Marcus Zusak [Australie]

Je vous recommande livre "La voleuse de livre", paru chez OH ! Editions


Le mode narratif en lui-même est déjà original puisque c'est la "mort" qui parle" ; mais elle ne parle pas que tristement.
Page 5 du livre :
Un livre où il est question
-d'une fillette
- de mots
- d'un accordéoniste
- d'allemands fanatiques
- d'un boxeur juif
- et d'un certain nombre de vols"

Et elle raconte si bien l'histoire de tous ces acteurs, dont la petite Liesel en est le centre. Un livre poignant où on se laisse submerger par les émotions, et par la simplicité même de l'amour (toute sorte d'amour) qui peut exister, et dont la présence est encore plus importante pendant ces temps de guerre.

A mon sens, un livre vraiment bouleversant et fabuleux, très bien écrit, source d'une multitude d'émotions qui ne laissent pas indifférent.

En 3 mots , j'ai adoré

14 premières pages

pour accéder à un extrait du livre en ligne

bonne idée de nous parler de cet écrivain australien anglophone qui recoit les éloges de livres hebdo et du monde des livres.

la Voleuse de livres a reçu le National Jewish Book Award et le Sydney Taylor Teen Book Award.

Tiens, tu me rappelles que j'ai failli le voler à l'étalage...

j'appuie la recommandation de Katie...A lire absolument !

Bon, ben voilà, je me suis lancée hier. 200 pages dévorées en 1 heure.

Le charme de ce genre d'ouvrage (pour des gens comme nous) : l'amour des livres, justement. Il est le fil directeur de l'histoire. Puisque les livres conditionnent le destin des héros.

J'aime beaucoup...

Un livre que je referme avec regrets. Et une bonne larme pour la fin, au moment où la jeune héroïne retrouve le Juif que ses parents ont aidé. Il a survécu à l'enfer des camps.

Pour le reste, 2 thèmes : la guerre (alimentée ici par l'idéologie nazie) et le pouvoir des mots, qui manipulent les masses et transforment l'homme en bête furieuse ou qui sauvent ceux qui n'ont plus que ça... Une ambivalence à laquelle tout passionné de littérature est hyper sensible...

Une galerie de personnages très attachants (comme cette "femme du maire", si riche d'une belle bibliothèque, mais au coeur vide suite au décès de son fils), très nuancés.

Egalement, la lucidité de certains Allemands sur les horreurs du teigneux à moustache, la collaboration des autres, et la terreur du plus grand nombre. Qui peut juger ?

Quant aux Juifs, un cortège de souffrances... On les voit "passer" dans le livre, terme à comprendre au sens propre et figuré, puisqu'on les achemine à pied vers les chambres à gaz.

Sans nom.

Le style est concis. Le livre précis, bien construit. On frémit à chaque page, on craint pour la vie de tous, on ressent une compassion immense et un écoeurement toujours d'actualité.

C'est la Mort qui narre, donc. Celle qui est sans coeur, laborieuse et pressée, mais sera pourtant touchée par l'histoire de ces êtres entremêlés de douleurs et de mots.

A ne pas rater, à mon avis.