Je viens de lire un livre bouleversant dont on parle pourtant assez peu. Il s’agit de Contretemps de Bernardo Toro. Comme Littel l’auteur a choisi le français comme langue de fiction. Mais la comparaison s’arrête là, car ici aucune redondance, aucune lourdeur, tout y est fin, précis, sensible et pourtant féroce et sans concession.
Un jeune homme quitte le Chili de Pinochet pour recommencer une nouvelle vie en France loin des malheurs qui affligent son pays. La solitude l’amène à fréquenter un restaurant chilien où il rencontrera Laura la femme d’un dirigeant d’extrême gauche. Une relation se noue peu à peu entre ces deux êtres que tout oppose : l’expérience et les perspectives d’avenir. Une relation qui poussera le jeune homme à revenir sur qu’il cherchait à fuir : l’histoire tragique de son pays. Je venais à peine de terminer le livre que j’ai commencé à le relire, je n’arrivais plus à quitter ses personnages… Dire que je le conseille, c’est faible, personnellement j’ai rarement lu quelque chose d’aussi envoûtant.