red road d’Andrea Arnold

Avec Kate Dickie, Nathalie Press, Andrew Armour

Jackie, une jeune femme de la surveillance video municipale regarde les multiples écrans de la ville de Glasgow. On s’aperçoit assez vite que des scènes et de personnages l’intéressent plus que d’autres, et on s’interroge sur ses motifs personnels, sans doute un drame qui la perturbe encore.

On a donc deux fils :

la vie professionnelle de Jackie, qui consiste à montrer sur les écrans les scènes de rues et de terrains vagues avec une population en proie à tous les maux : misères matérielles et morales, désarroi des habitants : les uns en proie à la solitude promènent leurs chien, d’autres, leur malaise de bar en pub ou rôdent derrière des usines désaffectées. Les grands ensembles donnent le vertige. Chômage et beuveries, personnages à la dérive.

Le deuxième fil

la vie personnelle de Jackie : crises d’insomnies, rencontres douloureuses, soucis lancinants, autant d’indices qui intriguent. On comprendra tout à la fin du film, y compris les comportements sur lesquels chacun dans le film - comme dans la salle, s’interroge.

Le film est éprouvant, les longueurs font sans doute partie du projet du réalisateur qui est la mise en cause d’une politique socialement insupportable.

On est secoué ! Mais c’était bien le but !

ce site indique que Red Road est le premier volet d'une trilogie. D'autres réalisateurs poursuivront le projet "advance party" avec les mêmes personnages

Le film pose beaucoup de questions, notamment avec ces caméras qui permettent de surveiller la ville à tout moment. C'est une pratique généralisée en Angleterre, et déjà présente en France dans des villes comme Montpellier.

Vous en savez sans doute plus que moi là-dessus.

Drôle de monde que celui de Red Road !

les structures familiales et sociales ont volé en éclats, tout se délite, l'environnement, l'habitat, les moeurs ; c'est le regne de la solitude, du chômage, des combines, des beuveries et autres addictions....

et tout ce que les autorités trouvent à faire, c'est surveiller et réprimer pour contenir les dégâts que le régime a engendrés !