Chabouté - Landru

voir les premières pages avec 6 planches à voir sur la mouche



L'histoire : Novembre 1921.

La presse française se fait l’écho d’un procès sordide : Henri Désiré Landru est accusé d’avoir assassiné 10 femmes dans la villa l’Ermitage de Gambais, les dépeçant et les brûlant dans sa chaudière avant de les dépouiller de leurs biens. Tout l’incrimine, notamment des billets de train A/R pour lui et aller simple pour ses « victimes »

Pourtant l’homme qui nie en bloc, mourra exécuté sans avoir avoué un seul crime...

faut-il rehabiliter Landru ?

Citation :

Chabouté touche une nouvelle fois au grand art. Son encrage, uniquement en noir et blanc très contrasté, est une nouvelle preuve du talent du bonhomme (il est l’auteur de Purgatoire, la Bête, ou encore Pleine lune, multi récompensé, notamment à Angoulême 2002…). Des cadrages parfaitement équilibrés, un style irréprochable, des cases qui restent gravés dans les mémoires

planete BD

Construire un feu d'après une nouvelle de jack london est édité par vents d'ouest.



C'est le rude itinéraire d'un pionnier vers le klondyke, là où se trouvent des gisements aurifères.

Chabouté excelle à presenter les paysages, et la lente progression du protagoniste dans le froid, avec son chien, comme lui épuisé.

Comme vous pouvez le voir, les planches sont soignées, plus colorées dans les deux épisodes où le pionnier allume un feu.

toutefois l'album fait 63 pages et c'est une gageure de les remplir ave un paysage nordique, un homme et son chien. Il répète tout le temps qu'il a froid, on le comprend, mais quand même !

parfois des souvenirs des avertissements que de vieux aventuriers lui avaient donnés., pour le mettre en garde

une interrogation : il fait moins 60°, la couche de neige est de 20 cm, la glace qui recouvre une rivière en terrain plat peut-elle céder sous le poids du chien ?

Chabouté a été couronné en 2006 du Grand Prix BD RTL pour son titre, « Henri-Désiré Landru ».

La pleine lune chez Vents d'ouest.

le petit bureaucrate de l'Ursaaf n'est pas tendre avec les démunis : c'est un réac primaire, égoïste et vulgaire.

Mais à la sortie du boulot, c'est une nuit de cauchemar qui l'attend, car les "damnés de la terre" seront ses compagnons...

La chute du récit est inattendue.

Plus que les images de bureau, un peu caricaturales,



Ce sont les images cauchemardesques de la nuit qui impressionnent.

Le scénario ne laisse aucune chance au personnage.

Ce serait tragique - s'il était sympathique, mais en l'occurence, on ne le plaint pas.

Un bel album à offrir en toute saison. Un dessin noir et blanc parfaitement maitrisé et une très belle histoire presque sans parole. Une lecture de dictionnaire pleine de poésie....

rotko a écrit:

La presse française se fait l’écho d’un procès sordide : Henri Désiré Landru est accusé d’avoir assassiné 10 femmes dans la villa l’Ermitage de Gambais, ...

Tiens je vois ça, bizarre la maison de Landru s'appelait l'Ermitage ???
Et comme je l'ai bien connu je vous donne un scoop (qui n'en est pas un) :
un restaurant a existé après dans la maison de Landru,

Citation :

Au grillon du foyer !!!

Sinon j'irai voir les albums de Chabouté, j'aime bien le dessin et puis c'est encore un peu Noël !

Utopie a écrit:

Tiens je vois ça, bizarre la maison de Landru s'appelait l'Ermitage ???

eh ! oui, à Gambais, c'est près de Paris dans les Yvelines.

Tchipette a écrit:

j'approuve !

Tout seul de Chabouté, chez Vents d'ouest.

Voila un album qui n’est pas bavard !

Les dessins se suivent, étirant le temps, montrant le silence et la solitude.

Il ne se passe quasiment rien, et pourtant on attend la suite.!

Les mouettes, le phare, les objets dans le phare, tout prend sa place…

c’est une belle réussite avec une insistance sur le regard :

le nôtre, celui d’un matelot vers le phare, celui d’un marin sur un autre matelot, et celui du protagoniste principal sur ce qui l’entoure, sur ce qui vient s’échouer, sur lui-même, et sur un dictionnaire.. et ce qu’il imagine, on le voit !

rotko a écrit:

Utopie a écrit:

Tiens je vois ça, bizarre la maison de Landru s'appelait l'Ermitage ???

eh ! oui, à Gambais, c'est près de Paris dans les Yvelines.

Ce n'est pas une question naïve.
Ma famille a bien connu Landru à Gambais et tout ce qui s'y rapporte, je pensais que tu t'en rappellerais.
Donc pour la maison, je ne me souvenais pas de ça, et en demandant aux plus vieux, personne n'a jamais entendu que cette maison s'appelait ainsi.
Mais bon quand on lit tout ce qui se dit sur cette affaire en ce qui concerne Gambais, on voit que l'imagination est torride, comme la fumée sentie par les habitants, alors que la maison était trop loin et n'avait pour seul voisin que le cimetière

Maintenant pour le nom, je n'ai pas de certitudes absolument, mon grand-père n'étant plus là.

Je viens de lire " Construire un feu " :

Brrrr !!!!

Bédé très éloquente sur les pérégrinations d'un homme au coeur du désert blanc. Accompagné de son chien, cet homme pris dans le froid ne se résigne pas face à ce froid sibérien. Difficile de ne pas attraper froid dans le dos. Les dessins sont superbement mis au service de l'histoire, qui pour moi européen, me rappellent ces hivers rêvés du grand nord canadien. Superbe.

Citation :

Construire un feu d'après une nouvelle de jack london est édité par vents d'ouest.

C'est le rude itinéraire d'un pionnier vers le klondyke, là où se trouvent des gisements aurifères.

Chabouté excelle à presenter les paysages, et la lente progression du protagoniste dans le froid, avec son chien, comme lui épuisé.

clic !

leslecteurs savent depuis le début comment se finira l'histoire, ce qui n'empêche pas d'éprouver un sentiment d'empathie pour le protagoniste. L'album est court, se "lit en apnée", car on "est dans le coup" ! précisent des frileuses qui sentaient, à la lecture, le froid engourdir leurs doigts