Sonny Rollins

Dans « A Night at the Village Vanguard », le saxophone nous fait vivre une véritable explosion d’imagination. La spontanéité et la force obstinée, la fantaisie pressante de Rollins confèrent à ses improvisations leur caractère unique. Sonny Rollins fait corps avec son saxophone, tant et si bien que ce dernier n’apparaît plus seulement comme un instrument, mais devient partie intégrante de la musique. Son style se caractérise par une sorte de mouvement inlassable, mais décontracté, une manière de se laisser gagner par l’ivresse du jeu relevant presque de l’obsession, qui donnent à l’auditeur la sensation que personne ne manipule l’instrument, comme si la musique se générait elle-même.

Il tourne et retourne les mélodies, il « presse » les thèmes comme des citrons pour en extraire la substance musicale, et quand on pense qu’il n’en reste plus une goutte, il surprend l’auditeur par l’utilisation d’une tournure innovante, par un torrent de nouvelles et brillantes idées rythmiques et mélodiques. Cet improvisateur hors pair pensait plus vite qu’aucun autre saxophoniste de son temps (hormis Coltrane).

La palette des couleurs instrumentales de cet enregistrement peut paraître réduite, mais les variations mélodiques, rythmiques et harmoniques ne le sont pas. Elles expriment un génie supérieur de l’improvisation, un modèle d’exubérance musicale et de pure spontanéité. Pour des générations de saxophonistes, ce disque est encore et toujours une source de recherches inlassables et d’étonnement musical. Ceci dit, dans l’histoire du jazz, les grands moments ne semblent pas toujours se refléter dans le nombre des spectateurs. A en juger par les applaudissements dans le « Village Vanguard » à la fin de « Four », seules une vingtaine de personnes étaient présentes. Mais en tous cas, vous, vous y étiez, vous avez assisté à ces « great moments ». Des moments magiques…


Vous pouvez me croire, puisque ce n'est pas moi qui le dit !
C'est écrit ici...

Mon disque du Jour :



Sonny Rollins, Tenor Saxophone
Clifton Anderson, Trombone
Bobby Broom, Guitar
Bob Cranshaw, Bass
Steve Jordan, Drums
Kimati Dinizulu, Percussion

Sonny, Please - 2007

Citation :

À première écoute, on a le sentiment que "Sonny, Please", qui inaugure le propre label de Rollins, Doxy Records, n'ajoutera pas grand-chose à sa gloire. On y perçoit pour la première fois une évidente fatigue, qui se traduit même passagèrement par une justesse approximative - notamment dans la ballade "Someday I'll Find You".

Moi, je n'ai pas ressenti cette fatigue, mais je ne suis ni spécialiste, ni musicien...

Citation :

Cela n'enlève pourtant rien à la générosité d'un discours toujours aussi éloquent, volubile mais direct et profondément humain. Le phrasé et la sonorité demeurent inimitables, le swing imparable.

ça swingue, ça groove et ça me plait...

Citation :

À l'écoute de "Serenade" ou de "Stairway to the Stars", on retrouve un peu la même émotion "sur le fil", la même fragilité bouleversante que dans les disques tardifs de Lester Young ou de Dexter Gordon.

émotion, fragilité bouleversante...

Citation :

En outre il y a longtemps que l'on n'avait pas entendu Rollins jouer "strictly be-bop" comme il le fait ici dans "Nishi".

Nishi, ça fait un peu japonais comme sushi

J'ai commencé à l'écouter, on trouve les titres de cet album ici.

Pour le moment, j'ai bien aimé Sonny Please avec les percus et puis Serenade pour l'évasion ...

Yes!!! concernant Sonny Rollins, je m'apprêtais à transférer mes vieux vinyles.
Plus besoin, de passage à la Fnac, j'ai trouvé un coffret dans la collec "Original Album Classic" la réédition en cd de 5 albums:
The Bridge,
Our Man in Jazz,
What's New?,
Sonny mets Hawk
& The Standard Sonny Rollins.
Le tout pour 19€ ! dans des pochettes carton, modèle réduit des originaux.

Donc prêt pour cette écoute commune...

Et tranquille, l'écoute de Sonny se poursuit, même si je suis le seul. Générosité, feeling, rencontre et échange.
'Tain que c'est bon le jazz!
Ce coffret réédition passe comme une lettre à la poste et je sens que je vais bientôt remettre les vieux vinyles sur la platine...
Merci à qui a eu l'idée de cette écoute.
Parfois ou plutôt souvent, comme en littérature, il y a des trucs tellement évident que l'on fini par dire "ouais, j'connais" et quand on retombe dessus c'est comme une découverte, on semble renaître avec.
Again & again ...

Attends !

je suis (du verbe suivre) sur sonny rollins dont je connais des morceaux par coeur, mais faut que je retrouve un Cd...

voila voila

un petit détour par nougaro pour aborder sonny Rollins

A tes seins.

et voici lemorceau original saint thomas

c'est sublime, non ?

rotko a écrit:

...et voici le morceau original saint thomas

c'est sublime, non ?

Sublime, effectivement ! St Thomas de l'album Saxophone Colossus (1956)

Entre 1956 et 1958, Sonny Rollins est considéré comme le saxophoniste ténor le plus talentueux et le plus novateur de la scène jazz. Cependant, il décide d'arrêter les représentations pendant deux ans, d'aout 1959 à novembre 1961. Il souhaite prendre un peu de recul avant que le système n'ait raison de sa musique, et profite de cette période pour explorer de nouvaux champs musicaux.

L'album qui marque son retour, "The Bridge" (1962), est en effet en rupture par rapport à ses précédents enregistrements. S'en dégage une sérénité retrouvée que vient compléter la délicatesse de toucher du guitariste Jim Hall.

Pendant cette période de break, de 1959 à 1961, Sonny Rollins prend l'habitude de répéter sur le "Williamsburg Bridge", entre Brooklyn et Manhattan. D'où le nom de l'album qui marque son retour, "the Bridge". Dans le vocabulaire musical, "bridge" signifie également "transition".

Avec son saxo tenor et accompagné seulement par un batteur, sonny Rollins chante dans saxophone colossus.
On retrouve Moritat ie la ballade de Maki de kurt Weill.

Cinq morceaux seulement soit un peu plus d'une demi heure mais quelle demi-heure !

j'ai emprunté plein de CDs de sonny rollins

ici sonny Rollins + 3 1995



Sonny Rollins - Tenor Saxophone, Stephen Scott - Piano, Bob Cranshaw - Electric Bass, Jack DeJohnette - Drums, Tommy Flanagan - Piano, Al Foster - Drums


1. What A Differrnce A Day Made - 10:03
2. Biji - 8:15
3. They Say It's Wonderful - 6:12
4. Mona Lisa - 3:51
5. Cabin In The Sky - 8:48
6. H.S. - 6:15
7. I've Never Been In Love Before - 12:13

Par rapport à saxophone colossus je trouve qu'il quitte une melodie assez complète pour un couple de deux ou trois notes seulement qui dynamisent son jeu. Quel talent !

il a une tête de pharaon, mais bien vivant !

rotko a écrit:

j'ai emprunté plein de CDs de sonny rollins
[...] Quel talent !

Voilà Rotko, pour faire clair et concis, j'ai écourté et résumé ta pensée

Tu veux une autre preuve de son talent

Essayes donc Soloscope. J'ai acheté cette "merveille", il y a peu. Certes, ce n'est peut-être pas ses meilleurs harmonies, le disque ne groove pas comme The Bridge ou Saxophone Colossus, mais...

il a un truc en plus, je te laisse deviner

Spoiler:

Et oui, comme son nom l'indique, il est en solo pendant 45 minutes. Que Sonny sur scène devant son public ! Un album pour ses fans et inconditionnels. 45 minutes de saxophone, d'improvisations et de respiration. Du pur bonheur, un diamant à l'état brut !

Quel talent !

J'ai aussi saxophone colossus dans ma CDthèque.
très agréable comme musique d'ambiance : calme et reposante... spéciale soirée "j'suis bien crevé".

L'Américain Sonny Rollins éclipse par son talent les autres stars du 31e Festival international de jazz de Montréal

Citation :

On a à peine le temps de s'en rendre compte que Sonny Rollins s'élance. Le thème s'appelle Patanjali, du nom d'une figure de yoga. Ça tourne sur trois notes, en tempo rapide, dans une évidence qui collerait fort bien à un groupe de rock.

Citation :

Les concerts de Rollins obéissent depuis des années à une construction qui varie peu. Après le tempo rapide, c'est une ballade. My One and Only Love. Ensuite un calypso. Pas les tubes Saint-Thomas ou Don't Stop the Carnival, mais Global Warning, qui rassemble des bouts de mélodie des deux

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J'adore !

Merci Rotko.