Christophe Honoré, tu n'iras pas danser

un film de CHristophe Honoré



Ici, le site de Christophe Honoré et ce que vous voulez savoir sur ce film:
http://christophehonore.free.fr/actu.html

Je ne saurai pas bien vous le vendre...
Peut-être est-ce quelquefois une question de moment, d'humeur, quand on va voir un film...
Celui-ci, j'avais envie pourtant vraiment de le voir... et il m'a déçue...Je le trouve un rien psycho-prétentieux, foisonnant et dispersé.
Les acteurs sont excellents.

Les Cahiers du cinéma lui ont réservé leur couverture...
La critique est bonne aussi dans Télérama:
http://www.telerama.fr/cine/film.php?id=266318

Les Inrocks:





haut la main le meilleur film français de l'année. Intimiste, émouvant, d'une justesse et d'une subtilité infinie.

Ouhla...quand je lis toutes les bonnes critiques qu'a reçu ce film (partout!), je me dis qu'il faudrait que je retourne le voir!...
Allez-y, vous me direz...

je ne crois pas que retourner voir un film qui a deplu ou n'a pas plu soit utile. A la rigueur bien plus tard à la télé...

je pense que j'irai le voir dès qu'il sortira dans mon petit cinéma de quartier. d'ici deux semaines si tout va bien, j'ai hâte de voir ce film qui se référence à la nouvelle vague, c'est tellement rare que les réalisateurs français ose l'hommage, l'inspiration... de cette époque, et de beaucoup d'autres en général. et puis j'adore l'acteur romain duris.

queenieinlove a écrit:

je pense que j'irai le voir dès qu'il sortira dans mon petit cinéma de quartier. d'ici deux semaines si tout va bien, j'ai hâte de voir ce film qui se référence à la nouvelle vague, c'est tellement rare que les réalisateurs français ose l'hommage, l'inspiration... de cette époque, et de beaucoup d'autres en général. et puis j'adore l'acteur romain duris.

Mais c'est pour toutes ces raisons justement que je l'attendais moi aussi!
Et cela m'interpelle encore ce matin , je voudrais savoir pourquoi je suis passée "à côté"...
Je crois que je manquais peut-être hier de disponibilté pour "l'accueillir"...
(Je dois tout de même préciser que des spectateurs sortaient de la salle pendant la projection!)

Quand je parle d'aller le voir une seconde fois, c'est parce que j'en ai l'opportunité (festival) mais je n'ai pas l'habitude de procéder comme ça.

A suivre...
Et ce sera intéressant pour moi d'avoir votre point de vue, vraiment!...

Citation :

Les clins d'oeil du film sont aussi lancés en direction de la littérature (Brautigan, Salinger...). Dans Paris est si ostensiblement littéraire, écrit dans une langue résolument non naturaliste, qu'il en est arrivé à inventer son propre équilibre. C'est la vitesse des mots d'un Louis Garrel qui donne l'élan étrange du film, sa séduction. A l'autre bout du fil, la langue de Romain Duris, quand elle se libère, atteint cette intensité des nuits d'ivresse, jusqu'à devenir une langue saoule à l'idée de s'affronter elle-même : « Dans Paris joue sur une mémoire familiale. Quand on est un intrus, on sait que ça parle différemment selon les familles. C'est la langue qui crée un lien sanguin. A quelle famille appartient-on ? On appartient à une langue.»

article de liberation

C'est bien d'avoir des références pour faire un film...surtout lorsqu'elles sont littéraires...Mais en même temps le spectateur lamba n'a pas le dossier de presse qu'ont les critiques professionnels pour faire une lecture savante du film...A quoi servent donc ces références si elles n'apparaissent pas comme évidentes? ...A un public littérairement "initié"? Je ne vois pas l'intérêt...
C'est peut-être pour des raisons comme celle-là que j'ai trouvé ce film un peu prétentieux...

Le charme de Louis Garrel et celui de Romain Duris sont incontestables.
Quiel beau duo de frères!
L'intérêt de ce film a été d'utiliser leurs talent et leur personnalité un peu à contre-emploi..

coline a écrit:

C'est bien d'avoir des références pour faire un film...surtout lorsqu'elles sont littéraires...Mais en même temps le spectateur lamba n'a pas le dossier de presse qu'ont les critiques professionnels pour faire une lecture savante du film...A quoi servent donc ces références si elles n'apparaissent pas comme évidentes? ...A un public littérairement "initié"? Je ne vois pas l'intérêt...
C'est peut-être pour des raisons comme celle-là que j'ai trouvé ce film un peu prétentieux...

oui, si tu es initié tu es peut être plus apte à voir les références, mais en même temps, ne pas l'être n'empêche certainement pas ton oreille et tes yeux d'apprécier. et puis, une fois que tu as aimé, d'entendre ces références te donnent envie de découvrir ce que tu ne connais pas. c'est ce que j'aime quand un réalisateur, auteur, chanteur, dit avoir été influencé par...

Les belles références a posteriori sont parfois douteuses : cf Oliver Stone et ses entretiens sur world trade center

rotko a écrit:

Les belles références a posteriori sont parfois douteuses : cf Oliver Stone et ses entretiens sur world trade center

oui mais je suis presque certaine que même après avoir vu World Trade Center d'Oliver Stone, je n'aurai pas envie d'aller voir ses références
moi je crois que pour la carrière de ce réalisateur je vais m'arrêter à ses premiers films

Vue sur le blog de Holly G. une superbe critique de Dans Paris.

coline a écrit:

Vue sur le blog de Holly G. une superbe critique de Dans Paris.

et quelle critique !! c'est extra de pouvoir écrire comme ça ! peut-être qu'une fois que j'aurai vu le film je comprendrai tout ce qu'elle y dit !

Euh... Merci, c'est très gentil.
J'ai beaucoup aimé ce film.

la belle personne

Téléfilm de Christophe Honoré. Scénario de Christophe Honoré et Gilles Taurand, d'après La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette.
Avec Louis Garrel : Nemours. Léa Seydoux : Junie. Grégoire Leprince-Ringuet : Otto. Esteban Carvajal-Alegria : Mathias

Christophe Honoré transpose La Princesse de Clèves de la cour royale du XVIe siècle jdans une cour de lycée d'aujourd'hui.

Citation :

L'idée s'incarne miraculeusement. D'abord par la vertu d'un décor, le lycée Molière du 16e arrondissement parisien, tout en galeries ouvertes et balcons : un théâtre où chacun est à la fois en représentation et à l'affût du spectacle d'autrui

Qui a vu la belle personne sur ARTE , vendredi soir ?

Citation :

"La princesse de Clèves ! Voilà ce que donne l'Education nationale pour épreuve d'examen ! Etonnez-vous que ça aille si mal. Si c'est ce qu'on enseigne à nos enfants." ainsi que "Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens.
L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle !
En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen !"

Sarkozy à Lyon le 23 février2006.

Citation :

Citation :

Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves...

Sarkozy à Lyon le 23 février2006.

Tu sais ce qu'elle te dit, la guichetière ?

le film est en général bien accueilli

Citation :

D'un siècle à l'autre, le mélodrame fonctionne. Ce sont bien des adolescents d'aujourd'hui qui vivent les émois de la passion, du désir, du reniement, de la trahison ou du désespoir, face à une caméra qui caresse longuement les gros plans de visages subtilement expressifs. Mais leurs élans, leurs pratiques, leurs sensations n'ont pas d'époque. Ce sont les sentiments éternels d'un romantisme exacerbé qui fait bouillonner le coeur. Quel que soit le siècle, ils ont toujours cours

dit ouest-france

Sans être un grand film, disaient les critiques de france-culture, la belle personne séduit par son élégance, et c'est du bon Christophe Honoré. Le cinéaste des chansons d'amour paraît donc avoir su exprimer la poésie du récit, avec des interprètes beaux et crédibles.

Je n'ai pas vu ce film mais ce doit être de la haute voltige de restituer tout ce qu'il y a dans certaines scènes comme celle du portrait volé.

on verra ça.

on attendra le moment où Louis Garrel, prof d’italien et fait écouter aux élèves un extrait de Lucia de Lammermoor, chanté par la Callas, et on ne remarquera pas les clins d'oeil que Christophe Honoré fait à ses propres films (Dans Paris et chansons d'amour).

Faire référence à ses propres films pourrait paraître un peu égocentrique, voire prétentieux.

Solweig a écrit:

Je n'ai pas vu ce film mais ce doit être de la haute voltige de restituer tout ce qu'il y a dans certaines scènes comme celle du portrait volé.

Probablement transposé en piratage de fichier jpg sur téléphone portable.

Lointainement inspiré d’un roman de la co-scénariste, Geneviève Brisac, Week-end de chasse à la mère, Non ma fille, tu n’iras pas danser, de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs, Marie-Christine Barrault, suscite des commentaires divers, mais des éloges pour Chiara Mastrioanni.(1)

Embarras de libé :

Citation :

Que dire d’un film qui est dans sa première heure ce que son cinéaste a signé de moins aventureux (et contre lequel il s’opposait quand il était critique), et qui est dans sa seconde heure ce qu’il nous a donné de plus profond, de plus sauvage, de plus féminin ?

synopsis

Citation :

Dès la gare Montparnasse, tout va mal, Léna perd son fils Anton et rate de peu son train. Dans son sac, le bébé pie que sa fille Augustine a voulu sauver agonise. Arrivée en Bretagne, elle découvre que ses parents et sa soeur complotent pour son bien, et ont convoqué son ex-mari, Nigel. Elle se sent trahie, humiliée, révoltée, faut-il partir ou rester ?

(1) les journaux et le réalisateur préfèrent donc un entretien avec Chiara M. plutôt qu'un compte-rendu du film

Je suis assez d'accord avec le jugement de Libé selon lequel il y a deux parties très inégales en qualité.

Personnellement, la première partie m'a profondément agacé, non pas que ce soit mal fait, mais il s'agit de la mise en place de personnages qui dans l'ensemble ne sont pas très intéressants et qui se retrouvent à la campagne dans une atmosphère un peu étouffante, autour de la nature et des bêtes (pouah!) cette ambiance familiale délétère à échanger des propos acides et des excentricités. On ne sait trop si Honoré épingle leurs travers ou au contraire s'il veut nous les rendre attachants (moi ça me rendrait plutôt misanthrope), en tout cas, on a peur à l'idée de devoir passer deux heures dans cette compagnie.

Et puis soudain dans la seconde partie, le film décolle vraiment grâce au personnage de Chiara Mastroianni (qu'on aimait déjà bien mais qui trouve là pour la première fois un rôle à sa mesure). L'évolution de ce personnage est fascinante en ce qu'elle ne suit pas le parcours attendu et nous surprend par une sorte de radicalité, une obstination à ne pas saisir les perches qui lui sont tendues, préférant privilégier l'image qu'elle se fait de sa destinée (avec une reconstitution très réussie de légendes/scènes épiques).

Au final, je n'ai pas regretté de l'avoir vu, mais je pense que le réalisateur disperse un peu trop son propos et que le film manque d'unité formelle.

A Cannes, Honoré refait surface avec «Les Bien-Aimés»

C'est une saga onirique, déchirante et très drôle que présente Christophe Honoré avec Les Bien-Aimés. Toujours les thèmes qui lui sont chers: les trios amoureux, l'impossibilité d'être aimé... Mais il s'inscrit cette fois-ci dans l'Histoire, et ce faisant éloigne ses romances du microcosme parisien pour leur donner davantage d'universalité.

Madeleine (jeune, incarnée par Ludivine Sagnier, vieille, par Catherine Deneuve) et sa fille Véra (Chiara Mastroianni), incarnent l'évolution des moeurs de la légèreté à la lassitude. L'oeuvre la plus aboutie du réalisateur.

dit 20 minutes.

Les Bien-Aimés, paroles et musique d'Alex Beaupain.

Une fresque amoureuse des années 1960 aux années 2000, qui suit Madeleine et sa fille Vera, femmes et amantes, vendeuse de chaussures ou prof d'anglais, ce qui n'est pas facile tous les jours

l'aavis del'Express

Honoré possède ces qualités, pas si communes, de prendre plaisir à raconter ses histoires, de s'amuser du récit avec légèreté et d'aimer ses personnages, dans les bras desquels il s'abandonne parfois, se perdant alors dans les replis d'un scénario qui aurait mérité, ici, d'être plus tendu. Je grogne parce que j'aime beaucoup le cinéma d'Honoré (Dans Paris, Les Chansons d'amour...), gonflé et musical, culotté jusque dans ses afféteries.

Son refus du naturalisme est touchant et son désir de fabriquer de la vie le pousse à prendre le risque de faire grincer des dents. Son évident talent lui joue aussi des tours et un peu de lassitude guette au coin d'une scène dispensable ou d'une séquence trop appuyée. Trois fois rien. Ce qui est peu. Mais, quand même, c'est énervant. Le reste, qui est presque le tout, est très emballant. Et beaucoup aimé.

je ne suis pas sûr d'être très tenté.

Citation :

Christophe Honoré revient avec un film inégal, à mi-chemin entre Les Chansons d'amour et Non, ma fille, tu n'iras pas danser.

le Figaro.