et du rock’n’roll…

Citation :

En observant les autres dans la douce torpeur provoquée par le whisky, je réalisai à quel point mon attachement à la vie était faible. Je n’étais pas impliqué, même en tant que simple observateur, et encore moins en tant que pèlerin. Disons que je n’étais ni dans les tribunes pour voir le match, ni sur le terrain pour jouer. J’étais plutôt dans les sous-sols, observant avec indifférence la structure de base toute entière. Mes amis n’existaient plus, ma femme non plus. Je n’avais ni État, ni patrie, ni gouverneur, ni président. C’est ce qu’on appelle être nihiliste, mais je trouve que c’est un mot beaucoup trop fort pour désigner le vide…

Un Jim Harrison d’excellente facture avec toujours des protagonistes en marge de la société puritaine blanche de l’Amérique. Un triangle amoureux perdu qui découvre le Montana entre deux parties de pêches ou de jambes en l’air, qui s’émerveille devant ces grands espaces en écoutant du Bob Dylan ou du Janis Joplin, qui devient bestial et sulfureux dans l’espace confiné d’une chambre de motel ou d’une vieille guimbarde poussiéreuse…

Citation :

Un bon jour pour mourir, moi, j’adore ! Et vous ?

Moi aussi ! Et sans réserves !

J'avais honte d'avoir une telle lacune, je m'y suis mis récemment. C'est pour l'instant le seul Harrison que j'aie lu et il m'a franchement donné envie de lire tout le reste. Je ne sais pas pourquoi j'avais cet a priori d'écrivain des grands espaces qui raconte d'inintéressantes histoires de bucherons mais j'ai été vraiment absorbé par ce texte et par son côté déjanté. Sûr et certain, je continuerai à tirer sur la moustache de ce grand homme. Des conseils sur le prochain à lire? Lequel? Pourquoi?

Losfeld
http://aucarrefouretrange.blogspot.com/

Julip est une petite nana bien délurée en manque de reconnaissance qui promène son joli petit cul à travers les bars les plus miteux et motels de Key West.

Philip Caulkins, professeur à l’Université, se trouve viré à 50 ans pour raisons faussement impudiques. Il s’est pris d’amitié pour une de ses étudiantes et en subit les lourdes conséquences. Quel a été son péché ? juste celui d’aimer quelqu’un…

« Chien Brun », à l’aise dans sa forêt sauvage du Nord-Michigan, est à la recherche de piment dans sa vie. Comme tout bon rabelaisien, il aime la bonne bouffe et le sexe. Il est en fait juste un homme qui sait apprécier la vie, au grand détriment des forces de Police et de la société qui ne le comprennent pas…

3 petites nouvelles réunies sous le titre de Julip. Un bon aperçu du monde de Jim. Perso, j’ai moins apprécié la première, mais les deux autres valent le coup…



De Key-West (Floride) au Montana… tiens donc cela me rappelle un autre roman : « Un bon jour pour mourir »…

Je viens de finir "la route du retour" qui m'a "happée"....

Les journaux intimes du grand-père, moitié lakota, qui a bâti une fortune durant la dépression, de son fils, de sa petite fille bien aimée et de sa bru veuve de son fils ainé...

Les mêmes évènements vus par quatre personnalités différentes.

Un régal...

Citation :

Vers le milieu de la deuxième journée, une bande de corbeaux sont venus m'examiner. Il m'a semblé que ces corbeaux traînaient dans les parages parce qu'ils avaient du temps à tuer et qu'ils se demandaient ce que je fichias là sur leur territoire, où je faisais figure d'intrus. Les animaux passent beaucoup de temps immobiles ; quand à notre tour nous adoptons cette posture, ils perdent leur méfince logique envers nous. Le troisième jour, en milieu de matinée, trois gros corbeaux se sont campés à la lisière du fourré en me regardant. Les corbeaux ne restent pas à terre à moins de se sentir en sécurité. [...] Bref, je comprenais parfaitement que ces corbeaux désiraient savoir ce que je faisais assis là. Moi-même je nen étais pas très certain, mais je leur ai dit que le premier jour j'avais eu une vision très brève, où j'allais tomber malade et mourir. Cela se passait plus de deux ans avant le diagnostic de ma maladie.

Retour en Terre qui a inauguré ce fil... Un livre de Jim Harrison sur ces indiens du nord du Michigan, ces premiers citoyens comme les canadiens les appelent. Je nage dans ces traditions ancestrales où je m'attends à voir sombrer encore plus profondément dans les problèmes d'alcool, de drogue ou de chomage ce peuple à l'agonie... Mais là où je me trompe, c'est que Jim en a fait un subtil roman sur leurs traditions qui perdurent au delà du temps et malgré tous les problèmes liés à notre vie quotidienne.

Plus c'est un roman sur le droit à mourir... Que reste-t'il comme espoir lorsqu'on sait que l'on va bientôt mourir et quitter cette terre ? Alors si le destin en est ainsi, pourquoi ne pas choisir son lieu et son heure... D'autant plus qu'on ne le meure peut-être pas réellement ? Savez-vous ce qu'il y a derrière ces corbeaux ou ces ours ?

Retour en terre : je l'attaque ce soir

je ne connais pas du tout

marie chevalier a écrit:

je ne connais pas du tout

Moi non plus mais je connais ce titre et ca me donne envie de le lire.

C'est marrant de voir le titre francais par rapport a l'original:
"The summer he didn't die" versus "un bon jour pour mourir". ca leve tout de suite un doute sur l'issue du recit (du moins en apparence, car je ne connais pas encore la fin)

rotko a écrit:

Le fil est ouvert ! j'ai eu des déboires de lecture avec Jim Harrison, si rapides et si en opposition avec ce que j'ai entendu sur lui de la part d'amis proches et fiables, de la part aussi de son traducteur Brice Matthieussent, que je reprendrai certainement cet auteur.

Si vous le connaissez, dîtes votre mot, la presse est unanime.

Pourrais-tu s'il-te-plait preciser l'opposition entre ce que tu as entendu dire et ton propre sentiment?

"Sorcier".

Le héros, dépressif érotomane (et sacrément !), passe de l'état de chômeur à celui de détective privé pour un riche médecin.

Son surnom, connu de lui seul, "sorcier", obtenu lors d'une cérémonie enfantine, en dit assez long sur sa vision du monde.

Lunaire.

Contemplative.

Et pourtant, pour rester dans la verve truculente de Harrison, il boit comme un trou, est obsédé de nombreux fantasmes, pourvu de capacités physiques inlassables (!), et pense plus vite qu'une comète affolée.

On entre littéralement dans son cerveau.

"Il passait tant de temps à répéter les actes de son existence qu'il ne lui restait presque plus le loisir de les vivre".

Le fond de toile du livre est constitué de références à la culture Indienne, sorte de sourdine apaisante.

Un portrait d'homme sculpté au marbre.

Pour moi, c'est de la très bonne littérature.

C'est le roi de la littérature américaine moderne, il réussit à réconcilier les natifs américains et les blancs... Pour ceux qui n'en n'ont jamais lu, je conseille Dalva, pour moi c'est le plus emblématique de Harrison. De Marquette à Veracruz m'a beaucoup moins plu par contre.... Quelqu'un l'a lu ?

Une Odyssée Américaine vient de sortir... My God ! Le Maître a encore frappé...
Résumé trouvé sur le net :
Cliff est à un tournant de sa vie.
Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d'un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle, une ancienne étudiante avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Célèbre à l'envi la beauté des femmes, le désir et l'ivresse quand bien même le festin touche à sa fin. Traverse le pays de part en part, attribuant à chaque État le nom d'une tribu indienne.
S'attire les foudres ou l'incompréhension de l'Amérique bien pensante dans un pays qui n'est plus à un massacre près. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il pour autant la renaissance tant recherchée ? Une odyssée américaine est une oeuvre magistrale. Un portrait des Etats-Unis et une profession de foi en la littérature comme Jim Harrison n'en avait jamais livré.

Une Odyssée américaine.....comédie douce-amère.
On est installé sur la banquette arrière de la Taurus de Cliff et on suit agréablement le court des réflexions...démangé parfois par l'envie d'aussi tremper ses orteils dans la Yellowstone.
C'est agréable à lire mais je ne crois pas qu'on ait là le meilleur de notre vagabond gourmand Harrison.

Le "Los Angeles Times" note une phrase qui me semble juste
"Une odyssée américaine est à la crise de l'âge mûr ce que l'attrape-coeur est à l'adolescence."

Nous avons là un roman qui sera plus proche des lecteurs de la soixantaine....et aussi, les hommes s'y retrouveront plus que les femmes.

N'empêche....il m'a donné envie de lire Emerson.

J'ai commencé par Légendes d'automne , un recueil de nouvelles qui rassemble "Une vengeance", "L'homme qui abandonna son nom" et "Légendes d'automne". Ces trois récits ont tous en commun de raconter l'histoire de la vengeance puis de la rédemption d'un homme. L'écriture de Jim Harrison est brutale, âpre. Elle rend magnifiquement bien l'atmosphère du récit: la vengeance qui brûle, les coups portés et le vide qui reste. La troisième nouvelle qui donne son nom au recueil a été portée à l'écran par Edward Zick avec Brad Pitt, Antony Hopkins et Aidan Quinn.

J'ai poursuivi avec Un bon jour pour mourir. Ce roman m'a moins marqué mais j'ai apprécié l'histoire de ces trois personnages complètement à l'ouest qui sur un coup de tête et sous l'influence de l'alcool décident d'aller faire sauter un barrage qui selon eux nuit à la reproduction des truites. Les deux personnages masculins sont à mon avis les plus intéressants. La cruauté et la violence imprègnent chaque événement pour faire face au vide qui s'est infiltré dans les personnages :

« Quelqu'un a dit, je crois que c'était un poète russe, que nous n'étions sur cette terre que les ombres de notre imagination »

J'ai lu de plusieurs romans, et des nouvelles, de Jim Harrisson. Le dernier était Dalva, et il y a de ça plusieurs années.

Trop longtemps pour que j'en fasse un compte rendu et que je puisse dire pourquoi cet auteur qui parle tant de pêche m'a totalement séduite dès la 1ère lecture.

Probablement parce que dans chaque nouvelle, dans chaque roman, j'ai trouvé des phrases qui étaient pour moi d'une justesse incroyable.

J'hésite par contre à lire Une odyssée américaine. Je ne voudrais pas être déçue comme avec Au delà de cette limite… de Romain Gary, roman écrit à peu près au même âge, non ?

Le nouveau livre d'Harrison présente trois nouvelles :

" trois destins solitaires, trois personnages tragiques en quête de rédemption qui évoluent dans l Amérique idéale de l écrivain, aux habitants aussi rudes que les saisons du Montana."

- autant d existences magnifiques et rebelles, qui trouvent leur salut dans la beauté de la nature, des mots et des sens, dit l'éditeur, Flammarion.