Congorama

Congorama de philippe Falardeau
Avec Olivier Gourmet, Paul Ahmarani, Jean-Pierre Cassel

Ou l'equipée d'un inventeur un peu pataud, au visage renfermé, qui part de Belgique pour aller au Quebec chercher sa famille d'origine.

Olivier Gourmet incarne bien ce rôle de balourd maladroit, dont on devine que des pensées ingrates habitent l'intérieur. Mais il sait aussi être plein de rouerie pour jouer un rôle dans le film, quand il passe à la télévision.

L"histoire est un puzzle mais qui se reconstitue facilement car reconstitué de main de maitre par Falardeau.

L'humour est omnipresent : les demonstrations de l'invention du siècle ne sont pas convaincantes, l'accident de voiture à cause d'une autruche ou plutôt d'un emeu. Le père recherché ? on le voit à la fin du film : seulement sa nuque

D'ailleurs chacun recherche son père dans ce film, y compris les inventions qui se réclament de plusieurs découvreurs. Un bon film, au lieu de rire des maladroits, on est prêt à partager leurs émotions.

Autre marque de l'humour dans le montage, les différentes occasions où les deux protagonistes auraient du se rencontrer avant de se retrouver respectivement chaffeur et autostoppeur dans la même voiture.

C'est symptomatique du film où le spectateur en sait toujours plus long que les personnages.

Dans la recherche du père, en mineur, il y a aussi ce petit Jules qui a entendu le mot batard, et qu'il rapporte à son père officiel, lui-mê travaillé par le doute.

C'est dire que le film est bien construit et que le réalisateur y a pris du plaisir, avant d'en donner au spectateur

Je compte aller le voir très bientôt. Olivier Gourmet me déçoit très rarement (si l'on excepte bien sûr les Brigades du tigre, que je n'ai pas cru nécessaire de regarder).