Nicolaï Maslov

Une Jeunesse soviétique, est paru chez Denoel graphic

la suite c'est les fils d'octobre.



je me demande comment appeler ces dessins au crayon qui semblent avoir été adoucis avec du papier buvard ?

La grisaille du dessin pour exprimer le vide absolu ressenti par le dessinateur autobiographe : né dans un univers où tout discours officiel est mensonger, il se sent dans l’impasse et ses dessins reflètent le désespoir d’une société qui trouve refuge dans l’alcool.

Il développe aussi la naissance de sa vocation : éclose en Sibérie avec des moments heureux, mais dans un empire devenu champ de décombres, cette vocation, incompatible avec la conception et les critères officiels, maintenue à travers les petits boulots de subsistance, s’épanouit pleinement dans cet album.

Précipitez-vous sur ce diaporama (en anglais) qui raconte le début d'une jeunesse soviétique, lorsque l'auteur rêve d'un Paris bien différent de son quotidien.



ici de longues promenades avec son frère qui aime à regarder les étoiles.

un grain

Bel hommage de Polina Petrouchina à Nicolai Maslov ce midi sur France-Culture, à propos du festival de la BD à Bastia.

Polina Petrouchna, née en Russie, et installée en France, se consacre entièrement à la Bande dessinée.

Elle soulignait l'interêt historique fondamental de Nicolai Maslov (présent à l'actuel festival de Bastia) avec qui la Bande Dessinée prend une puissance insoupçonnée dans la révélation historique russe.


Regardez dans vos mediathèques si vous trouvez ces albums : une jeunesse soviétique et les fils d'Octobre.

Son dernier album paru en France,


Il était une fois la Sibérie , T1 La prison chez Actes Sud Bd . Trois tomes sont prévus.

Maslov raconte les premiers peuples, leur relation si particulière avec la nature, leurs mœurs et leurs croyances, puis l’installation des premiers Cosaques et des Streltsy, les heurts avec les indigènes, la construction des premiers fortins, avant-postes du pouvoir russe dans cette région si loin de tout. Il évoque aussi sa jeunesse, les jeux avec ses copains dans la neige, les premières cuites, la vie paisible et heureuse dans le deux-pièces de service situé tout près de la station de radio dont s’occupait son père.