Lou Ye : Une jeunesse chinoise

j'aimerais bien voir Une jeunesse chinoise de Lou Ye avec Hao Lei, Guo Xiaodong, Hu Ling, Zhang Xianmin

Une histoire d'amour entre deux étudiants pendant les événements de la place Tiananmen.
Comme dit les "echos" :

Citation :

Il y a au moins une raison d'aller voir « Une jeunesse chinoise » : faire la nique aux autorités de Pékin, qui se croient tout permis, y compris d'interdire de cinéma pendant cinq ans le réalisateur Lou Ye et la productrice Nai An. Depuis le début, les autorités chinoises voient rouge

tout sur le film par film de culte qui en fait une analyse détaillée et conclut :

Citation :

Extrêmement ambitieux, le troisième long métrage de Lou Ye gagne pratiquement sur tous les tableaux

les critiques de tout arrive sont réticents sur une jeunesse chinoise : ils annoncaient clairement la couleur sur le programme de france-culture

Citation :

Une jeunesse chinoise de Lou Ye (intéressant mais raté)

Vous pouvez écouter leurs propos sur le podcast . Voici en gros leurs griefs :

le film dure 2h 20 et tout montrer en plans rapprochés génèrerait une certaine lassitude. Par ailleurs la première partie du film sur l'évolution des moeurs ( en gros une libération sexuelle mal tolérée par le pouvoir) s'articulerait mal avec une prise de position politique débouchant sur l'affaire tien an Men.
En revanche la protagoniste principale recueille l'adhesion de tous, "c'est une grande actrice", disent-ils.

Comme toujours, chacun se fera une opinion personnelle. D'autre part,
parler du film, c'est mettre à jour un visage de la Chine totalitaire soumettant ses créateurs à la censure et à des pressions diverses.

je l'ai vu !

Que la Chine fasse des difficultés à un tel film parait inquiétant : nulle critique de fond du régime, nulle analyse du massacre de tien an men sinon des mouvements de foules.

Soyons directs : le film est ennuyeux, mal monté et mal construit. inutile de l'accabler.

Il donne pourtant, pour nous occidentaux, des indications sur la condition etudiante chinoise : chambres surpeuplées avec toilettes près de l'endroit repas, on peut rêver mieux ! ragots sur les couples, contrôle de la fac sur l'occupation des chambres etc.

en même temps c'est la diaspora des Chinois allant vers Berlin ou ailleurs pour vivre autrement.

les ennuis continuent pour Lou Ye avec « Nuits d’ivresse printanière » qui aborde le thème de l'homosexualité.

Le film a été tourné à Nankin le plus secrètement possible, sous la surveillance de la police... Lou Ye actuellement à Cannes tient des discours apaisants pour ne pas envenimer les choses :

Citation :

« Je ne pense pas à l’avenir. Je ne pense qu’au présent et j’ai surtout envie de dire aux autorités : N’ayez pas peur du cinéma ! »

mais il sait que son film sortira seulement en DVD pirates, et non dans les salles.



Cela dit, les critiques disent qu'aborder un tabou ne fait pas le merite d'un film, que celui-ci est long, mais que la scène finale de tatouage plaira au public.