Manu Larcenet

J'ai eu un coup de coeur là :

Le Combat ordinaire, BD en 3 tomes qui se déguste doucement (avec un bon café hummmmmmmmmm !!!).

Je ne sais pas comment vous en mettre une photo

L'histoire d'un garçon (ordinaire) aux prises avec quelques problèmes existentiels. On le suit à travers ses doutes, ses envies, ses déconvenues et sa tentative de vivre en couple. Il est attachant, tout comme ses proches. Quelques sujets sérieux sont effleurés, ce qui donne une profondeur à ce petit bonhomme...

On passe un excellent moment !

Elles sont sur une de mes listes d'attente ! Il y a trop de tentations dans la salière

Tome 1 : Combat ordinaire


Tome 2 : Les quantités négligeables


Tome 3 : Ce qui est précieux

Merci pour les images Utopie ;-)

Oui oui oui, trop de tentations :yes: Mais que c'est bon !!!

Le quatrième (et peut-être dernier) volume devrait débarquer cette année !
J'ai déouvert la série pendant les fêtes de fin d'année, chez des amis. Ces trois volumes m'ont bouleversé à un point, je ne m'y attendais pas du tout.

Je connaissais les deux premiers volumes du très très drôle Retour à la terre. Ce sont des "strips" de 2x3 cases racontant l'emménagement de Manu (double plus ou moins fictif de Larcenet) et sa femme en pleine campagne. Je le conseille vivement !

Tout comme je conseille la seule autre BD de Larcenet que j'ai lue : La Ligne de front, une aventure rocambolesque de Vincent van Gogh.

L'histoire part du postulat que van Gogh, en 1914, et toujours vivant. L'état major français le fait rechercher, pour l'envoyer au front faire des tableaux réalistes et encourageants (...) de ce qui s'y passe. C'est assez désespéré, et le message est très fort.
À ce jour il existe deux autres "histoire rocambolesque", de Sigmund Freud, et d'Attila le hun.

Un nouvel album pour Le Combat ordinaire

Tome 4 : Planter des clous de Manu Larcenet

Editions Dargaud


Le chantier naval ferme, Marco est devenu père, sa mère apprend à vivre seule, un homme meurt dans la campagne, un journaliste craque.

A partir de petites choses, de moments rares, de tristesses banales, Manu Larcenet continue de dresser le portrait d'un homme ordinaire, imparfait en lequel chacun d'entre nous reconnaît l'un des siens. Planter des clous, dernier tome du Combat Ordinaire, clos, magnifiquement l'une des plus belles réussites de la bande dessinée contemporaine.

un entretien avec Manu Larcenet à propos du combat ordinaire

Ce n'est pas vraiment autobiographique,

Citation :

mais c'est une histoire romanesque que j'ai essayé de rendre la plus vraie possible et qui est donc agrémentée de beaucoup d'éléments autobiographiques. Des séquences viennent de choses vécues, comme la mort du pic-vert - un drame pour ma fille -, la scène où le psy ronfle alors que je lui raconte mes malheurs, mais d'autres sont totalement inventées.

J'ai lu les 3 premiers tomes que j'ai trouvé fantastiques. Il me reste le 4e tome à découvrir...

Voilà, j'ai parcouru le 4e tome et comme les 3 autres, il est magnifique. J'en ai même eu la larme à l'oeil...

Bah non... de lire ceci me pousse à m'inscrire.
le dernier tome est tout de même spécialement décevant,
voir rageant.
J'ai même plus le courage de redevelopper,
j'ai l'impression de radoter... mais j'en pense pas moins.
Je serais même pour un boycot de ce tome...

Monique Rannou : Où as-tu déjà donné ton avis sur ce tome ?

J'ai trouvé au contraire que Manu Larcenet concluait en beauté les aventures de Marco. Les scènes de la vie quotidienne sont croquées avec humour et invitent à une réflexion sur la paternité (qu'est-ce qu'être père, que transmet-on) qui avait déjà été initiée dans le précédent tome.

Pour moi, c'est une véritable poésie qui illumine cette BD, qui sait aussi très bien pointer les failles de notre système (excès du libéralisme par exemple).

Brume a écrit:

Monique Rannou : Où as-tu déjà donné ton avis sur ce tome ?

Pas ici, ailleurs sur le net.
Mais comme je dois aller en réunion... je repasserai !

Offert hier et lu cette nuit, les deux premiers tomes d'un Combat ordinaire. J'ai bien apprécié la critique autant du milieu parisien que celui de la campagne, c'est peut-être un peu caricatural pour le moment je m'y retrouve assez bien.
Il y a des questionnements que l'on a abordé sur le forum, comme peut-on séparer l'œuvre de l'artiste, l'histoire d'intégrité par rapport à ses idées. Sa rencontre avec le pêcheur sympathique est troublante et pose aussi la question du regard que nous portons sur les autres et sur notre façon d'aborder les relations humaines.


Des albums qui parlent des relations humaines, en passant par le quotidien, il aborde des thèmes assez vastes, là peut-être que je reste un peu sur ma faim. Son histoire de crises d'angoisse m'a touchée, je me suis dit que c'était du vécu pour l'auteur.
Il y a donc matière à réflexion et puis j'ai pas mal ri aussi...

En mode rapide/stressée/pas français (comme toujours).
- Le dernier tome n'apporte aucun thème nouveau par rapport au 2 précédents : le chantier,
la mère, un petit coup de voisin, et quoi d'autre ? Rien
- je ne trouve pas qu'il aborde vraiment la paternité... une chose est sure, c'est que depuis qu'elle a (enfin) eu son môme, sa femme disparaît étrangement de la série. C'est bien dommage.
Une fois qu'on a à peu près surmonté cette impression de "déjà-lu",
vient le moment le plus difficile de la bd : a savoir les 10 dernières pages.
Là, il faut s'accrocher.... Le personnage principal râle souvent, ça ne me gêne pas
plus que ça, étant donné que j'ai les mêmes vices (surtout à propos des livres !).
Mais là, il vire le gros con moralisateur ! Quand j'ai acheté
le tome 4 du combat ordinaire, je ne m'attendais pas à revivre l'élection du monsieur
dont je ne citerai pas le nom.
Larcenet fait picoler le vieil ouvrier, et lui fait aborder, en en nombre de pages record,
tous les points chauds du moment : le taux d'abstention, les jeunes des banlieues,
l'immigration, l'engagement politique, le chomage, la précarité, et j'en passe.
Et franchement, c'est trop. C'est aussi poétique qu'une brochure éducative.
Ca sonne tellement faux. Et c'est franchement maladroit.
Quel massacre.

Je trouve par ailleurs dommage d'avoir ancré ce tome si près de l'actualité,
ca lui donne un je-ne-sais-quoi de post-electoral-défouloir. Les autres tomes étaient bien
plus distants de l'actualité proche (très peu de nom propres cités).
Pourquoi ce revirement ?


Ce point de vue n'engage que moi.. mais je suis soutenue par des personnes
de mon entourage qui ont aussi été assez déçues....
Heureusement les graphismes et les couleurs sont chouettes.

Monique Rannou a écrit:

je suis soutenue par des personnes
de mon entourage

ce n'est pas trouille,

mais je trouve que dans ton post ci-dessus, tu marques un point.

Je le dis de l'exterieur car je n'ai pas lu le sus-nommé Larcenet.

Monique Rannou a écrit:

Je trouve par ailleurs dommage d'avoir ancré ce tome si près de l'actualité,
ca lui donne un je-ne-sais-quoi de post-electoral-défouloir. Les autres tomes étaient bien
plus distants de l'actualité proche (très peu de nom propres cités).
Pourquoi ce revirement ?

A mon idée, cela a toujours été, ce n'est pas un revirement, on voit dans les premiers tomes, il parle déjà des élections à l'époque de la sortie de l'album.
Je n'ai pas lu le 4ème encore, mais que ce soit un défouloir pour l'auteur, pourquoi pas et peut-être qu'il l'est aussi pour le lecteur

Moui... pas sur une dizaine de pages,
pas en reproduisant les affiches de celui dont on n'a pas besoin de dire le nom, et celle qui n'a pas su gagner.

Et non, ça ne défoule pas. Au contraire.
Ca communique plutôt la résignation....

Voilà j'ai fini la série avec le Tome 3 et 4.

J'ai beaucoup aimé et j'ai l'impression de ne pas avoir lu le même tome 4 que Monique pourtant j'appréhendais.

On voit la compagne et la fille tout au long de l'album, les élections sont effectivement évoquées mais sur quelques bulles, ensuite il y a un personnage qui décrit le futur en noir effectivement, d'ailleurs illustrer par les couleurs aussi mais l'horizon est quand même assez sombre.

Les hirondelles comparés à un moment dans l'album, vouées à disparaître comme certains humains sont de retour, l'image du père expliquant à Marco que nous ne sommes pas les seuls sur terre donne un ton optimiste pour finir l'album.

Le titre de l'album "Planter des clous" porte sur le métier de son père, sur la vie d'ouvrier et les dialogues de la mère sont intéressants en plus d'être très drôles, sur l'idéologie et la réalité.

Citation :

- Aujourd’hui, c’est à la mode d’avoir des racines de-ci, de-là
- CONNERIES, OUI !
- C’est rien d’autre que la glorification de la tradition imbécile. Ca nous colle au sol … ça empêche d’avancer.
- Les racines c’est bon pour les ficus !

J'avoue que j'avais un peu peur de lire le dernier, je l'ai trouvé cohérent et l'ensemble m'a plu.

Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : Le Temps de chien
de Manu Larcenet (Scénario), Patrice Larcenet (Dessins) - Editions Dargaud



Une page mal connue de la vie de Sigmund Freud. Celle où en compagnie de son fidèle assistant, le fondateur de la psychanalyse visita le Far West et aida, après moult péripéties, un chien, en quête de son âme, à accomplir la totalité de son destin.

Citation :

...un jour, l'ami Sigmund pose le pied sur le continent américain, accompagné de son fidèle Igor (une sorte de Sancho Pança qui aurait remplacé son âne par une bicyclette, pour vous donner une idée). Sigmund jubile comme pas deux : pensez donc, "un continent presque neuf à psychanalyser", ça ne se refuse pas ! "Le challenge d'une vie", comme il dit. Le voilà emballé rien qu'à l'idée de sortir ce pays de la barbarie. ...

L'ami Sigmund s'efforce de pratiquer son métier et de psychanalyser les garçons vachers qu'il rencontre, mais les bougres ne se laissent pas faire ("nous progressons", dit-il à chaque fois qu'il s'éloigne justement de son objectif). Bref, ils découvrent la vraie vie, loin des "vieilles peaux viennoises hystériques". Et Freud apprend son métier, en attendant de devenir la sommité que tout le monde connaît aujourd'hui…

Le lecteur l'aura compris : il nage ici en plein dans l'un de ces délires dont Manu Larcenet est coutumier. ... il nous délivre au passage sa vision de l'impérialisme américain rampant et triomphant, et c'est drôlement bien vu et drôlement émouvant…--Philippe Actère

Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : Le Temps de chien

J'ai trouvé cette BD excellente, c'est un peu un conte, Freud m'a fait bien rire, il y a derrière une critique malicieuse du psychanalyste mais on y sent de l'affection, une critique plus acerbe de l'Amérique. Ici l'on poursuit, arrête et enferme à vie sans jugement... les chiens errants, mais on peut y transposer d'autres sujets malheureusement.
Igor, le fidèle compagnon de Freud est fidèle comme il se doit, mais surprenant et drôle aussi.
On aborde aussi le thème du prosélytisme, que ce soit de la part de Freud ou du chien convaincu par certains d'être sans âme et par d'autres qu'il peut en avoir une.

Larcenet a écrit entre autres Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh : La Ligne de front
et je me laisserai bien tenter !

Un nouvel album à paraître : prévu pour le 25 ...

L'angélus de Midi T01 de Manu Larcenet aux éditions Les rêveurs/Collection Pas vu Pas pris



Présentation de l'éditeur
Le célèbre Professor Pedro-Joao Himmelkopf, seul scientifique au monde à s'intéresser à la crise de la quarantaine, nous propose de comprendre le comportement de l'humain face à ce douloureux problème. À mi-chemin entre le roman et la bande dessinée, L'Angelus de midi explore à travers un ton inédit chez Manu Larcenet, l'humour et la dérision. Second livre dans la collection Pas vu Pas pris, inauguré avec le maintenant célèbre Critixman.

Le Retour à la terre, tome 5: Les Révolutions de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri - éd. Dargaud

Citation :

Vive tension aux Ravenelles ! Manu, fragilisé par le départ de Mariette pour la fac, va t-il trouver dans l’opposition au maire Adrien Coquelot une issue à son mal de vivre ? Rien de moins sûr quand on sait les pressions que font peser sur lui les hommes en noir du Krachdiscount, et la confirmation inquiétante par l’ermite que les atlantes rentrent la nuit par les chatières...

Un tome 5 qui installe définitivement et avec drôlerie, le petit monde poétique et attachant du Retour à la terre.

Genre : Ermite alcoolo aux espoirs défaits

Cela commence à 38 ans. L'homme, qui est le protagoniste de l'histoire à 38 ans.
C'est une grasse carcasse, qui n'ayant plus de famille fait le grand voyage. C'est l'histoire d'un mec qui raconte son histoire en garde à vue. Pourquoi a-t-il fait "ça" à Carole ? On s'en fout. Du moins dans ce tome (Le personnage n'est qu'évoqué, les faits ne sont pas révélés) Qui est-il et pourquoi a-t-il quitté la société, en ermite ? Bien voila, en effet, Polza n'a plus de famille ni d'illusion. Les illusions, elles ne se révèlent qu'en courte "crise" éphémère. C'est un "Blast" une explosion, une onde surpression.

La qualité du dessin est très impressionnante. (Je suis parvenu à contempler certains dessins pendant plusieurs minutes.) Par le jeu même des couleurs, des nuances de noir et blanc et des crayonnés enfantins, l'auteur suggère d'ores et déjà l'atmosphère de son histoire. L'expression des personnages entretient également une conversation avec le lecteur. Une longue conversation muette, qui montre qu'il n'est pas indispensable d'étaler des notes et des lettres dans une bulle.
Une des différences que l'on pourra noter dans Blast, par rapport au "Combat ordinaire" du même auteur, est que cette première BD est beaucoup plus solipsiste.
On entre dans le personnage, et les personnages secondaires sont véritablement au second plan. C'est un chef d'oeuvre, une révélation. Bref, Manu Larcenet est un génie.

J'aime beaucoup ce que fait Manu Larcenet.

Des débuts absurdes et humoristiques avec Bill Baroud, agent maladroit mais patriotique du FBI, sa présence sur la série Donjon Parade, aux travaux plus actuel comme "Le Combat Ordinaire", "Le Retour à la Terre" que je trouve plus intimistes, et qui le sont à l'écouter dans l'interview qu'a posté Rotko.

Comme Monique Ranou, j'ai été un peu étonné de voir l'histoire de "Le Combat Ordinaire" s'ancrer de façon assez brutale dans la réalité, mais ça ne m'a pas dérangé plus que cela.

Après avoir lu plusieurs Larcenet, il n'est pas difficile de distinguer derrière les premiers travaux de l'auteur quelqu'un de revendicatif, ce dont il ne se cache pas d'ailleurs.
Revendication qu'il a mis de côté dans "Le Retour à la Terre".
Je pense que cela fait partie de l'auteur donc qu'il est normal de le retrouver dans ses travaux.

Je ne connais pas (encore) Blast, mais ce qu'en dit L'émane me donne encore plus envie de le lire.

Dans les travaux récents, il y a aussi "Chez Francisque", regroupant une immense série de clichés de pilliers de bars.