Harper Lee

Harper Lee, Ne tirez pas sur l’Oiseau moqueur

Harper Lee, née en 1926 en Alabama, a écrit un seul livre : Ne tirez pas sur l’Oiseau moqueur, livre culte depuis sa sortie en 1960 aux Etats-Unis, et a obtenu le Prix Pulitzer en 1961
Curieusement, il n’y a qu’en France où le roman ne fut pas un best-seller. Peut-être est-ce dû à 2 mauvaises traductions successives ? Il est paru une troisième fois, dans une nouvelle traduction, en 2005, chez Julliard.

L’histoire se passe en Alabama, dans les années 30. Atticus Finch, avocat humaniste et idéaliste est commis d’office pour défendre un noir accusé d’avoir violé une blanche. L’histoire est racontée par Scout, la fille de l’avocat. L’auteur maîtrise d’ailleurs tout particulièrement la narration : en effet, c’est à l’âge adulte que Scout raconte ses souvenirs, mais elle les raconte avec ses impressions d’enfants, de la manière dont elle a vécu ces évènements à l’époque. Scout et son frère Jem, ainsi que leur ami Dill, vont découvrir le monde. Le bien, le mal. Et grandir. Beaucoup de poésie dans cet ouvrage, et une réelle portée universelle.
Un film a été tiré de ce livre en 1962 : Du silence et des ombres de Robert Mulligan. Grégory Peck y interprétait Atticus Finch, et a eu un Oscar pour son rôle.

Truman Capote aurait inspiré le personnage de Dill. Il était un ami d’enfance de Harper Lee, que celle-ci admirait beaucoup ; il a prétendu avoir écrit une bonne partie de ce livre….
Ce qui est sûr c’est qu’Harper Lee n’a plus jamais rien publié d’autre.
Elle avait déclaré, en 1964 : « J'adore écrire, et j'ai d'ailleurs déjà commencé un autre roman, J'espère seulement que chacun de mes prochains livres sera meilleur que le précédent, et non pas pire »

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Attention chef d'oeuvre...


Livre publié en 1960 - en pleine période de la lutte pour les droits civiques -, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" connut un immense succès et reçut le prix Pulitzer en 1961. Devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d'autres pays. Lors d'une enquête réalisée aux Etats-Unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la Bible...


"Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort."

Harper Lee a écrit une histoire universelle sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Raconté par Scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, et du parcours initiatique. « Il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu si rare de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne. On y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance », écrit Isabelle Hausser dans la postface qu'elle a rédigée pour ce livre.


Je vous donne ce conseil, suivez le si vous voulez... Tout en lisant "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" passez en fond musical un de ces vieux blues du Sud profond ou mieux encore la BOF "O'Brothers" des frères Cohen... Là... Vous y êtes... Quand vous traverserez une banlieue, si les infos du matin ne vous ont pas contaminées... Pensez-y... Pensez-y... Et ne faites pas comme les pourvoyeurs professionnels de la peur... Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur...

Oui, j'ai beaucoup aimé aussi. La narratrice est attachante. Le récit est plaisant, plein d'humour mais pourtant grave aussi. On a la vision un peu naïve de l'enfant qui nous permet pourtant de comprendre ce que vit son père et la difficile condition des noirs d'Amérique.

Vraiment, c'est dommage qu'Harper Lee ne soit pas davantage lue en France.

Un livre unique, plus jamais Harper Lee n'a publié de roman après celui-ci, couronné du Pulitzer en 1961.

En Alabama, dans les années 30, la ségrégation, les préjugés, les injustices faites aux Noirs sont quotidiens.

Scout Finch, élevée par un père veuf, raconte la vie de sa petite ville du haut de ses 8 ans : son frère Jem, qui grandit plus vite qu'elle ; Dill, le copain d'enfance (inspiré de T Capote), menteur et fugueur ; Calpurnia, la gouvernante noire qui inculque les grands principes ; son père, avocat progressiste et éclairé ; la tante Alexandra, confite en bonne conscience et sûre de sa supériorité de femme blanche implantée sur ses terres ; Miss Maudie qui défie les "baptiste laveurs de pieds" avec son jardin luxuriant ; une ribambelle de voisines ; les laissés pour compte ...

Quand un Noir est accusé d'avoir violé une jeune fille blanche, c'est le père de Scout qu'on commet d'office.

Les enfants feront l'apprentissage de la vie, de l'injustice, de l'humanité, du mensonge de classe, de l'hypocrisie des grands principes religieux.

Ce n'est pas un polar, c'est à peine noir (en surface) mais raconté par la bouche d'une enfant, tout prend un autre relief.
Poétique, drôle, poignant ...

C'est,dit-on, le roman américain le plus lu. Si le monde que Lee décrit semble disparu, il n'en reste pas moins que certains états font pression pour que le roman ne soit plus étudié dans les écoles, retiré des bibliothèques parce qu'il serait blasphématoire et ordurier.

Le livre de poche vient d'en éditer une nouvelle traduction qui semble être plus fidèle à l'original que les deux précédentes.

Un film avec G Peck en a été tiré ; musique de Elmer Berstein

Quelques informations sur l'auteur

Citation :

La femme invisible existe, même si personne ne l'a plus rencontrée depuis quarante ans. Elle s'appelle Harper Lee et elle est l'auteur d'un unique roman, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, livre-culte dès sa parution en 1960. Si miss Lee est la fille littéraire de Faulkner pour la puissance tragique de son inspiration, elle s'apparente au Salinger de L'attrape-cœur par sa volonté d'anonymat. Elle est née en 1926 à Monroeville (Alabama), où elle vit toujours. [....] Devenir un auteur de best-seller ne fut jamais l'ambition de Harper Lee. La romancière ne désirait qu'être, au mieux, la Jane Austen du comté. Dès l'adolescence, elle se rêve écrivaine. Après des études de droit, elle entre dans une compagnie aérienne où elle s'occupe des réservations. Les jours de congé, elle écrit. En 1957, le mot «fin» apparaît au bas du volumineux manuscrit: «Ce n'est pas un roman, plutôt un recueil de nouvelles», décrète l'éditeur à qui elle l'a montré. Deux ans de retravail et Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur paraît. Succès critique et public immédiat. L'année suivante, le roman obtient le prix Pulitzer. «J'adore écrire, et j'ai d'ailleurs déjà commencé un autre roman, déclare Harper Lee en 1964. J'espère seulement que chacun de mes prochains livres sera meilleur que le précédent, et non pas pire.» Aime-t-elle trop écrire? Jusqu'au vertige, jusqu'au blocage? Ses commentateurs l'ont suggéré. Car elle n'a plus jamais publié ni roman ni nouvelles, juste une poignée d'articles sur l'amour ou les guerres indiennes. Et rien ne lui est plus désagréable que l'évocation devant elle de son Oiseau moqueur. «Je crois avoir dit tout ce que j'avais à dire», a simplement confié cette Margaret Mitchell moins convenable, qui aurait eu à la fois du génie et le souci des droits civiques des Noirs et des minorités, comme en témoigne son roman.

Michel Grisolia (Lire.fr)

Je confusionne grave ... je n'avais pas trouvé le fil ...

Je viens de terminer la lecture de ce livre.Très touchant...des personnages très attachants...les thèmes du racisme et des préjugés sociaux sont revus à travers les yeux de deux jeunes enfants.

A lire!

Un grand moment de plaisir que la lecture de livre, l'idée de faire de Scout la narratrice permet sous cette innocence feinte d'aborder le racisme, l'intolérance.
Le livre est construit en deux parties, de manière ingénieuse, dans la première on côtoie les habitants de cette petite ville, suffisamment pour qu'ils nous soient rendus familiers, suffisamment pour les découvrir sous un jour différent dans la seconde partie.
Bon ça se sent pas trop là mais c'est un grand livre, j'espère voir un jour l'adaptation avec Gregory Peck, il semble coller parfaitement à l'image que je me fais d'Atticus.

Alors là, quel chef d'oeuvre ! Cette lecture m'a transportée, c'est un hymne magnifique à la tolérance, en plus dans un contexte sudiste particulièrement raciste. La narratrice est si attachante et je trouve que l'on ressent de la tristesse à les voir grandir elle et son frère, devenir adolescents... Et le film fait vraiment honneur au film, je conseille le visionnage à ceux qui ne l'ont pas vu. Pour information le titre est différent, c'est devenu "La confession des Ombres".

le film s'appelle Du silence et des ombres de Robert Mulligan.

voici sa fiche par le ciné club de Caen

To Kill a Mockingbird). Avec : Gregory Peck (Atticus Finch), John Megna (Dill Harris), James Anderson (Bob Ewellà, Frank Overton (Le sheriff), Rosemary Murphy (Maudie Atkinson), Ruth White (Mme Dubose),

bienvenue à toi, bulma, sans toi je n'aurais pas su qu'un film avait été tourné à partir du roman. Cef ilm a une excellente réputation.

Merci Rotko pour ce message de bienvenue. Pardon pour l'erreur sur le titre, c'est effectivement Du silence et des Ombres. J'ai trouvé ce film sublime, il rend vraiment honneur au livre et Gregory Peck est magistral d'humilité en Atticus Finch, ce rôle lui va très bien.

Du Silence et des Ombres, la première apparition du grand Robert Duvall dans le rôle de Boo Radley... C'est un film qui est à deux euros sur les sites de vente discount, avec de supers bonus...L'impact de ce livre aux Etats-unis est de loin plus politique que littéraire chez nous. Depuis sa parution, il a inspiré de multiples penseurs, artistes, chanteurs (si quelqu'un se souvient du groupe des Boo Radleys), et amené de grands auteurs comme james Agee et Cormac MacCarthy à se faire publier.

Je viens de terminer. j'ai vraiment adoré, j'ai trouvé que c'était drôle et tendre en même temps. On voit les choses à travers les yeux de Scout, sincère, attachante, naive, enfant tout simplement. On replonge dans cette époque, de ces longues soirées d'été. J'ai bien aimé le personnage de Atticus, austère, droit et rigoureux qui essaie de donner l'exemple à ses enfants, quitte à s'attirer les foudres des autres habitants..
En bref, j'ai été vraiment agréablement suprise par ce roman.

Je viens de lire les critiques précédentes et je m'assosicie pleinement à ceux qui parlent de chefs-d'oeuvre !

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur


Tout d’abord j’ignorais que Harper Lee était une femme, ce qui ne change rien bien sûr à ma lecture !

Atticus Finch, avocat, élève seul ses deux enfants Jem et Scout depuis la mort de sa femme. Cela se passe dans une petite ville d’Alabama à l’époque de la Grande Dépression.

Dans ce roman, l’auteur fait raconter l’histoire d’une petite ville des années 1930 par la petite fillette Scout.
Vu par les yeux d’une enfant, on assiste à l’ignorance des habitants, sur le fait que les noirs et les blancs sont des hommes et des femmes comme les autres.

Sous couvert d’un proçès pour viol, malgrè les preuves quasi certaines que Tom Robinson, homme de couleur, n’est pas coupable, les jurés à l’unanimité le condamneront à la peine de mort. Il ne peut en être autrement. Atticus, commis d’office, malgrè son intégrité et son intime conviction, ne pourra pas réussir à les convaincre devant les propos des témoins à charge.

Mais on voit aussi la peur que suscitent les gens de couleur et le mépris des blancs dans cette société où il ne faut pas être différents.

Scout et Jem son grand frère sont les plus sensés dans cette histoire, leur père leur apprend la tolérance et l’égalité. Ils donnent une note rafraichissante et optimiste qui est de bon aloi si l’on ne veut pas se crisper de colère devant les faits.

Harper Lee a aussi une façon bien particulière de raconter qui oscille entre le conte et le récit. Faire raconter Scout est une magnifique idée d’auteure. Bravo

Un très beau livre, en effet, qu'on n'oublie pas. Je l'ai lu il y a longtemps et il m'avait enchantée. Je crois que je vais le relire !

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur -

Ce livre nous entraîne dans l' Alabama, dans les années 30., dans la famille Finch lors de la grande Dépression des Etats-Unis. L'histoire se situe dans la petite ville de Maycomb. Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Jean Louise ( Scout ) il va être secondé par Calpurnia, une gouvernante noire. Le temps s'écoule lentement, chaque lecteur est emporté par cette douceur, cette écriture de la narratrice, par l'évocation de ses souvenirs d'enfance. cette quiétude ne va pas durer, la réalité est tout autre. Racontée par Scout, cette histoire tient du conte , du roman initiatique
." Entre le conte pour enfant - il y a des éléments du merveilleux ou de "gothique "- et le roman initiatique - résumé par la phrase de Scout à la fin du chapitre 27 ; " Ce fut le début du plus long voyage que nous fîmes ensemble." extrait de la postface de Isabelle Hausser.

Atticus Finch est commis d’office pour défendre un jeune noir accusé du viol d’une jeune blanche de 19 ans. cet avocat intègre sera tenté d’accomplir sa tâche tout en essayant de préserver l’innocence de ses enfants confrontés aux préjugés et au mensonge des blancs. Le fossé entre Noirs et Blancs est un fossé qui semble impossible à combler. Pourtant le doute s'installe.
La métaphore de l'oiseau moqueur est le fil rouge du roman« Tirez sur tous les geais bleus que vous voudrez, si vous arrivez à les toucher, mais souvenez-vous que c'est un péché de tuer un oiseau moqueur! (....) Ton père a raison. Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans le jardin des gens, ils ne font pas leur nid dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur coeur. Voilà pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur » (p 144)
Un écho se fait entendre p 373 « (Mr Underwood) se contentait de dire que c'était un péché de tuer des infirmes, qu'ils soient debout, assis ou en train de s'évader. Il comparait la mort de Tom au massacre absurde des oiseaux chanteurs par les chasseurs et les enfants.... ».
L'oiseau moqueur, emblème du Sud, de la tradition et des bonnes manières que néglige voire refuse Scout, mais aussi il est une figure mythologique pour certains peuples: il aurait apporter le langage aux hommes et appris le chant aux oiseaux.

J'avais entendu parler de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" depuis un moment et j'ai enfin eu l'occasion de le lire récemment. Ce roman m'a bien plu, le point de vue d'un enfant est assez rare dans ce que j'ai l'habitude de lire et j'ai trouvé celui-ci plus touchant que dans L'Attrape-cœurs (que j'ai lu deux fois mais je n'ai pas encore compris l'enthousiasme débordant qu'il provoque).
Je n'ai pas fait attention à la date de la traduction mais j'ai trouvé ça beaucoup mieux traduit que d'autres romans américains cultes (les traductions de "Last Exit to Brooklyn" et "Sur la route" que j'ai lues étaient assez drôles voire désuètes).
Bref, un roman original et plaisant.

Découvert l'année dernière : adoré ! À lire, décidément.

On vient de me l'offrir !!! Je ne connaissais pas du tout ! Après allons z'enfants, je sens que je vais le dévorer aussi. Chouette !