La Vida Loca de Christian Poveda

J'ai vu ce documentaire hier, choisi un peu au hasard sur le programme du cinéma de quartier. Les gangs au Salvador, la violence réservée à une jeunesse, ça m'intéressait. Le film est puissant, brut, touchant.
Le réalisateur, Christian Poveda, choisit de montrer. Pas de commentaires, pas d'interviews ou d'explications. Il va au plus près de ces jeunes que l'on voit si paumés, abrutis, désespérés.
Bref, je vous recommande d'aller le voir s'il passe près de chez vous. C'est un témoignage politique, social et tout ce qu'on veut.
Christian Poveda a été assassiné en septembre dernier, par le gang qu'il a filmé, la Mara 18. Mais il semblerait qu'un policier soit aussi impliqué dans cette mort. Le sujet soulevé par Poveda avec son film a dérangé plus d'une personne au Salvador, visiblement.

Un article du Courrier International.

Caroline a écrit:

je vous recommande d'aller le voir s'il passe près de chez vous. C'est un témoignage politique, social et tout ce qu'on veut.

effectivement ce n'est pas banal.

Sur le site du film la video emmène dans un univers de violence.

Citation :

Un constat de la pure et dure réalité salvadorienne. Depuis une quinzaine d’années, le pays est rongé par ce phénomène des gangs, né chez les immigrés latinos de Los Angeles dans les années 80, puis importé en Amérique centrale par ceux qui rentraient au pays. Selon la police salvadorienne, il y aurait aujourd’hui 15 000 “maras” (membres de gangs), la moitié en liberté, l’autre moitié en prison. Ils se répartissent entre deux organisations principales : la Mara Salvatrucha et la Mara 18, celle qu’a filmée Poveda.

Les garçons et filles des gangs vivent quotidiennement avec la mort : soit ils l’attendent, soit ils la donnent. Comme le dit un des personnages du film, “on vit pour tuer, on tue pour vivre”.

Les inrocks

Christian Poveda nous offre une plongé au coeur d'un des gangs la "Mara 18" qui sévit en amérique centrale.
Originaire des ghettos du sud ouest des Etats-Unis, les Maras sont une réponse des immigré latinos aux pressions subies par les américains et noirs déjà en place.
La diffusion c'est faite par de simple reconduite dans leurs pays des immigrés cladestins membres des gangs locaux, qui ont répliqué dans leur pays ce qu'ils ont appris aux USA.

L'ensemble est très violent. D'une violence proche et en même temps montrée de façon très prude, respectueuse des populations filmées. Le drame des gangs est qu'ils impliquent leurs membres dans une communauté soudée jusqu'à la mort, de laquelle il n'est quasiment pas possible de sortir vivant.
Les réinsertions dans la sociétés sont extrèmements difficile, d'une part à cause de l'omniprésence des gangs dans la vie courante, et d'autre part à cause des nombreux signes distinctifs que portent sur eux les membres des gangs (tatouages sur le crâne et le visage).