Wanh Xiaoshuai: Beijing bicycle

Beijing bicycle de Wang Xiaoshuai

film de 2001 avec Cui lin et Zhou Xun.

Vu sur Arte le lundi 26 janvier à 20h40.

Un jeune paysan se fait embaucher comme livreur par une compagnie de délivrance rapide de courriers/colis. On lui "donne" pour l'occasion un supervélo, a condition qu'il l'amortisse en six mois de bons et rapides services. Hélas, ce vélo si convoité lui est dérobé, et il doit rembourser l'entreprise ou continuer à se faire exploiter...
.
Autre fil : un jeune lycéen a acheté le vélo aux puces, sans savoir qu'il a été volé. Le jeune paysan veut repredre son vélo...

Un film remarquable : on voit la dureté des entreprises modernes qui proposent à de jeunes ruraux des marchés de dupes en guise de contrats de travail. Les jeunes adolescents manifestent leurs espoirs et leurs revendications, avec une grande vigueur.

Ce film plein de vie est à la fois comique, touchant, et révélateur d'une vie urbaine foisonnante et inattendue. Poursuites, bagarres, transactions, voilà pour le rythme du film.
Place des jeunes dans la famille, leurs jeux dans la cité, leurs émois sentimentaux, les création de bandes, voila pour l'aspect sociologique. Acteurs criants de vérité.

De tels films sont un enchantement. J'en redemande !

Ca me tente bien, quelqu'un connaît-il d'autres films de ce réalisateur ?

Il a été connu en france pour son film SO CLOSE TO PARADISE (Sélectionné à Un Certain Regard - Cannes 98 et Prix de la Critique Internationale au Festival de Singapour).

rotko a écrit:

Beijing bicycle de Wang Xiaoshuai

film de 2001 avec Cui lin et Zhou Xun.

Vu sur Arte le lundi 26 janvier à 20h40.

Un jeune paysan se fait embaucher comme livreur par une compagnie de délivrance rapide de courriers/colis. On lui "donne" pour l'occasion un supervélo, a condition qu'il l'amortisse en six mois de bons et rapides services. Hélas, ce vélo si convoité lui est dérobé, et il doit rembourser l'entreprise ou continuer à se faire exploiter...
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Autre fil : un jeune lycéen a acheté le vélo aux puces, sans savoir qu'il a été volé. Le jeune paysan veut repredre son vélo...

Un film remarquable : on voit la dureté des entreprises modernes qui proposent à de jeunes ruraux des marchés de dupes en guise de contrats de travail. Les jeunes adolescents manifestent leurs espoirs et leurs revendications, avec une grande vigueur.

Ce film plein de vie est à la fois comique, touchant, et révélateur d'une vie urbaine foisonnante et inattendue. Poursuites, bagarres, transactions, voilà pour le rythme du film.
Place des jeunes dans la famille, leurs jeux dans la cité, leurs émois sentimentaux, les création de bandes, voila pour l'aspect sociologique. Acteurs criants de vérité.

De tels films sont un enchantement. J'en redemande !

Je l'ai revu avec plaisir moi aussi...je trouve ce film très beau...
Et très cruelle cette histoire de bicyclette qui sert de révèlateur d'un contexte de vie plutôt dur pour ces jeunes...

Merci pour vos réponses, je vais voir d'occasion si il n'est pas trop cher !

je l'ai vu au cinéma à sa sortie. je n'avais pas vu qu'il passait à la tv... dommage. c'était vraiment un très bon film. Je n'ai rien vu d'autre de ce réalisateur

Utopie a écrit:

Merci pour vos réponses, je vais voir d'occasion si il n'est pas trop cher !

je dois avoir la cassette. Je te l'enverrai si je la retrouve.
La suite en privé.

Voilà je l'ai vu ! J'ai trouvé le film très intéressant et superbe !

Un film qui laisse le temps à la réflexion, le spectateur n'est pas assailli par des dialogues sans fin, une multitude d'images incontrôlées, qui laisse la place au silence, à l'observation des situations et à leur imprégnation.

Il y a une histoire oui, mais pas uniquement, il y a un fourmillement de petites histoires, en ce sens qu'autour des deux personnages "principaux", les autres personnages existent et le film nous raconte aussi leur vie, par petites touches.
Il fourmille autour de la vie des deux garçons plein de petites tranches de vie qui donne à l'ensemble une cohérence et une cohésion vraiment très bien faite.

Pour moi le thème du film avec tous ces personnages est une réflexion sur le manque... manque d'argent, de reconnaissance, difficultés sociales, injustice.

De ces manques naîtra un désespoir, non pas celui qui terrasse, celui qui donne la rage, la révolte, celui qui fera que chaque personnage cherchera à se battre pour ne plus subir et pour exister.

Une réalité montrée avec pudeur, délicatesse et une certaine poésie, les images et les plans sont très beaux et très émouvants, on sent un vrai choix pour chaque chose, pas de dispersion, l'essentiel.

Un film à présenter aux adolescents, je ne pense pas tant dans l'idée de comparer avec leur quotidien (au fond si, mais sans le pointer : combien de vélo avec une paire de basket, un pc.... ?) mais une ouverture sur un autre monde et en retour une réflexion sur leurs relations... avec les autres, les apparences, une façon de leur proposer un miroir sans tain.
A présenter aux adultes aussi... pour voir une certaine mécanique de la violence qu'ils ont oubliée ...

Par contre je n'ai pas vu le côté comique


Bref ! J'ai aimé !

Utopie a écrit:

Par contre je n'ai pas vu le côté comique

Je me suis fait la même réflexion Utopie, moi non plus je n'en vois pas les côtés comiques...

ah ! c'est moi qui ai dit comique ? peut-être les meprises des jeunes sur le statu de la jeune fille qu'ils guettent du restaurant.
Ordinairement le naïf qui vient de la campagne est un personnage comique dont on rit des deboires, mais je suis d'accord avec vous, les mesaventures qu'il subit ne sont pas comiques. J'adhere totalement avec son attachement à son velo, au tragique de ses aventures. Bref il est attachant, et à la fin du film amical et genereux vis à vis du lycéen

Pourrait être comique aussi la scène de l’hôtel, lieu de toutes les méprises : trouver le vrai M. Zhang en Chine est aussi hasardeux que dénicher le bon Martin en France, prendre un commissionnaire pour un client et vouloir à toute force lui faire payer la douche qu’on lui a imposée, autant de petits malheurs accumulés dont il est la victime…

La bonne volonté du commissionnaire est à la fois comique et pathétique quand, faute de vélo, il court comme un dératé pour arriver…. après l’heure de fermeture du magasin destinataire du pli etc…

rotko a écrit:

Pourrait être comique aussi …

...Oui, oui, Rotko...tu avais raison...c'était un film (minimalement)comique...

Et la musique ? elle m'a nettement rappelé "in the mood for love";

Sans en arriver aux dinosaures voire à Fausto Coppi, il faudrait revoir le voleur de bicyclette de Vittoria de Sica avant d'aller en Chine ...

xian a écrit:

il faudrait revoir le voleur de bicyclette de Vittoria de Sica ...

un article fourni sur le voleur de bicyclette

l'Express rend compte de "Chongqing Blues" présenté en mai 2010 à Cannes.

Un père, longtemps absent, enquête sur la mort de son fils dans une ville chinoise à l'atmosphère mélancolique

L'oeuvre est émouvante, par moments poignante, retenue, sans esbroufe, servie par une réalisation au rythme dilaté.

Wang Xiaoshuai est un cinéaste très apprécié des festivals occidentaux, beaucoup moins de la censure chinoise.

Son premier long métrage, "The Days" (1993), en a fait les frais, tout comme "So Close to Paradise", montré en 1998 à Cannes dans la section Un Certain Regard.

"Beijing Bicycle" a remporté l'Ours d'argent à Berlin en 2001, tandis que "Shanghai Dreams", sélectionné à Cannes en compétition en 2005, a reçu le Prix du Jury.

Dans "Chongqing Blues", la ville elle-même est un personnage happé par le démon de la croissance, où les tours dévorent peu à peu les maisons au ras du sol des quartiers anciens.

L'atmosphère générale, souvent nocturne, baigne le film d'une mélancolie diffuse, comme le brouillard bleuté du fleuve qui traverse la cité, dernière source de repos du fils défunt.

"Cette ville s'est développée à pas de géant mais sous les gratte-ciel il existe encore une couche de vie très populaire", observe le cinéaste. "Le développement de la population n'a pas suivi le même rythme que celui du développement immobilier de la ville".

"Chongqing Blues" est enfin un film sur la recherche d'un certain "sentiment de valeur", souligne Wang Xiaoshuai.

"Durant le développement économique très rapide de notre société, nous avons perdu des valeurs, des valeurs familiales notamment", dit-il. Le père, par sa quête du fils disparu, "veut retrouver des sentiments et des valeurs qu'il avait perdus".

l'article

moi qui ai beaucoup aimé beijing bicycle, j'ai hâte de voir Chongqing Blues très apprécié par le Temps :

Citation :

Impossible en effet de rester insensible à ce Chongqing Blues, véritable vortex émotionnel. Cela commence par une arrivée en téléphérique à Chongqing, mégalopole embrumée du Sichuan [...]

[on apprécie] l’équilibre exceptionnel, la richesse thématique, l’intelligence filmique et la justesse humaine de ce film jamais racoleur. Chongqing Blues, la Chine en plein cœur.

tout l'article.

« 11 fleurs »

1975 dans une commune rurale du Sud de la Chine. La Révolution culturelle touche à sa fin, un an avant la mort de Mao, pour un an encore Grand Timonier d’une Chine qu’il a portée en ébullition.

article et video sur Rue 89 qui propose un entretien avec le réalisateur.