CAN

Petite et rapide présentation du groupe allemand par une vidéo d'époque : Paperhouse.

Le gars en pantalon jaune et en tee-shirt orange, fluos, qui frappe comme un malade sur sa batterie, c'est Jaki Liebezeit le batteur.

Le gars tout en noir, qui frappe comme un malade sur son clavier, c'est Irmin Schmidt le batteur le clavier.

Le gars qui n'a pas de tête, seulement des cheveux, c'est Michael Karoli le guitariste.

Le gars qui dort sur sa basse en pantalon de pyjama, c'est Holger Czukay le bassiste.

Et pour finir, le gars qui pousse des hurlements, des cris et parfois chante, c'est le célèbre Damo Suzuki, à la fois chanteur japonais et témoin de Jéhovah.

à propos de l'album Tago Mago !

Soussou a écrit:

Can, c’est le groupe allemand qui pousse l’extravagance et l’expérimentation de concert. En 1971, ces jeunes gens à la chevelure opulente, Holger Czukay, le bassiste (qui supervise tout le travail d’arrangements) et Jaki Leibezeit, le batteur, Michael Karoli à la guitare saturée, Irmin Schmidt au clavier, et le chanteur japonais Damo Suzuki. Ils accouchent de ce disque fou, Tago Mago dans le studio Inner Space. La pochette de l’album représente une coupe de cerveau humain, dans un style art brut. Ce dernier a remplacé Malcom Mooney, le chanteur d’origine. Entre Velvet Underground et les Doors, les trois premiers morceaux de Tago Mago marient mélodies raffinées et batterie nerveuse. Les deux premiers s’enchainent dans la rondeur de la basse et les chuchotis de Suzuki, dont la voix passe de la caresse aux cris au gré de nombreux soubresauts. Paperhouse est assorti au rock californien de cette époque. Mushroom, morceau au titre évocateur, est un bel exemple de rock psychédélique, sur sa phase terminale (Yes vient d’imposer le rock progressif symphonique avec son deuxième album).

J'apprécie ta présentation mouton sauvage!

soussou a écrit:

J'apprécie ta présentation mouton sauvage!

Attends, attends, j'ai pas fini ! Je connais quelqu'un(e) qui s'y connait bien sur ce groupe et et cet album Tago Mago ! Elle est fan (ou presque )

Toujours à propose de l'album Tago Mago :

Soussou a écrit:

Oh Yeah ! est une montée extatique de nappes et de bruitages orientaux, où la voix semble se diluer dans le synthétiseur dans un premier temps, avant de faire surface au premier plan. Les jeunes oreilles trouveront quelques similitudes avec un groupe comme Radiohead. Viennent ensuite les deux titres-fleuves de l’album. Halleluwah et sa guitare funky pose d’abord une ambiance R&B, avant que le titre ne glisse progressivement aux alentours de la quatrième minute dans de multiples expérimentations « bruitistes ». Tandis que Leibezeit abat tranquillement son hi-hat. Son jeu lancinant fait beaucoup pour fabriquer une continuité stylistique à l’ensemble de l’album, qui n’utilise ses services qu’avec parcimonie. Bruits d’industrie lourde, violons et guitares mêlées, se font et se défont. Et comme si de rien n’était, Suzuki matraque ses onomatopées à la fin du morceau.

Un peu d'Histoire, maintenant pour découvrir tous les secrets du groupe :

Formé en 68 à Cologne, Can se fait un nom en composant des B.O de films, puis un pemier album Monster Movie, avant de perdre leur premier chanteur Malcolm Mooney, un sculpteur américain dépressif, obligé de rentrer au pays pour se soigner. En 70, ils croisent la route de Damo Suzuki, 20 ans. A l'époque, il arrivait tout droit du Japon qui, comme l'Allemagne et l'Italie, avaient perdu la guerre, "Les gens avaient aussi perdus leur identité. Toute la culture était importée par les Etats-Unis et l'Angleterre. Moi j'étais au milieu de tout ça et j'ai decidé de voir par moi même ce qui se passait dans le monde." Le routard Damo faire la manche dans la rue, les membres de Can l'invitent le soir même à les rejoindre.

Entre la virtuosité des 4 membres originels de Can et la folie hallucinée de Damo, le mélange est explosif. Après un premier concert à Munich qui tourne au pugilat, il est embauché définitivement. Pendant ce concert punk et très agressif, Damo Suzuki fait tout voler en éclat, "Les gens dans le public se battaient et la police est venue. Il ne restait plus que 40 ou 60 personnes dans la salle. A partir de là, on a décidé de ne faire de la musique que pour ceux qui étaient restés."

Aux commandes du vaisseau Can: Irmin Schmidt et Holger Czukai, deux disciples du génie de la musique contemporaine Karlheinz Stockausen. Les trois albums qu’ils publient sous l’ère Suzuki les placent en tête de ligne du mouvement Krautrock, le rock progressif allemand. Avec des références ancrées dans la musique concrète, le jazz ou les rythmes tribaux, leur musique laisse une grande place à l’improvisation. Ils sont parmi les premiers à utiliser des collages de bandes sonores et leur méthode dite de "composition instantanée" fait école.

Alors que l'Allemagne croit avoir enfin trouvé son Pink Floyd avec Can, Damo joue les Syd Barrett et décide d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. En 73, malgré le succès de son groupe d'adoption, il claque la porte pour rejoindre la secte des témoins de Jéhovah. Damo explique que le groupe devenait trop connu, "je n'aimais pas le concept de star, aujourd'hui non plus d'ailleurs."

Un grand dossier sur le site d'ARTE.

et pour ceux qui ne connaissent pas encore assez bien le groupe, voilà un petit extrait en musique : Mushroom.

Soussou, la seconde FAN après moi a écrit:

Merci Mouton s., ce ne fut pas évident,
j'avais les tympans presque perforés..

Je comprends mieux maintenant pourquoi j'aime tant !

Les jeunes champignons poussent dans les prés....
ce couplet euh... couperet ne me plait pas trop... je préfère la version mozartienne.

soussou a écrit:

Les jeunes champignons poussent dans les prés....

Si les champignons te semblent indigestes, je te propose une petite cure de Vitamin C. On sort de sa boite de conserve, on voit la vie sous de nouvelles couleurs et on garde la pêche pour toute la nuit (ou toute la journée).

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