Abdullah Ibrahim

Citation :

Note à note, en thèmes courts, pour nombre d'entre eux d'une durée qui avoisine la minute, Abdullah Ibrahim raconte - c'est son intention annoncée sur la pochette - vingt-deux histoires. Chacune autonome, souvenir d'un paysage (les eaux d'Aspen dans le Colorado), d'une ville (La Nouvelle-Orléans), d'une sensation, d'un sentiment, d'un être humain (Senzo, son père, Coltrane, Ellington). Chacune annonçant la suivante.

Racines africaines, blues, relation fondatrice à l'histoire du jazz par Ellington, Senzo est un voyage intérieur d'une superbe évidence.

Le Monde.

Senzo, d'Abdullah Ibrahim, 1 CD Intuition/Sphinx Distribution.

Ecoutez-moi ce morceau : black and brown cherries

L'occasion d'en découvrir un peu plus sur ce painiste sud-africain...

Jusqu'à présent, je ne connaissais que son No Fear No Die (1989), la bande son du film de Claire Denis - S'en fout la mort.
(Très bonne B.O., d'ailleurs).
Et j'ai souvent été tenté d'explorer un peu plus sa musique, sans encore trouver l'occasion opportune. Merci Rotko...

rotko a écrit:

Ecoutez-moi ce morceau : black and brown cherries

Très beau ! Merci !

J'en découvre d'autres, à suivre ...

J'ai pris deux disques d'Abdullah Ibrahim

African Magic avec belden bullock (bass) et Sipho Kunene (drums) un CD enja.

C'est rythmé mais sans rapidité excessive : 24 morceaux où il semble improviser et trouver rapidement le thème. un peu mélancolique avec des titres comme blues bolero et solitude.

rotko a écrit:

African Magic avec belden bullock (bass) et Sipho Kunene (drums) un CD enja.

L'avis de la FxxC

Abdullah Ibrahim aura marqué durablement le jazz, depuis la fin des années soixante, parce qu'il a su capter l'héritage du piano tel que cette musique seule pouvait le faire entendre (Ellington, Monk...). Sans rejouer leur art, et en cultivant même, et avec quelle évidence, sa différence, puisée dans l'Afrique réelle (quand la musique afro-américaine s'inspirait d'une Afrique rêvée), il a su inventer une forme de lyrisme pianistique qui devait inspirer Keith Jarrett, et quelques autres.
C'est un peu l'histoire de ce musicien que nous conte ce disque enregistré à Berlin en 2001 : depuis les années Dollar Brand, jusqu'à aujourd'hui, toutes les facettes d'un art singulier. Le chant du piano n'a rien perdu de sa force, tellurique, ni de cette mystique qui porte le regard vers l'infini des cieux : fascinant.

Apparemment, t'as fait un bon choix, Rotko...

J'aime bien aussi African Dawn autre CD enja qui propose 11 morceaux pour piano.

avec des dedicaces à Monk ou Coltrane.

Pourquoi ne pas élire un compositeur, un joueur de jazz, ou un
artiste au sens large pour le mois de novembre ?