Racines d'Alex haley + films sur l'esclavage

Citation :

Adaptation du roman d’Alex Haley, couronné du prix Pulitzer, cette saga familiale retraçant la douloureuse destinée de l’Africain Kunta Kinté, capturé puis réduit en esclavage, et de ses descendants, rencontre un succès d’audience aussi énorme qu’inattendu aux Etats-Unis.

la suite des diffusions

Réalisation: David Greene et John Erman.
Distribution: LeVar Burton (Kunta Kite), Thalmus Rasulala (Omoro), Cicely Tyson (Binta), Edward Asner (le capitaine Davies

J'ai beaucoup entendu parler du roman, et je ne connaissais pas le téléfilm.

Ma première impression après cet épisode est très favorable. Les personnages sont crédibles et de nous avoir familiarisés avec Kunta Kinte nous fait prendre part à l'action, à participer aux émotions ressenties par le jeune homme et ses compagnons d'infortune.

Un très beau téléfilm à mon avis.

Une superbe série, chargée en émotion. Je l'avais vu dans ma prime jeunesse, mais les souvenirs restent aussi fort, les images sont restées gravées dans ma tête...

Une réelle réussite, tout comme le roman d'Alex Haley...

Une histoire sur les souffrances de l'Amérique, sur l'esclavagisme et ce mandingue Kunta Kinte qui jamais ne cessera de rêver à la liberté.

Oui, on peut s'installer devant le poste avec ses enfants, ça finit tôt et ça vaut un cours d'Histoire

Le voyage en bateau, cet arrachement brutal d'Afrique, les conditions de la traversée, les sorties sur le pont, les risques de mutinerie : il y a là un condensé relativement sobre de ce que disent les écrits de l'époque. (journaux de bords et récits de capitaine).

Le musée de la marine de Nantes expose les plans des cales des bateaux, les fers, et toutes les pièces comptables qui rendent compte de ce trafic.

En revanche, même si des noirs aident l'aventurier dans sa chasse aux esclaves pour garnir le navire, le rôle des chefs africains vendant des sujets (souvent des prisonniers ennemis) aux esclavagistes n'est pas signalé.

Je prends donc un plaisir inhabituel à suivre le feuilleton.

C'est bien joué, et je dirais que les rôles sont bien interprètés Celui de kunta, excellent, celui de vVolon, mais aussi les blancs qui ont "l'habitude des esclaves" : le second sur le bateau (il a fait 17 traversées) et le planteur qui vient de rattraper le fugitif.

Parfois on voit surgir une hésitation sur l'inhumanité des traitements esclavagistes avec le capitaine, et avec Violon chargé d'éduquer kunta.

L'ensemble est bien filmé, sans les appels à l'emotion qui sont si courants dans les films américains.

Arte a donc eu avec la série freedom une palette d'émissions sur l'esclavage, avec notamment deux documentaires
Chasseurs d'esclaves de Sophie Jeaneau et Anna Kwak se situe en Mauritanie

Les Esclaves oubliés d'Antoine Vitkine,

voici les commentaires d' africultures

Citation :

C'est la forme de ces documentaires plutôt que le fond qui choque. Chasseurs d'esclaves de Sophie Jeaneau et Anna Kwak se situe en Mauritanie. Un esclave évadé prénommé Bilal (l'esclave du Prophète !) essaye de faire libérer sa sœur.

C'est intéressant, sur le vif, mais traité style "Envoyé spécial" avec caméras cachées, enquête interventionniste, tension entretenue par le commentaire et le son pour en faire un récit captivant… A force de vouloir démontrer, on dessert son propos.

Les Esclaves oubliés d'Antoine Vitkine, sur les traites arabomusulmanes et entre Noirs, est à l'unisson : le commentaire à l'emporte pièce multiplie les formules en raccourcis et en arrive à affirmer que les abolitions sont issues des Lumières, comme si la seule évolution de la pensée avait permis la repentance, comme si - comme le montre justement cette programmation Freedom - ce n'était pas la résistance des opprimés qui avait emporté le morceau.
En somme comme si c'était le maître qui accordait et non l'esclave qui obtenait par sa lutte. Ce documentaire vend comme si c'était la première fois sa volonté de lever le tabou et est lui aussi trop péremptoire pour convaincre.

Il n'empêche que ces thèmes sont réels, que ces documentaires restent intéressants dans leur contenu et que l'ensemble de cette programmation fait date et honore une des rares chaînes de télévision à encore considérer les problématiques africaines comme un sujet

Sur ce sujet général, l'article est à lire en entier.