"C'est dur d'être aimé par des cons"

Le documentaire de Daniel Leconte sur l'affaire des caricatures de Mahomet sort ce mercredi 17 septembre. "C'est dur d'être aimé par des cons": le titre du film reprend la une de Charlie Hebdo qui avait fait scandale.
Le film retrace le procès intenté à Philippe Val, le directeur de l'hebdomadaire satirique, qui était poursuivi pour avoir publié en 2006 des caricatures de Mahomet.

un entretien de teleobs avec le réalisateur Daniel Lecomte

Citation :

Par ce procès, la justice et la société françaises ont dit aux associations musulmanes : que vous le vouliez ou non, en France, telle est la règle laïque et républicaine de partage entre le religieux et le politique. C'est un tournant. Le procès a permis de faire admettre que l'on pouvait s'en prendre aux intégristes en les différenciant des musulmans. On a longtemps essayé de nous faire croire que derrière l'intégrisme, il y a les musulmans, et que derrière les musulmans, il y a les Arabes et donc que lutter contre l'intégrisme est du racisme.

les réactions des deux avocats, a posteriori dans l'express

Me Malka, avocat de Charlie Hebdo :

:

Citation :

La communauté musulmane a exprimé un point de vue sans violence, en conséquence de quoi le procès a permis de réfléchir à la laïcité. La démarche de Dalil Boubakeur n'est pas de dire : « Condamnez Charlie Hebdo parce qu'il a blasphémé », c'est de signifier que les images qu'il a publiées risquent de véhiculer un amalgame entre musulman et terroriste, et que cet amalgame n'est pas acceptable.

Citation :

Il faudrait être fou pour contester le droit d'être blessé par une caricature. Mais, dans un espace démocratique, on ne peut pas interdire tout ce qui nous blesse. Il faut accepter d'être choqué par l'opinion de l'autre.

Me Szpiner, défenseur des associations musulmanes