Dany Laferrière

Dany Laferrière. L’Enigme du retour, Grasset

Citation :

L’Enigme du retour est sans doute le roman le plus touchant de Dany Laferrière. Un chef-d’œuvre de sobriété qui fait le deuil d’un père et d’une vie que l’auteur n’a pas pu connaître. Et malgré ces absences, le roman s’accroche avec force, avec désespoir parfois, à la nécessité de se sentir d’un lieu et d’asseoir ses origines...

dit le temps.

Il obtient le Prix Medicis 2009

Citation :

Dès le titre L'Enigme du retour, le ton est donné. Grave, poétique. Grave parce qu'il y est question de deuil. A l'annonce de la mort de son père demeuré en exil, Dany Laferrière, chargé de rapatrier le corps de cet homme qu'il n'a pas revu, regagne Haïti après trente-trois ans.
De ces longues et bouleversantes retrouvailles avec les siens, mais aussi avec un pays qu'il peine à reconnaître et dont il se sent étranger, le romancier haïtien a bâti plus qu'un récit, un grand roman en prose traversé d'images, de sensations, de fulgurances, mais aussi de cri de rage et de colère. Un roman magistral que l'on placera au côté du Cahier d'un retour au pays natal, de Césaire, dont l'ombre plane sur toutes ces pages.

dit Monde.

Tant mieux. Je sais qu'Alain Mabanckou en avait dit du bien.

bonjour rotko, je ne connaissais pas cet auteur? Est ce que ses romans sont agréables à lire?

je n'avais pas été époustouflé par le premier livre posté sur ce fil(l'odeur du café) ;

mais les bonnes recommandations pour l'enigme du retour me paraissent convaincantes.

il y a aussi ce titre

Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer de Dany Laferrière : voilà un livre (et un titre) qui pose une question intéressante, voire plaisante, en ces temps de communautarisme et de Ministère de l’identité.

Le livre a été un vrai best-seller international.

extraits piqués sur un blog.

Citation :

le Nègre de Laferrière apparaît comme un dilettante du sexe, avide de jouïr et de faire jouïr, tout en restant lucide.

plus interessantes à mon sens ces remarques :

Citation :

Le roman baigne dans les références musicales jazzy et la littérature black et beatnik (Chester Himes, Bukowski, Miller, Baldwin). Chester Himes est d’ailleurs la référence majeure de Laferrière : c’est lui qui avait théorisé dans La fin d’un primitif la relation homme Nègre- femme Blanche

rotko a écrit:

il y a aussi ce titre

Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer de Dany Laferrière : voilà un livre (et un titre) qui pose une question intéressante, voire plaisante, en ces temps de communautarisme et de Ministère de l’identité.

Le livre a été un vrai best-seller international.

extraits piqués sur un blog.

Citation :

le Nègre de Laferrière apparaît comme un dilettante du sexe, avide de jouïr et de faire jouïr, tout en restant lucide.

plus interessantes à mon sens ces remarques :

Citation :

Le roman baigne dans les références musicales jazzy et la littérature black et beatnik (Chester Himes, Bukowski, Miller, Baldwin). Chester Himes est d’ailleurs la référence majeure de Laferrière : c’est lui qui avait théorisé dans La fin d’un primitif la relation homme Nègre- femme Blanche

je viens d'aller voir le blog. Ce livre a l'air dêtre écrit de manière ingénieuse. D'après les extraits, on sent que l'auteur utilise l'humour qui peut être sarcastique par moment, pour dénoncer la xénophobie en quelque sorte.

Je crois que la prochaine fois que je vais aller en librairie, je vais l'acheter je te dirai ce que j'en pense

A en juger sur le titre, c'est la recuperation d'un cliché : la puissance sexuelle du noir, vrai fantasme, ou reélles propriétés, je ne me prononce pas les yeux fermés

Gaston Kelman aborde le sujet.

oui il doit y avoir de ca aussi, montrer la réputation de la race noire à ce sujet mais justement prendre un cliché de manière "comique" pour dénoncer un autre cliché plus grave.

Et ta remarque me donne encore plus envie de le lire

La vérité n'est pas seulement dans les livres, tu sais bien, faut voir
les performances sexuelles des hommes : à lire leurs propres déclarations et celles de leurs partenaires-femmes, on voit "comme un décalage"

ca c'est clair et la pratique est souvent mieux que la vue enfin ca dépend pour qui

Les hommes sont encore empreints de machismes de ce côté la et la femme est plus réaliste et aussi peut être plus exigeante

Si vous voulez lire en ligne un inedit de Dany Laferrière, c'est ici : je suis fatigué.

l'énigme du retour, objet des éloges de Mabanckou, m'embarrasse dès les premières pages : j'y trouve des poèmes et de petits paragraphes alternant avec des passages narratifs. J'en suis resté aux premières pages, sans avoir senti cette captation d emon interêt que je suis avide de trouver au début d'un roman.

voici quelques passages pris au hasard;

La glace brûle
plus profondément
que le feu
mais l'herbe se souvient
de la caresse du soleil.

j'aime bien ce petit texte, mais l'auteur en aligne d'autres qui me semblent moins réussis, et je vois mal, l'oeil sans doute trop collé au texte, l'unité de l'ensemble :

Je me souviens que je me jetais au lit
pour tenter d'atténuer cette faim
qui me dévorait les entrailles.
Aujourd'hui, je dors plutôt
afin de quitter mon corps
et calmer mes visages d'autrefois.

Bref, j'aimerais savoir si quelqu'un l'a lu, et j'ai besoin pour m'aventurer dans la lecture d'un petit coup de pouce.

rotko a écrit:

Bref, j'aimerais savoir si quelqu'un l'a lu, et j'ai besoin pour m'aventurer dans la lecture d'un petit coup de pousse.

A la faveur d'une lecture commune ?
Sur ce titre ou sur un autre de l'auteur ?

Pour tout te dire, j'ai essayé dany laferrière, mais sans enthousiasme, ce qui explique peut-être mon actuelle prudence

rotko a écrit:

Pour tout te dire, j'ai essayé dany laferrière, mais sans enthousiasme, ce qui explique peut-être mon actuelle prudence

Il nous reste donc René Depestre en balance avec Edith Wharton.

et Je suis un écrivain japonais est d'une intelligence fantastique pour clouer le bec à tous les européanocentristes et maniaques de l'origine classifiante.

Delphine_Grenier a écrit:

et Je suis un écrivain japonais est d'une intelligence fantastique pour clouer le bec à tous les européanocentristes et maniaques de l'origine classifiante.

Voilà qui pourrait m'interesser, car classer les auteurs selon leur lieu de naissance m'irrite toujours :

Citation :

Montréal, de nos jours. C'est l'histoire d'un homme qui ne fait rien, ou presque. Le narrateur prend des bains. Relit le poète japonais Basho. Ecrit à peine. Fait l'amour avec Midori. Reçoit la visite de monsieur Mishima. Cet attaché culturel de l'ambassade du Japon lui apprend qu'il est devenu célèbre à Tokyo.

Toutefois pour s'y retrouver sur un forum, il faut bien des tiroirs, et celui que je préfère est la langue, facteur essentiel d'identité pour qui se lance dans l'écriture.

oui, sûr, pour le forum.
quoi que ce soit possible de contourner avec un "rangement" alphabétique (mais faut être un peu maniaco-ironique).

je serai à même de me procurer je suis un écrivain japonais 262 pages chez Grasset.

Le titre peut surprendre ainsi que la thèse, à moins que je ne me trompe - mais ce serait sur tes indications, car la source de son écriture semble être surtout son pays d'origine et sa couleur.

je trouve l'expression écrivain québécois d'origine haïtienne.

pour éclairer la position ironique du Monsieur, on peut lire son article dans Pour une littérature monde (ouvrage collectif chez chaisplusqui de chaisplusquand) concernant la francophonie-nini.

sinon, écrivaintoutcourt. c'est pas mal aussi, comme origine, état, tralala.
parfois, souvent, la patrie, le seul lieu possible, c'est le texte.

oui, je connais, c'était le manifeste de Mabanckou et de jean Rouaud qui insistait précisément sur l'importance de la langue comme identité de l'écrivain.

voir ce site

voilà.
et langue pas en tant que d'état.
(même si Barthes, dans L'Empire des signes, "la gueule du loup" tout ça, tout ça...)

(et Mabanckou, ça rime pauvre, mais ça rime quand même avec j'aime beaucoup, beaucoup)

Delphine, toi qui interviens sur le fil de Dany Laferrière, tu serais peut-être intéressée par la prochaine lecture commune non ?
Tu te joins à nous ?

c'est bien gentil de m'inviter à me joindre à vous, mais comme je l'ai expliqué à Rotko en venant ici, mon temps (de lecture et participation) est serré.
pour mars, avril, j'ai déjà une bibliographie longue comme ma jambe qui me donnerait plutôt l'occasion de vous parler soit de Guyotat, soit des dernières sorties des auteurs italiens en traduction.
(et en fait, j'ai déjà lu les deux livres proposés pour avril, à l'occasion, je secouerai mes souvenirs et en dirai peut-être quelques mots)

Ce sera bien volontiers, et vu que Guyotat me pèse un peu sur l'estomac, une main féministe le rendra sans doute plus digeste à mes yeux délicats

ha ben là, pour le coup, je prends 5mn entre mes italiens pour faire un mini-fil Guyotat, parce que tout de même, quoi, et la langue (encore).