rotko pilier
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| Sujet: Aleksandr Sokurov, Le Soleil Dim 16 Déc 2007, 09:47 | |
| Le Soleil De Aleksandr Sokurov, avec Issey Ogata, Robert Dawson, Kaori Momoi Ce film raconte la capitulation du Japon après la deuxième guerre mondiale. Il s’attache à l’étude du protagoniste principal, l’empereur Hiro Hito considéré comme un Dieu descendant du soleil. Sokourov aurait voulu montrer la décision courageuse d’un homme renonçant, par amour pour son peuple, au statut divin dont il était crédité. A la vision de ce film, ce qui frappe surtout, c’est l’isolement -et la solitude, d’Hiro Hito vivant dans un milieu renfermé, quasi schizophrénique, avec un emploi du temps réglé comme du papier à musique. Ses connaissances du monde extérieur apparaissent seulement quand il feuillette des albums de photos, notamment des photos d’acteurs et actrices de cinéma. Rien sur les voyages qu’il fit en Europe , sinon un témoignage indirect avec sa pratique des langues. On voit donc en plein désastre un homme passionné par la botanique et les organismes marins , traduisant sa pensée au conseil des ministres par un haïku. Il vit dans un intérieur aux panneaux de bois, ne fait que traverser les couloirs de béton d’un abri antiatomique, avec des serviteurs pour l’habiller, peu habitué à ouvrir lui-même une porte ; un Charlie Chaplin du musée Grévin, « vaguement ridicule » dans son accoutrement, c’est l’image qu’auront de lui les G.I.s clic ! | |
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rotko pilier
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| Sujet: Re: Aleksandr Sokurov, Le Soleil Dim 16 Déc 2007, 09:55 | |
| le SoleilFace à Hiro Hito, le général Mac Arthur très adapté au monde de la guerre l’observe et , dit Sokourov, le laisse faire son cheminement intérieur. Les cauchemars intérieurs d’Hiro Hito - qui mêlent des monstres marins aux images de l’apocalypse et sa vision en voiture de paysages de ruines et de gravats constituent les scènes les plus intenses du film. clic ! une notice complète sur Soleil - Citation :
- Cette peinture christique du sacrifice de l'empereur renonçant à sa divinité, cette lecture mystique de l'histoire comme scène d'élection de la lutte entre sacré et profane, nul mieux que Sokourov ne pouvait sans doute la mettre en scène. Mais à quel prix ? Car les crimes contre l'humanité dont s'est rendu coupable l'empire nippon en Asie, et davantage encore le fanatisme collectif dont ils procédèrent, sont esthétiquement escamotés.
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