B.Traven (ALLEMAGNE/Mexique)

B.Traven, le vaisseau des morts, La découverte.

Un sans-papiers à la dérive.

Citation :

"Rien n'est plus triste qu'un marin abandonné par son bateau en pays étranger. Un marin resté à terre. Un marin laissé en carafe".

Il faut en croire le narrateur de ce récit publié en 1926. Désormais sans-papiers, il va connaître arrestations, expulsions, et devra naviguer sur des vaisseaux-fantômes dans les pires conditions qui soient.

On est frappé par l'actualité de cette histoire d'un "mort civil" que nulle administration ne veut reconnaître. Dès lors il devient une proie pour les exploiteurs de tout poil, depuis le capitaine aux multiples trafics jusqu'à l'armateur soucieux, par un naufrage programmé, de toucher la prime d'assurance. C'est l'aube des arnaques d'un monde maritime sans scrupules qui a, comme on sait, de beaux jours devant lui.

Traven,homme insaissable - est-il Red Marut ou Otto Max Feige ?, repertorié comme écrivain anarchiste
<http://www.federation-anarchiste.org/ml/article.php3?id_article=1330> écrit d'un style rageur. Ce trimardeur n'a guère d'illusions sur la fraternité des camarades :

"

Citation :

Personne ne vous laisse mourir aussi froidement qu'un travailleur et celui qui a votre nationalité est encore le plus salaud

".

L'Etat transforme les êtres humains en marionnettes de carton-pâte qui appliquent des consignes et recourent à l'illegalité pour se débarrasser des individus encombrants. L'homme nourrit en lui-même la source de ses malheurs :

-"

Citation :

J'ai vu des ânes, vendus à des gens qui tourmentaient honteusement les bêtes, cesser de s'alimenter et mourir. Même le maïs ne parvenait pas à les faire changer d'avis. Mais l'homme ? Le seigneur de la création ? il aime être esclave, il est fier de jouer au soldat et d'essuyer le feu, il adore le fouet et la torture. Pourquoi ? Parce qu'il est capable de réfléchir, et donc d'espérer. Parce qu'il espère que ça ira mieux. C'est là sa malédiction, jamais sa chance. Et il faudrait avoir pitié des esclaves ? des soldats et des invalides de guerre ? Haïr les tyrans ? Non ! D'abord il y a les esclaves, puis apparaît un dictateur".

Traven enfin réédité et traduit intégralement par les éditions La Découverte écrit comme il pense, avec vigueur et conviction. "Parfaitement ! ".

tiré d'un recit de B. traven, le film est célèbre



tout sur ce film de john huston avec Humphrey Bogart

http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_tresor_sierra_madre.htm

Celui qui à sa manière m'a le plus marqué est Rosa Blanca ; le rapport entre l'univers d'une hacienda et celui des exploitants pétroliers y sont narrés sans réel parti pris. On saisit au fil des pages les implications des différentes actions de chacun des deux personnages principaux (l'exploitant proposant des richesses pour s'approprier les terres du "chef" de l'hacienda que celui-ci a pour devoir de la transmettre).
Pas de parti pris dans le sens où l'on s'aperçoit que les deux personnages appartiennent à deux mondes imposant leur règles, et il évite le manichéisme
Et enfin une belle démonstration pour comprendre le système boursier.
Je ne peux en dire avec plus de détails de peur de me tromper (souvenirs un peu lointains), mais comme ses autres oeuvres je pense, elle se lit d'une traite.

Personnellement même si j'adore tous ses romans mon préféré est "la révolte des pendus" avec l'homme face à l'esclavage et à l'exploitation.
Super auteur trop souvent méconnu... maheureusement.

Il revient sur le devant de la scène avec des livres édités chez la découverte, et la charrette en 10/18.

Il va donc avoir son public, et plus seulement sur ses deux titres phares, le vaisseau des morts et le trésor de la sierra Madre.

à quand une traduction complète des ses livres ?

Bruno Traven de son vrai nom Otto Feige né le 23 février 1882 à Schwiebus en Allemagne, alias Ret Marut, mais aussi :Traven Torsvan, Berick Torsvan, Kraus Linger, Richard Wienecke, Hugo Kronthal.....est un auteur allemand, réfugié au Mexique où il trouva les sources de son inspiration et fit éditer en allemagne et en Suisse ses oeuvres sous forme de feuilletons....

Macario

Ce livre raconte l'histoire d'un indigène mexicain tres pauvre dont le principal rêve est de se manger un dindon entier seul,avant que ses fils ne mangent ce repas préparé avec amour par sa femme. Sa femme qui vole le dindon dans un proche village pour le preparer à son mari. Elle attrape le dindon et le cuisine dans la nuit pour ne pas que les fils le sentent et le voient, et le matin suivant Macario et son épouse se lèvent tôt. Elle lui donne le dindon et lui dit de se rendre dans la forêt afin de rencontrer un endroit où il pourra le manger tranquillement.
Une fois dans la forêt Macario commence à manger son dindon, mais apparaît le personnage d'El Diablo celui ci lui mendit un peu de son dindon en échange des boutons en forme d'yeux de son gilet, mais Macario refuse. Ensuite apparaît Jésus et lui aussi mendit un peu du dindon, il le lui refuse également. Enfin, le troisieme et dernier personnage semble être un pauvre indigène comme lui, Macario lui donne du dindon, et le pauvre mexicain lui fait cadeau du don de guérir et de prédire la mort des gens. Macario devient ainsi un fameux médecin, mais je ne raconterai pas la suite. Le livre contient 108 pages....