Coco Chanel par Anne Fontaine

Après avoir vu le téléfilm, qui était ma fois un peu trop romancé, j'aimerais tout de même voir Coco avant Chanel avec Audrey Tautou, et qui sort le 22 avril. Ceci dit je pense que niveau romance, ils doivent avoir mis le paquet aussi, certes.

Katitsya a écrit:

Après avoir vu le téléfilm, qui était ma fois un peu trop romancé, j'aimerais tout de même voir Coco avant Chanel avec Audrey Tautou.

C'est déjà sorti ! selon, StudioCanal Plus, ce sont 305 319 entrées qui ont été enregistrées dans plus de 800 salles.

Gros succès donc, critiques peu favorables...

rotko a écrit:

Katitsya a écrit:

Après avoir vu le téléfilm, qui était ma fois un peu trop romancé, j'aimerais tout de même voir Coco avant Chanel avec Audrey Tautou.

C'est déjà sorti ! selon, StudioCanal Plus, ce sont 305 319 entrées qui ont été enregistrées dans plus de 800 salles.

Gros succès donc, critiques peu favorables...

Nan, c'est "Coco" de et avec Gad Elmaleh qui est sorti (mais si, la comédie bling-bling qui fera 5-6 millions d'entrées, et qui réussit à faire rire en étant pas drôle)...

Faut pas tout confondre, "Coco avant Chane" sort le 22 avril.

je bats ma coulpe merci d'avoir rectifié avant que katitsya ne me "fasse la peau" !

Coco avant Chanel, d’Anne Fontaine (France, 2009) avec Audrey Tautou, Benoît Poelvoorde, Alessandro Nivola, Marie Gillain, Emmanuelle Devos



Fuyant un père alcoolique, Gabrielle Chanel connaît le couvent avant de chanter dans les cabarets «Qui qu’a vu Coco sur le Trocadéro», ce qui lui vaut son surnom.

Citation :

Sans Chanel, la femme ne serait pas telle qu’elle est aujourd’hui. Elle a incarné une femme différente, s’est affranchie du conformisme de l’époque, ce qui n’était pas envisageable sans dépendre d’un homme.
Elle a désaliéné le corps de la femme et a eu un rôle de préféministe sans pour autant être idéologique. Chanel a un parcours romanesque. Même aujourd’hui je ne crois pas qu’il soit facile de sortir de sa condition sociale.

Anne Fontaine.

Certains critiques pensent que Fontaine a eu raison de ne pas survoler toute la vie de Chanel mais de rester à ses débuts.

Rien n'indique (= tout laisse à penser) qu'une suite aura lieu

Audrey Tautou reçoit les compliments d'usage. Ce sera à voir sur pièces.

Je mets une photo avec un verre pour faire la nique aux imbéciles qui ont censuré l'affiche avec la cigarette. La loi Evin n'a rien à voir là-dedans, mais on dirait que par ces excès on veut la discréditer.

De l'avis des critiques entendus dans le poste, les 45 premières minutes du film valent le coup.
Ensuite les amours de Coco la mettent en présence de personnages fades, sauf celui incarné par Benoit Poolvorde ;

le film plaira aux amateurs (trices) de biopics qui tombent fréquemment dans "l'illusion retrospective" : comprenez que chaque évènement, rencontre etc, est décisif, ce qui met à jour un déterminisme un peu facile, après coup.

J'ai trouvé ce film insipide, à part une belle reconstitution d'époque et le style Chanel of course. Tautou n'est pas Chanel est est Tautou comme d'habitude.... A voir pour la prestation de Poelvoorde qui est toujours aussi incroyable et méconnu dans les rôles dramatiques... J'attends avec impatience la version Jan Kounen de Chanel, qui risque d'être nettement plus réaliste, sur son histoire d' amour platonique avec Stravinski (joué par Mads Mikkelsen)...
A noter sur le site de Chanel un court-métrage de Karl lagerfeld himself sur le Paris des années 10...

Je l'ai vu aussi et je n'en avais pas du tout envie au départ, mais en ce moment les choix sont plutot limités. Finalement je n'ai pas regretté, c'est pas mal, ça se laisse regarder tranquillement. Si tautou joue bien, je suis allée voir ce film surtout pour Poelvoorde que j'adore et pas que dans les rôle comiques. Dans les films dramatiques aussi il joue à la perfection.
J'ai beaucoup aimé aussi Emmanuelle Devos que j'aime beaucoup depuis que je l'ai vue dans Sur mes lèvres.
Un film plus à voir pour les interprétations très réussies que pour le scénario qui se concentre plus sur les amours et les états d'âmes de Coco.

Tout à fait d'accord avec Jude et avec Trillian pour ce qui est des acteurs qui sont, en effet tous formidables. Je n'avais jamais vu Poelvoorde dans un rôle dramatique, il est excellent!

Sinon, j'ai trouvé le film "agaçant"... Le personnage de Chanel était une vraie tête à claques, à la place de Balsan (Poelvoorde) je l'aurais raccompagnée à la gare fissa! Et ouste!

Elle n'a pas fui un père alcoolique comme le dit rotko, sa mère est morte et son père les a placées, elle et sa soeur, dans un orphelinat et les y a oubliées.

Les costumes sont magnifiques, les paysages, certaines prises de vues sont de véritables tableaux.

Mais globalement, je me suis plutôt ennuyée...

J'attends aussi de voir la version qu'en fera Kounen

Je l'ai vu et je confirme les impressions. Les acteurs jouent bien, surtout Poelvoorde et quand même Tautou, parfaite dans le rôle de tête à claques. J'ai aussi bien aimé Devos et Gillain.

C'est bien filmé, la reconstitution est belle, mais le scenario pêche par un manque, un quelque chose en plus qui en aurait fait un très bon film.

"J'suis femme torpille pille pille, je me tortille tille tille..."

Rue 89 reprend un article américain du daily Beast

« Coucher avec l'ennemi » ou les années sombres de Coco Chanel.

Selon le Daily Beast, Hal Vaughan n'en retrace pas moins son parcours de femme hors du commun : créatrice de mode qui a libéré la femme du joug des corsets et de froufrous, femme libérée aux multiples amants et femme d'affaires qui a « non seulement survécu à l'occupation, mais réussi à faire connaître triomphalement sa marque au point de faire de son nom un atout dans le monde entier ».

Une facette de la vie de Coco Chanel largement mise en scène dans les films qui retracent sa vie, contrairement à sa collaboration avec le régime nazi, systématiquement occultée.

tout l'article

Merci, Rotko, je viens de lire l'article, curieux, cette periode inconnue de sa vie. Mais c'est une femme d'une telle envergure qu'on peut s'attendre a tout de sa part et je ne la juge pas !

oui, j'en suis d'accord, en gros, mais ce qui pose problème est le silence ou l'escamotage des biographes et medias français sur cette periode de l'occupation.

On l'a vu à propos d'Alexandre Jardin et de son grand père, mais c'est un phenomène général, si bien qu'il a fallu attendre Robert Paxton pour révéler les rapports très etroits, voire les avances, de Pétain et de ses "collaborateurs" (mot bien choisi) avec la politique de l'occupant nazi.

Je dois voir le fil sur A.J., mais oui, j'ai lu sur Jean Jardin et Pascal Jardin, je me rappelle un article "Tintin au pays des collabos", il me semble qu'Alexandre Jardin a ecrit apres contre son grand-pere.

Tiens, tout cela me rappelle les "COMPROMAT" - materiel compromettant qui sortent tous les jours chez moi, ici il s'agit de collaboration avec les services secrets d'avant 1989.

"L'affaire Jardin" me perturbe plus que "l'affaire Chanel", Chanel a toujours ete consideree un peu comme une icone malgre qu'on connait sa vie mouvementee, ses exces etc.
Mais en ce qui est pour la famille Jardin, c'est vraiment desolant.

le journal la dépêche enfonce le clou sur Coco Chanel

une espionne nazie en 1939-1945.

Dans un livre paru hier aux États-Unis, le journaliste américain installé en France Hal Vaughan, affirme s'être appuyé sur de nombreuses archives françaises, anglaises, allemandes et américaines pour écrire sa biographie. Dans « Sleeping with the enemy, Coco Chanel's secret war » (Au lit avec l'ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel), Vaughan affirme qu'en 1940, à 57 ans, Coco Chanel a été recrutée par les Renseignements allemands. Celle qu'on décrit comme très antisémite, serait devenue l'agent F-7124, code Westminster, du nom de son ancien amant et ami, le duc de Westminster.

Elle se serait rendue en mission en Espagne en août 1941 avec un autre agent, le baron Louis de Vaufreland. Coco Chanel espérait ainsi obtenir en échange la libération d'André, neveu emprisonné en Allemagne. L'auteur raconte aussi comment Coco Chanel a cherché par ses contacts avec les nazis à prendre le contrôle du parfum Chanel, dont elle ne possédait qu'une petite part, le reste appartenant aux frères Wertheimer.

Arrêtée à la fin de la guerre, elle a été libérée sur intervention de son ami Winston Churchill, mais a toujours nié avoir collaboré avec les nazis.

C'est scndaleux!

le livre de Paul Morand, «l’Allure de Chanel», ne mentionne pas ses tendances collaborationnistes (et pour cause !).

source bibliobs.

les explications de Wikipedia :

Un des faits marquants de la vie de Morand est son attitude durant la Seconde Guerre mondiale et sa proximité avec le régime de Vichy. (Cf. Paul Morand#Correspondance)

Après avoir été mis à la retraite d'office en 1940, il est nommé, lors du retour de Pierre Laval au gouvernement en 1942, ambassadeur de France en Roumanie, pays de son épouse, la princesse Hélène Soutzo. C'est le père de cette dernière le prince Soutzo, qui a fait construire le fameux hôtel particulier de l'avenue Charles-Floquet par Pierre Humbert avant de l'offrir à sa fille.

Spoiler:

Comme tu le dis, Maya, les dossiers surgissent à retardement, mais il est bon aussi de savoir à qui on a affaire ; en particulier, car il ne s'agit pas de lancer des anathèmes tous azimuths, cela permet d'apprécier l'honneteté des soi-disant biographes sincères qui pratiquent l'escamotage des faits gênants.